Tatakoto | |||
Vue satellite de la NASA | |||
Géographie | |||
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Pays | France | ||
Archipel | Tuamotu | ||
Localisation | Océan Pacifique | ||
Coordonnées | 17° 20′ 00″ S, 138° 24′ 00″ O | ||
Superficie | 7,3 km2 | ||
Géologie | Atoll | ||
Administration | |||
Collectivité d'outre-mer | Polynésie française | ||
District | Tuamotu | ||
Commune | Tatakoto | ||
Démographie | |||
Population | 265 hab. (2017[1]) | ||
Densité | 36,3 hab./km2 | ||
Plus grande ville | Tumukuru | ||
Autres informations | |||
Découverte | 1774 | ||
Fuseau horaire | UTC-10 | ||
Géolocalisation sur la carte : îles Tuamotu
Géolocalisation sur la carte : Polynésie française
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Atolls en France | |||
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Tatakoto est un atoll situé dans l'archipel des Tuamotu en Polynésie française. Celui-ci est le chef-lieu de la commune de Tatakoto.
Tatakoto est l'un des atolls des Tuamotu les plus isolés des Tuamotu et est situé à 1 182 km à l'est de Tahiti. L'atoll le plus proche est Pukarua, qui se trouve à 170 km au sud-est. De forme allongée, il fait 14 km de longueur et 3,5 km de largeur maximales pour une surface de terres émergées de 7,3 km2. Il comporte un lagon de 20 km2 dépourvu de passe navigable.
En 2017, la population totale de Tatakoto est de 265 personnes[1],[2] principalement regroupées dans le village de Tumukuru situé à la pointe ouest de l'atoll ; son évolution est la suivante :
1983 | 1988 | 1996 | 2002 | 2007 | 2012 | 2017 | ||
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184 | 219 | 247 | 253 | 228 | 287 | 265 | ||
Sources ISPF[3] et Gouvernement de la Polynésie française. |
La première mention de Tatakoto semble avoir été faite simultanément par deux marins espagnols Domingo de Boenechea[4] et José de Andía y Varela qui partant du Pérou ont débarqué sans se rencontrer le sur l'atoll. Il fut alors dénommé San Narciso, du nom du saint de l'éphéméride du jour de la découverte. L'île a été ensuite visitée par les Français qui la nommèrent Île d'Augier et les Britanniques qui l'appelèrent Clerkes Island[5].
Au XIXe siècle, Tatakoto devient un territoire français peuplé alors d'environ 120 habitants autochtones vers 1850[6], où se développe la culture de cocotiers. Au début du XXe siècle, l'atoll est évangélisé avec la fondation de la paroisse de l'Immaculée conception en 1868, puis la construction de l'église homonyme en 1957 rattachée au diocèse de Papetee[7].
Lors de l'éclipse solaire totale du 11 juillet 2010, l'atoll de Tatakoto était l'un des lieux terrestres où la magnitude (1,055) et la durée (4 min 22 s) de l'éclipse étaient les plus importantes au monde[8].
L'économie de l'île est principalement orientée historiquement vers l'exploitation de la cocoteraie, recouvrant l'ensemble du principal motu au nord, pour la coprah. Initiée en 2001, l'aquaculture du bénitier Tridacna maxima (koeha en paumotu), qui est fortement présent dans le lagon (particulièrement adapté à l'élevage des nassains – tout comme celui de Fangatau, associé au projet – aboutissant à des densités de concentrations uniques au monde avec plus de 500 individus/m2), est pratiquée à des fins de consommation de la chair en Polynésie et d'exportation pour l'aquariophilie européenne et asiatique avec la délivrance en 2010 des concessions d'exploitation[9]. Cette dernière activité, très réglementée et gérée par le Service de la pêche (SPE)[2] au sein de fermes aquacoles couvrant en 2012 plus de 50 hectares du lagon (environ 3 % de sa surface totale), est de plus en plus importante et rémunératrice pour les habitants de l'atoll[9],[10].
Un petit aérodrome est inauguré en 1979 au sud du village de Tumukuru avec une piste de 1 200 m de longueur. Il accueille, en moyenne, environ 100 à 175 vols et 2 000 à 3 000 passagers par an, dont la moitié en transit[11].