Type | Opéra |
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Lieu |
19, rue Feydeau Paris IIe, France |
Coordonnées | 48° 52′ 11″ nord, 2° 20′ 24″ est |
Architecte | Legrand et Molinos |
Inauguration | |
Fermeture | |
Capacité | 2200 |
Anciens noms |
Théâtre de Monsieur (1791) Théâtre français et italien de la rue Feydeau (1792) Théâtre français et Opéra-buffa (1794) Théâtre français de la rue Feydeau (1795) Théâtre lyrique de la rue Feydeau (1798) Théâtre national de l'Opéra-Comique (1801) |
Le théâtre Feydeau est une ancienne salle de spectacle qui était située 19, rue Feydeau[1] dans l'actuel 2e arrondissement de Paris. Inauguré en 1791 et fermé en 1829, le théâtre programmait principalement des opéras italiens ou français et des comédies, dont des « pastiches » (pasticcio : pièce écrite en français sur une musique italienne déjà connue).
Le Léonard-Alexis Autié, coiffeur de la reine Marie-Antoinette, et le violoniste Giovanni Viotti obtiennent du roi Louis XVI le privilège d'exploiter le répertoire des opéras-comiques français et italiens. La troupe, baptisée théâtre de Monsieur en raison de la protection qui lui est offerte par Monsieur, frère du roi (futur Louis XVIII), s'installe dans la salle des Machines du palais des Tuileries mais doit en partir le , Louis XVI et sa famille ayant été ramenés du château de Versailles par les émeutiers.
En dédommagement, Autié et Viotti se voient offrir les jardins de l'hôtel Briçonnet, rue Feydeau, avec l'autorisation d'y construire une nouvelle salle. En attendant sa construction, la troupe loue un emplacement à la foire Saint-Germain ( – ), occupé autrefois par Jean-Baptiste Nicolet.
L'inauguration du théâtre de la rue Feydeau a lieu le , toujours sous le nom de « théâtre de Monsieur ».
À la suite de la fuite manquée de Louis XVI, la direction juge plus prudent de rebaptiser sa salle théâtre français et italien de la rue Feydeau le [2] puis théâtre français et Opera-buffa le [3]. La programmation alterne avec succès opéras-comiques français (Louis-Benoit Picard, Charles-Simon Favart, François Devienne, etc.) et italiens (Giovanni Paisiello, etc.) mais l’emprisonnement du roi conduit le à la fermeture de la salle et au renoncement de ses fondateurs.
Elle rouvre dès la proclamation de la République sous la direction de Chagot-Defays. Lieu de rassemblement des « réactionnaires », elle est comme beaucoup de théâtres durant la Révolution (et notamment la Terreur), plusieurs fois frappée d’interdiction de représentation.
Elle accueille à partir du la troupe des Comédiens-Français du théâtre de la Nation (Odéon) et prend alors le nom de théâtre français de la rue Feydeau[4]. Sous la nouvelle direction de Sageret, elle devient une des salles les plus appréciées de Paris. Celui-ci tente de réconcilier les Comédiens-Français de la Nation avec leurs anciens camarades partis s'installer salle Richelieu à la suite de la scission de , à la tête desquels se trouve le célèbre Talma. Mais l'entreprise rebaptisée théâtre lyrique de la rue Feydeau le [5] s'avère ruineuse et Sageret passe la main. La troupe de la Nation, dirigée par Louis-Benoit Picard et dont la salle a brûlé en , reprend possession des lieux.
Le , sur ordre de Napoléon (alors Premier consul), la troupe fusionne avec celle de l’Opéra-Comique, qui doit abandonner la salle Favart vétuste, sous le nom de théâtre national de l'Opéra-Comique.
Le , le théâtre Feydeau, menaçant à son tour de s'effondrer, est fermé pour être définitivement démoli. La troupe, après un bref passage au théâtre Ventadour, réintègre en 1840 une salle Favart entièrement rénovée.
Dans La Fille de Mme Angot, opéra-comique de Charles Lecocq créé le , l'héroïne Clairette Angot évoque ainsi sa rivale, la comédienne Mademoiselle Lange :
« Connaissez-vous Mlle Lange,
La grande actrice de Feydeau ? »
Ce qui incite à penser que plus de 30 ans après sa démolition, son nom voulait encore dire quelque chose aux Parisiens.