Tour-de-Faure | |||||
Habitations troglodytiques au Port. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Lot | ||||
Arrondissement | Cahors | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Grand Cahors | ||||
Maire Mandat |
Patrick Teyssèdre 2020-2026 |
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Code postal | 46330 | ||||
Code commune | 46320 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
314 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 36 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 28′ 04″ nord, 1° 41′ 40″ est | ||||
Altitude | Min. 127 m Max. 375 m |
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Superficie | 8,77 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Cahors (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Causse et Vallées | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
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Tour-de-Faure est une commune française, située dans le sud du département du Lot en région Occitanie. Elle est également dans le causse de Cajarc, le plus petit des quatre causses du Quercy, enserré dans les méandres du Lot et du Célé.
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Célé, le Lot et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans le parc naturel régional des Causses du Quercy, qui a depuis 2017 le label de géoparc mondial Unesco, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (la « moyenne vallée du Lot inférieure ») et quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Tour-de-Faure est une commune rurale qui compte 314 habitants en 2021. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Cahors. Ses habitants sont appelés les Tourdefaurois ou Tourdefauroises.
La commune est située dans la vallée du Lot, à 30 km à l'est de Cahors et au cœur du parc naturel régional des Causses du Quercy. Le Lot sert de limite naturelle avec la commune de Saint-Cirq-Lapopie dont elle s'est distinguée en 1902[1].
Les communes limitrophes sont Bouziès, Cabrerets, Cénevières, Crégols, Saint-Cirq-Lapopie, Saint-Martin-Labouval et Sauliac-sur-Célé.
En 2010, le climat de la commune est de type climat du Bassin du Sud-Ouest, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 878 mm, avec 10,9 jours de précipitations en janvier et 6,3 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune du Montat à 22 km à vol d'oiseau[5], est de 13,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 824,6 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[9],[10].
La commune fait partie du parc naturel régional des Causses du Quercy, un espace protégé créé en 1999 et d'une superficie de 183 039 ha, qui s'étend sur 102 communes du département du Lot[11]. La cohérence du territoire du Parc s’est fondée sur l’unité géologique d’un même socle de massif karstique, entaillé de profondes vallées. Le périmètre repose sur une unité de paysages autour de la pierre et du bâti (souvent en pierre sèche), de l’empreinte des pelouses sèches et du pastoralisme et de l’omniprésence des patrimoines naturels et culturels[12],[13]. Ce parc a été classé Géoparc en mai 2017 sous la dénomination « géoparc des causses du Quercy », faisant dès lors partie du réseau mondial des Géoparcs, soutenu par l’UNESCO[14],[15].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 1]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : la « moyenne vallée du Lot inférieure »[17], d'une superficie de 2 554 ha, abritant plusieurs espèces d'intérêt communautaire (Lamproie de Planer, Toxostome, Odonates) ainsi que des boisements alluviaux et des prairies humides[18].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 2] sont recensées sur la commune[19] : le « cours moyen du Lot » (1 543 ha), couvrant 33 communes dont huit dans l'Aveyron et 25 dans le Lot[20] et la « rivière Célé » (1 383 ha), couvrant 15 communes du département[21] et deux ZNIEFF de type 2[Note 3],[19] :
Le 17 janvier 2023, un permis de construire a été accordé à TotalEnergies[24] pour déployer à Tour-de-Faure une centrale solaire photovoltaïque de 44 300 panneaux au sol qui s’étendra sur une surface de 19,15 hectares du Parc naturel régional des Causses du Quercy. La centrale produira 23 625 mégawattheures (MWh) d’électricité par an et induira une artificialisation des terres avec la coupe de 7 000 arbres et pose de 3 548 mètres de clôtures selon l'association AELC qui s'oppose au projet[25].
Au , Tour-de-Faure est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1]. Elle est située hors unité urbaine[I 2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cahors, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[I 2]. Cette aire, qui regroupe 78 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (65,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (65,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (22,5 %), zones agricoles hétérogènes (13,2 %), terres arables (12,3 %), eaux continentales[Note 5] (5,6 %), zones urbanisées (3,3 %)[26]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Tour-de-Faure est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage[27]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[28].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Lot et le Célé. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[29]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999, 2003 et 2021[30],[27].
Tour-de-Faure est exposée au risque de feu de forêt du fait de la présence sur son territoire du massif de la Moyenne vallée du Lot. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2015-2025. Les propriétaires doivent ainsi couper les broussailles, les arbustes et les branches basses sur une profondeur de 50 mètres, aux abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature, situées à moins de 200 mètres de terrains en nature de bois, forêts, plantations, reboisements, landes ou friches. Le brûlage des déchets issus de l’entretien des parcs et jardins des ménages et des collectivités est interdit. L’écobuage est également interdit, ainsi que les feux de type méchouis et barbecues, à l’exception de ceux prévus dans des installations fixes (non situées sous couvert d'arbres) constituant une dépendance d'habitation[31].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines), des éboulements, chutes de pierres et de blocs et des tassements différentiels[32]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[33].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 49,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,7 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 260 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 191 sont en aléa moyen ou fort, soit 73 %, à comparer aux 72 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[34],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[33].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999 et par des éboulements et/ou chutes de blocs en 1994[27].
La commune est en outre située en aval des barrages de Grandval et de Sarrans, des ouvrages de classe A[Note 6] disposant d'une retenue de respectivement 270,6 millions[36] et 296 millions de mètres cubes[37],. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[38].
Le toponyme Tour-de-Faure est basé sur le nom d'une famille de chevaliers[39].
Cette commune s'appelait autrefois Montanhac, toponyme basé sur un anthroponyme Montanius. La terminaison -ac est issue du suffixe gaulois -acon (lui-même du celtique commun *-āko-), souvent latinisé en -acum dans les textes. C'était le domaine de Montanius[40].
Tour-de-Faure dépendait d'une paroisse nommée Saint-Etienne-de-Montagnac[41].
Une pierre gravée, trouvée en 1858 dans un sarcophage en grès, indiquerait qu'une église devait se trouver à l'emplacement de Tour-de-Faure dans les premiers temps du christianisme[41].
Avant 1444, Tour-de-Faure dépendait de la paroisse nommée Saint-Etienne-de-Montagnac comme le montrent les actes issus des monographies du chanoine Edmond Albe[41] :
Cette paroisse était une annexe de Saint-Cirq-Lapopie, desservie par un vicaire[41].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1906. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[43]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[44]. En 2021, la commune comptait 314 habitants[Note 7], en évolution de −4,56 % par rapport à 2015 (Lot : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %). |
En 2018, la commune compte 144 ménages fiscaux[Note 8], regroupant 316 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 19 720 €[I 5] (20 740 € dans le département[I 6]).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 7] | 6,3 % | 10,1 % | 10,5 % |
Département[I 8] | 7,3 % | 8,9 % | 9,6 % |
France entière[I 9] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 173 personnes, parmi lesquelles on compte 76 % d'actifs (65,5 % ayant un emploi et 10,5 % de chômeurs) et 24 % d'inactifs[Note 9],[I 7]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Cahors, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 10]. Elle compte 70 emplois en 2018, contre 78 en 2013 et 83 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 117, soit un indicateur de concentration d'emploi de 59,5 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 47,3 %[I 11].
Sur ces 117 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 44 travaillent dans la commune, soit 38 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 77,6 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,6 % les transports en commun, 9,5 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 10,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
39 établissements[Note 10] sont implantés à Tour-de-Faure au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 11],[I 14].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
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Nombre | % | % | |
Ensemble | 39 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres |
2 | 5,1 % | (14 %) |
Construction | 7 | 17,9 % | (13,9 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration |
14 | 35,9 % | (29,9 %) |
Activités financières et d'assurance | 1 | 2,6 % | (2,8 %) |
Activités immobilières | 5 | 12,8 % | (3,5 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien |
8 | 20,5 % | (13,5 %) |
Autres activités de services | 2 | 5,1 % | (8,7 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 35,9 % du nombre total d'établissements de la commune (14 sur les 39 entreprises implantées à Tour-de-Faure), contre 29,9 % au niveau départemental[I 15].
Les quatre entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[47] :
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 23 | 17 | 9 | 7 |
SAU[Note 12] (ha) | 161 | 162 | 144 | 754 |
La commune est dans la vallée du Lot », une petite région agricole s'étendant d'est en ouest et de part et d'autre du cours du Lot, particulièrement réputée pour ses vignes, celles du vignoble de Cahors plus précisément[48]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est la culture de fleurs et/ou horticulture diverse[Carte 4]. Sept exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 14] (23 en 1988). La superficie agricole utilisée est de 754 ha[50],[Carte 5],[Carte 6].