Réalisation | Gerard Damiano |
---|---|
Scénario | Gerard Damiano |
Pays de production | États-Unis |
Durée | 62 minutes |
Sortie | 1973 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
The Devil in Miss Jones est un film pornographique américain, écrit et réalisé par Gerard Damiano, sorti en 1973.
Dans son appartement de New York, une femme célibataire, Justine Jones, se désespère en songeant au vide de son existence. Elle déambule dans l’appartement et se caresse devant une glace mais sans éprouver le moindre plaisir. Elle finit par se suicider en s'ouvrant les veines dans son bain. Bien que toute sa vie ait été exemplaire, elle est alors damnée pour ce suicide et arrive en enfer où un employé du Diable est là pour l’accueillir. Tandis qu’elle contemple une allumette qui se consume entre ses doigts, elle prend conscience de la gravité de son geste et l’ampleur de ce qu’elle a perdu. Elle supplie alors ce subordonné de la laisser revivre afin qu'elle puisse faire en sorte d'être condamnée à l'enfer pour de bonnes raisons. Le diablotin accepte et elle entreprend alors de rattraper le temps perdu en s'adonnant activement au stupre et à la fornication. Lors de son second décès, elle retourne en enfer où elle se retrouve enfermée dans une cellule avec un homme (interprété par Gerard Damiano lui-même) qui, malgré ses suppliques, refuse de la toucher. En effet, il ne s'intéresse qu'aux mouches volant dans la cellule car il attend le retour de Dieu sous cette forme.
Damiano réalisa The Devil in Miss Jones après le succès inattendu de Gorge profonde en 1972. En raison de la profondeur pseudo métaphysique de son scénario et de certaines scènes d'anthologie, il s'agit de l'un des rares films pornographiques qui ait été parfois qualifié de « chef-d’œuvre ». Il met principalement en scène le héros masculin de Gorge profonde, Harry Reems, et une nouvelle actrice, Georgina Spelvin, qui grâce à sa prestation étonnante et, malgré une courte carrière, est entrée définitivement grâce à ce tournage dans la légende du cinéma X.
Le succès du film engendra au moins six autres suites. Toutefois, la plupart des commentateurs s'accordent pour estimer qu'il s'agit de réalisations commerciales et que la qualité de l'œuvre originale n'a jamais été retrouvée.
Le film a été diffusé hors compétition lors du Festival international du film fantastique d'Avoriaz 1973.
Le titre est une variation plaisante sur le titre du film de Sam Wood, sorti en 1941, The Devil and Miss Jones, en français Le Diable s'en mêle.
Aux AVN Awards de 2006, ce remake domina la catégorie « film », gagnant les récompenses de Best Art Direction, Best Cinematography, Best Editing, Best Screenplay (meilleur scénario), Best Director (meilleur réalisateur), Best Actress (meilleure actrice), Best Film (meilleur film), Best Supporting Actress (meilleur second rôle féminin) et Best All-Girl Sex Scene (meilleure scène lesbienne).