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Lors de la conférence de Berlin, en 1886 et 1887, les pays européens se sont partagés le continent africain et ont dédié l'actuel pays du Sénégal et une grande partie de l'Afrique occidentale à la France[1].Le 20 juin 1960, ce pays est devenu indépendant, mais il reste tout de même au sein de l'Union française[1].
Conséquemment, le Sénégal a opté pour le français comme langue officielle[2].Toutefois, quelques autres langues ont gardé un statut de langues nationales : le wolof, le sereer, le pulaar, le jola, le malinké et le soninké[2]. Même si le français fait partie des principales langues parlées par seulement 12,7% de la population sénégalaise en 2013[2], elle est toutefois présente dans leur système d'éducation. Les langues nationales sont également intégrées dans l'enseignement des enfants.
De plus, malgré la colonisation, l'école traditionnelle y est encore présente, mais est combinée à celle des colonisateurs. En effet, il a été décrété dans la Constitution de 1963 que la liberté d'éducation est permise : « Chacun a le droit de s'instruire (…). Il est pourvu à l'éducation de la jeunesse par des écoles publiques. Les institutions et les communautés religieuses sont également reconnues comme moyen d'éducation »[3].
La Loi no 2004-37 du rend la scolarité obligatoire pour tous les enfants des deux sexes âgés de six à seize ans. Cette scolarité obligatoire, selon la loi, est assurée gratuitement au sein des établissements publics d'enseignement.
Sur la période 2014-2018, le taux brut de préscolarisation (TBPS) a connu une hausse en passant de 15,2 % en 2013 à 17,5 % en 2017.
Le pourcentage d'éducateurs formés et certifiés est passé de 23,42 % en 2013 à 31,09 % en 2017.
L'indice de parité est resté favorable aux filles en évoluant de 1,11 à 1,16.
La question de l'équité mérite une attention particulière eu égard aux difficultés liées à la question des enfants issus de milieux défavorisés et ceux à besoins éducatifs spéciaux, insuffisamment pris en charge par les structures de la petite enfance et de l'éducation préscolaire.
L'enseignement primaire au Sénégal est pour les enfants âgés de six à douze ans[4]. L'enseignement primaire est d'une durée de six ans et les élèves doivent passer l'examen du Certificat à la fin de leur étude[4]. Lors de l'enseignement au primaire, il y a différents objectifs que les élèves doivent acquérir[4]. Par exemple, ils apprennent les connaissances de base, le savoir utile et les compétences indispensables les amenant à vivre en communauté d'une façon meilleure et en les préparant à accéder aux échelons supérieurs du cursus scolaire[4]. Le taux de scolarisation s'est amélioré ces dernières années au primaire, en passant de 82,6 %, en 2013, à 87,3 %, en 2017. Sur la même période, le taux net de scolarisation est passé de 71,10 % à 78,34 %, le taux d'achèvement au primaire de 60,3 % à 61,9 % et le taux d'achèvement du cycle fondamental ont évolué de 28,4 % en 2013 à 37,5 % en 2017. En revanche, bien qu'il y ait eu une grande amélioration du taux scolaire, il est tout de même très difficile pour ce pays de faire progresser tous les élèves[5]. En effet, il y a toujours une haute importance d'abandon et de redoublement chez les enfants du Sénégal[5]. À ce sujet, les enfants qui sont en enseignement primaire et qui décident d'abandonner l'école sont beaucoup plus à risque de retomber dans l'analphabétisme[5]. Le gouvernement sénégalais annonce en 2023 l'introduction des langues maternelles dans l'éducation des enfants[6].
L'enseignement moyen se fait de la 6e à la 3e année et dure quatre ans[4]. Cet enseignement donné au Sénégal peu correspondre aux quatre premières années de l'école secondaire au Québec[4].Lorsque les élèves ont terminé leur enseignement moyen, ils doivent passer un examen qui s'intitule le Brevet de fin d'études moyennes.
La plupart des universités du Sénégal (le public) ont été construites vers les années 1960 avec comme objectif de quitter le modèle colonial[7].
Il y a eu un net renforcement du réseau universitaire entre 2013 et 2017 avec la construction de cent laboratoires de recherche (six à l'université de Bambey[8], huit à l'École supérieure polytechnique, douze à l'université de Ziguinchor[9], trente-et-un à l'université de Dakar[10], 26 à l'université de Thiés[11] et dix-neuf à l'université de Saint-Louis[12]).
La plupart des grandes écoles publiques du Sénégal sont rattachées à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). Pour tous les Instituts et écoles des universités publiques, l'accès se fait par voie de concours sélectifs, à tous les niveaux, sauf pour le 3e cycle où la sélection s'effectue par examen des dossiers des candidatures. Les étudiants étrangers ne subissent pas les concours et sont admis dans la limite des places disponibles s'ils sont officiellement présentés dans les délais.
Le secteur public ayant connu de graves crises en 1990, les pouvoirs publics ont voté la loi 91 – 22 du qui encourage la création d'établissements privés. Le statut de ces établissements est régi par la loi 94 -82 du . Bien qu'un accord-cadre du du ministère de l'Éducation nationale stipule que ces institutions, qui reçoivent des bacheliers (ou diplômes équivalents) en vue d'une formation supérieure, sont des établissements privés d'enseignement supérieur, aucune d'elles ne semble reconnue par l'État. En fait, elles viennent en renfort du secteur public sans que l'État ne soit en mesure de les contrôler.
Le taux d'accroissement des effectifs de la FPT est passé de 3,15 %, en 2012, à 13 %, en 2017.
Le pourcentage des sortants du cycle fondamental inscrit dans la FPT de 5,87 % à 8 %.
Le pourcentage des jeunes sortants accompagnés dans le parcours professionnel de 29 %, en 2013, à 36 %, en 2017.
Des clusters de formation professionnelle ont été mis en œuvre, dans les secteurs de l'agriculture, l'aviculture, le tourisme, et des centres de formation spécialisés dans les métiers du bâtiment et de la mécanique ont été construits.
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