TW Hydrae

TW Hydrae
Description de cette image, également commentée ci-après
Région interne du disque protoplanétaire de TW Hydrae.
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 11h 01m 51,9054s[1]
Déclinaison −34° 42′ 17,032″[1]
Constellation Hydre
Magnitude apparente 11,27 ± 0,09[2]

Localisation dans la constellation : Hydre

(Voir situation dans la constellation : Hydre)
Caractéristiques
Type spectral K6Ve[2]
Indice U-B −0,33[3]
Indice B-V 0,67[2]
Indice J-K 0,92[2]
Indice J-H 0,659[2]
Variabilité T Tauri
Astrométrie
Vitesse radiale +12,335 ±0,002 km/s[4]
Mouvement propre μα = −68,389 mas/a[1]
μδ = −14,016 mas/a[1]
Parallaxe 16,642 8 ± 0,041 6 mas[1]
Distance 60,086 ± 0,150 pc (∼196 al)[1]
Caractéristiques physiques
Masse 0,8 M[5]
Rayon 1,11 R
Luminosité 0,26 L[1]
Température 4 000 K[6]
Âge 5 à 10 × 106 a[6]
Système planétaire
Planètes TW Hydrae b (contestée)

Désignations

TW Hya, TWA 1, CD-34 7151, HIP 53911, TYC 7208-347-1[2]

TW Hydrae est l'étoile variable de type T Tauri la plus proche du Soleil, située à ∼ 196 a.l. (∼ 60,1 pc)[1] dans la constellation de l’Hydre. Elle n’est âgée que de 5 à 10 millions d'années et sa surface est encore secouée par de violentes explosions de plasma. L'étoile est entourée d’un disque protoplanétaire de poussières et de gaz, qui a été observé avec le télescope spatial Hubble[7].

TW Hydrae fait partie d'un groupe d'une vingtaine d'étoiles ayant des mouvements et des âges semblables, appelé l'association de TW Hydrae.

TW Hydrae a un rayon égal à environ quatre cinquièmes de celui du Soleil. Son disque protoplanétaire a un rayon d'environ 200 unités astronomiques à l'intérieur duquel plusieurs sillons plus ou moins marqués ont été repérés.

TW Hydrae b : planète ou tache stellaire ?

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Une jeune exoplanète a été découverte, encore reliée au disque de poussières stellaires. Elle a entre huit et dix millions d’années, et il s'agit de la plus jeune planète extrasolaire connue à ce jour[Quand ?]. Baignant toujours dans le disque de gaz et de poussière entourant son étoile, elle fournira de précieux renseignements sur la formation des systèmes planétaires. Pour la première fois est démontré que les planètes se forment en effet dans les disques circumstellaires[8]. TW Hydrae b est dix fois plus massive que Jupiter, tourne autour de son étoile en 3,56 jours à une distance de 6 millions de kilomètres de son étoile, soit 4 % de celle séparant la Terre du Soleil[9]. C’est la méthode des vitesses radiales qui a été utilisée pour découvrir cette planète ; et il s'agit actuellement de la technique la plus précise pour la détection d’autres exoplanètes. Hydrae b est la preuve que les planètes peuvent se former en 10 millions d'années avant que le halo de naissance[Quoi ?] de l'étoile-hôte ne se dissipe.

En 2013, sur la base de simulations hydrodynamiques, permettant la caractérisation des exoplanètes, un compagnon planétaire pourrait former les sillons présents dans le disque, et avoir une masse comprise entre 6-28 M ⊕ (rayon orbital de 80 UA)[10].

Le disque protoplanétaire

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En 2018, de l'acide méthanoïque a été détecté par le radiotélescope ALMA dans le disque protoplanétaire de TW Hydrae[11].

Le trou central jusqu'à environ 3 unités astronomiques

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Le sillon à 6 unités astronomiques

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Le sillon à 22 unités astronomiques : site de formation d'une Neptune ?

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Le sillon à 28 unités astronomiques

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Le sillon à 37 unités astronomiques

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Le sillon à 44 unités astronomiques

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Lien externe

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Notes et références

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  1. a b c d e f g et h (en) A. G. A. Brown et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 2 : Summary of the contents and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/201833051, Bibcode 2018A&A...616A...1G, arXiv 1804.09365). Notice Gaia DR2 pour cette source sur VizieR.
  2. a b c d e et f (en) V* TW Hya -- T Tau-type Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  3. (en) J.C. Mermilliod, Homogeneous Means in the UBV System, Institut d'Astronomie, Université de Lausanne, (Bibcode 2006yCat.2168....0M) Voir l'entrée sur Vizier
  4. (en) C. Soubiran et al., « Gaia Data Release 2. The catalogue of radial velocity standard stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ , p. 8, article no A7 (DOI 10.1051/0004-6361/201832795, Bibcode 2018A&A...616A...7S, arXiv 1804.09370)
  5. (en) Qi Chunhua et al., « Imaging of the CO Snow Line in a Solar Nebula Analog », Science, vol. 341, no 6146,‎ , p. 630–632 (PMID 23868917, DOI 10.1126/science.1239560, Bibcode 2013Sci...341..630Q, arXiv 1307.7439)
  6. a et b (en) J.H. Rhee et al., « Characterization of dusty debris disks: the IRAS and Hipparcos catalogs », The Astrophysical Journal, vol. 660, no 2,‎ , p. 1556–1571 (DOI 10.1086/509912, Bibcode 2007ApJ...660.1556R, arXiv astro-ph/0609555) Voir l'entrée sur Vizier
  7. « Hubble détecte du gaz carbonique sur une exoplanète », sur cosmobranche.free.fr, (consulté le )
  8. Futura-Sciences, « Une jeune exoplanète découverte dans son berceau », sur Futura-Sciences (consulté le )
  9. « http://pagesperso-orange.fr/pgj/0108-nouvelles.htm#TW_Hydrae_b »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  10. « Une petite étoile en couveuse », sur www.rfi.fr, (consulté le )
  11. (en) Cécile Favre et al., « First Detection of the Simplest Organic Acid in a Protoplanetary Disk », The Astrophysical Journal Letters,‎ (lire en ligne).

Bibliographie

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  • [Tsukagoshi et al. 2016] (en) Takashi Tsukagoshi et al., « A Gap with a Deficit of Large Grains in the protoplanetary disk around TW Hya » [« Une lacune avec un déficit de gros grains dans le disque protoplanétaire autour de TW Hya »], arXiv,‎ (v1), (v2) (Bibcode 2016arXiv160500289T, arXiv 1605.00289, lire en ligne)
    Les co-auteurs sont, outre Takashi Tsukagoshi, Hideko Nomura, Takayuki Muto, Ryohei Kawabe, Daiki Ishimoto, Kazuhiro D. Kanagawa, Satoshi Okuzumi, Shigeru Ida, Catherine Walsh et Tom J. Millar.