Type de traité | Traité de paix et d'indépendance |
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Signé |
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Signataires | Monarchie espagnole | Royaume de Portugal |
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Le traité de Lisbonne de 1668 est un traité de paix entre le Portugal et l'Espagne conclu à Lisbonne le avec la médiation de l'Angleterre [1] dans lequel l'Espagne reconnaît la souveraineté de la nouvelle dynastie régnante du Portugal, la Maison de Bragance.
La régente d'Espagne, la reine Marie-Anne d'Autriche, seconde épouse du défunt roi Philippe IV, agit au nom de son jeune fils, Charles II et supervise les négociations au nom de l'Espagne.
Le prince-régent du Portugal, Pierre, futur roi Pierre II de Portugal [2], au nom de son frère frappé d'incapacité, Alphonse VI, représente le Portugal.
La paix est négociée par Édouard Montagu, 1er comte de Sandwich, un ambassadeur de Charles II d'Angleterre.
Après soixante ans sous le règne des rois espagnols, un petit groupe de conspirateurs de Lisbonne se rebelle et le duc de Bragance est proclamé roi de Portugal sous le nom de Jean IV le [3]. Il profite d'une révolte simultanée en Catalogne et du conflit en cours entre l'Espagne et la France[2]. Ainsi commence la guerre de Restauration qui dure 28 ans.
Au début, le Portugal perd plusieurs de ses possessions coloniales lors de la guerre néerlando-portugaise mais réussi à conserver l'Angola, São Tomé ainsi que le Brésil. La force militaire du Portugal est essentiellement réservée à la protection de ses propres frontières contre les incursions espagnoles, mais après 1648, la fin de la guerre de Trente Ans va bouleverser les événements [4].
En 1652, la rébellion catalane contre l'Espagne s'effondre puis, en 1659, l'Espagne met fin à sa guerre contre la France, ce qui lui donne les mains libres dans sa lutte face au Portugal. Cependant, le Portugal peut s'appuyer sur la richesse du Brésil et sur l'aide de la France puis de l'Angleterre, alors que les finances de l'Espagne sont en crise[2].
Une série de succès portugais, avec l'aide d'une expédition anglaise au Portugal (1662-1668), montre que la péninsule Ibérique ne serait pas réunifiée sous la domination espagnole. Le premier a lieu le , lorsque le comte de Vila Flor, Sancho Manuel de Vilhena, avec le maréchal Schomberg à ses côtés, défait Juan José d'Autriche, fils illégitime de Philippe IV, à la bataille d'Ameixial avant de reprendre Évora, qui avait été capturée plus tôt cette année-là. Finalement, le , António Luís de Menezes et Schomberg remportent une victoire décisive sur une armée espagnole, sous les ordres de Luis de Benavides Carrillo, à la bataille de Montes Claros [3].
L'Espagne ne réussissant à obtenir aucun avantage et souhaitant réduire ses engagements militaires finit par accepter de renoncer au Portugal. Un traité est préalablement signé entre l'Angleterre et l'Espagne à Madrid en 1667. En conséquence, l'Angleterre sert de médiateur pour le traité de Lisbonne [5].
Les principaux points de l'accord sont les suivants [6]:
L'accord est ratifié par le royaume d'Espagne le et par le royaume de Portugal le de la même année.