Tau Librae

Tau Librae
(τ Lib)
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 15h 38m 39,370s[1]
Déclinaison −29° 46′ 39,90″[1]
Constellation Balance
Magnitude apparente 3,68[2]

Localisation dans la constellation : Balance

(Voir situation dans la constellation : Balance)
Caractéristiques
Type spectral B2.5 V[3]
Indice U-B −0,717[2]
Indice B-V −0,179[2]
Astrométrie
Vitesse radiale +33,3 ± 2,3 km/s[4]
Mouvement propre μα = −22,08 mas/a[1]
μδ = −24,46 mas/a[1]
Parallaxe 8,89 ± 0,20 mas[1]
Distance 367 ± 8 a.l. (∼ 113 pc)
Magnitude absolue −1,59[5]
Caractéristiques physiques
Masse 7,25 ± 0,49 M[6]
Rayon 3,2 R[7]
Gravité de surface (log g) 4,33[8]
Luminosité 2 705 L(bolométrique)[6]
Température 17 990 K[8]
Métallicité +0,17 [Fe/H][8]
Rotation 134 km/s[4]
Âge 31,5 ± 5,6×106 a[9]
Orbite
Compagnon τ Lib B
Excentricité (e) 0,28[10]
Période (P) 3,290 7 j[10]
Longitude du nœud ascendant (Ω) 114°[10]
Époque du périastre (τ) 2 439 272,312 JJ

Désignations

τ Lib, 40 Lib, HR 5812, HD 139365, CD-29 11837, HIP 76600, SAO 183649, GC 21019[11]

Tau Librae (τ Librae / τ Lib) dans la Désignation de Bayer est une étoile binaire de la constellation zodiacale de la Balance située près de sa limite sud.

Nomenclature

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Dhira al Akrab a été récemment introduit dans les catalogues pour Tau Librae / τ Lib[12]. C’est l’arabe ذراع العقرب Ḏirāᶜ al-ᶜAqrab, dont l’origine est encore à chercher. Mais l’on sait que pour ᶜAbd al-Raḥmān al-Sūfī al-Ṣūfī (964), α et β Lib sont nommée sيدى العقرب Yadā l-ᶜAqrab, littéralement « les Mains du Scorpion »[13].

Soulignons l’intérêt de cette appellation qui tranche avec la monotonie des noms dérivés de زبانى العقرب Zubānā l-ᶜAqrab qui, catalogue après catalogue, finissent par s’appliquer à presque toutes les étoiles de cette constellation et de la partie antérieure de la suivante.

Propriétés

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Tau Librae (τ Librae / τ Lib) est une étoile binaire de la constellation zodiacale de la Balance située près de sa limite sud. Elle est visible à l’œil nu avec une magnitude apparente de 3,68[2]. En se basant sur une parallaxe annuelle mesurée par le satellite Hipparcos de 8,89 milliarcsecondes[1], le système est distant de ∼ 367 a.l. (∼ 113 pc) de la Terre. Il s'éloigne du Soleil avec une vitesse radiale de +33,3 km/s[4].

À en juger par son mouvement à travers l'espace et ses propriétés physiques, le système de τ Librae est membre du groupe Haut-Centaure Loup de l'association Scorpion-Centaure[4]. Il s'agit d'une binaire spectroscopique à raies doubles[14], avec une période orbitale de seulement 3,3 jours et qui possède une excentricité de 0,28[10]. L'étoile primaire, désignée en tant que composante A, est une étoile bleu-blanc de la séquence principale de type spectral B2.5 V[3]. Elle est estimée contenir plus de sept fois la masse du Soleil[6] et faire trois fois son rayon[7]. Elle est âgée de seulement 31,5 millions d'années[9] et tourne relativement rapidement sur elle-même avec une vitesse de rotation projetée de 134 km/s[4].

Le système montre un excès dans l'émission en infrarouge, suggérant la présence d'un disque circumstellaire en orbite autour de lui[8].

Notes et références

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la part Nomenclature est nouvelle. Pour le reste,

  1. a b c d e et f (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. a b c et d (en) Adelina Gutierrez-Moreno et Hugo Moreno, « A photometric investigation of the Scorpio-Centaurus association », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 15,‎ , p. 459 (DOI 10.1086/190168, Bibcode 1968ApJS...15..459G)
  3. a et b (en) W. A. Hiltner, R. F. Garrison et R. E. Schild, « MK Spectral Types for Bright Southern OB Stars », The Astrophysical Journal, vol. 157,‎ , p. 313–326 (DOI 10.1086/150069, Bibcode 1969ApJ...157..313H)
  4. a b c d et e (en) E. Jilinski et al., « Radial velocity measurements of B stars in the Scorpius-Centaurus association », Astronomy & Astrophysics, vol. 448, no 3,‎ , p. 1001–1006 (DOI 10.1051/0004-6361:20041614, Bibcode 2006A&A...448.1001J, arXiv astro-ph/0601643)
  5. (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
  6. a b et c (en) M. M. Hohle, R. Neuhäuser et B. F. Schutz, « Masses and luminosities of O- and B-type stars and red supergiants », Astronomische Nachrichten, vol. 331, no 4,‎ , p. 349 (DOI 10.1002/asna.200911355, Bibcode 2010AN....331..349H, arXiv 1003.2335)
  7. a et b (en) L. E. Pasinetti Fracassini et al., « Catalogue of Apparent Diameters and Absolute Radii of Stars (CADARS) - Third edition - Comments and statistics », Astronomy & Astrophysics, vol. 367, no 2,‎ , p. 521–24 (DOI 10.1051/0004-6361:20000451, Bibcode 2001A&A...367..521P, arXiv astro-ph/0012289)
  8. a b c et d (en) C. Saffe et al., « Spectroscopic metallicities of Vega-like stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 490, no 1,‎ , p. 297–305 (DOI 10.1051/0004-6361:200810260, Bibcode 2008A&A...490..297S, arXiv 0805.3936)
  9. a et b (en) N. Tetzlaff, R. Neuhäuser et M. M. Hohle, « A catalogue of young runaway Hipparcos stars within 3 kpc from the Sun », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 410, no 1,‎ , p. 190–200 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2010.17434.x, Bibcode 2011MNRAS.410..190T, arXiv 1007.4883)
  10. a b c et d (en) D. Pourbaix et al., « SB9: The ninth catalogue of spectroscopic binary orbits », Astronomy & Astrophysics, vol. 424,‎ , p. 727-732 (DOI 10.1051/0004-6361:20041213, Bibcode 2004A&A...424..727P, arXiv astro-ph/0406573)
  11. (en) * tau Lib -- Spectroscopic binary sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  12. (la) Mustafa Pultar, « Yıldız Adları Sözlüğü / Dictionary of Star Names, Stanbul : Türkiye İş Bankası Kültür Yayınları, 2010. »
  13. Hans Karl Frederik Christian Schjellerup, Description des étoiles fixes composée au milieu du Xe siècle de notre ère par l'astronome persan Abd-al-Rahman Al-Sûfi. Traduction littérale de deux manuscrits arabes de la Bibliothèque royale de Copenhague et de la Bibliothèque impériale de Saint-Pétersbourg…, Saint-Pétersbourg : Eggers et Cie, 1874, repr. Fuat Sezgin, Islamic mathematics and Astronomy, vol. XXVI, Frankfurt am Main : Institut für Geschichte der arabisch-islamischen Wissenschaft an der Johann Wolfgang Goethe-Universität, 1997, p. 168.
  14. (en) Stephen E. Strom, Sidney C. Wolff et David H. A. Dror, « B Star Rotational Velocities in h and χ Persei: A Probe of Initial Conditions during the Star Formation Epoch? », The Astronomical Journal, vol. 129, no 2,‎ , p. 809–828 (DOI 10.1086/426748, Bibcode 2005AJ....129..809S, arXiv astro-ph/0410337)

Liens externes

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