Uptight (Everything's Alright) est un titre du chanteur et compositeur Stevie Wonder sorti en novembre 1965 chez Tamla Records.
Premier succès pour lequel Wonder est crédité en tant que co-auteur, ce titre lance sa carrière internationale en perçant au Royaume-Uni[1] (14e position de l'Official Charts Company en ).
C'est aussi le titre qui marque le début de sa carrière en tant qu'artiste majeur de la Motown, sans l'appui de son harmonica[2].
Ce morceau lui permet d'obtenir ses deux premières nominations aux Grammy Awards en 1966 et la production d'un album du même nom la même année.
En l'absence de véritable succès, le jeune Stevie Wonder âgé de 15 ans risque le licenciement. En sus, en pleine puberté, sa voix change : Stevland Judkins, devenu Little Stevie Wonder pour Fingertips part 2, n'était maintenant plus 'que' Stevie Wonder, son adjectif 'Little' l'ayant quitté en 1964[2]. Sylvia Moy, future co-auteure de Uptight, raconte qu'en 1965, personne ne voulait plus travailler avec lui[2],[4].
Fin 1965, fraîchement rentré d'une tournée avec les Rolling Stones, Wonder cherche à créer un morceau dont l'intensité rappellerait leur tube (I Can't Get No) Satisfaction, raison pour laquelle Uptight contient un rythme 'punchy' et un riff à deux accords[2]. Lors d'une session en studio, Wonder sort quelques lignes sur lesquelles il est en train de travailler. Une phrase en particulier, 'everything is alright, uptight', fait réagir son producteur Clarence Paul. Ayant le pressentiment qu'il tenait là le début d'un succès, il choisit de l'associer à l'arrangeur et producteur Henry Cosby(en)[5] ainsi qu'à Sylvia Moy. Celle-ci se met à écrire une nouvelle et peut-être dernière chanson pour Wonder, basée sur un riff instrumental qu'elle l'avait entendu jouer[3]. La chanson est enregistrée le [6].
Uptight (Everything's Alright) raconte l'histoire d'un jeune homme pauvre épris d'une riche jeune fille, qui perçoit malgré tout le véritable valeur du garçon. Bien que Wonder ne soit pas à l'origine du texte, c'est un thème qu'il reprendra par la suite lorsqu'il écrira lui-même ses paroles[3].
Le 45 tours sort en le [7] chez Tamla (référence T-54124)[8] et en au Royaume-Uni[7]. Le succès du titre pousse Motown à produire rapidement un album du même nom, Up-Tight.
En été 1972, durant leur Summer Tour aux États-Unis, les Rolling Stones inviteront Stevie Wonder à quatre reprises et interprèteront un medley Uptight/Satisfaction, capturé dans le documentaire Cocksucker Blues réalisé la même année par Robert Frank[9].
Lors de la neuvième cérémonie des Grammy Awards, Stevie Wonder obtient deux nominations dans les catégories 'Best Rhythm & Blues Recording' et 'Best Rhythm & Blues Solo Vocal Performance, Male Or Female'[16].
En 1966, Nancy Wilson atteint la 84e position du Billboard Hot 100, ainsi que la 10e place de l'Adult Contemporary[17]. Sa version figure sur l'album A Touch of Today[6].
En 1967, Bill Cosby enregistre une version parodique intitulée Little Ole Man (Uptight, Everything's Alright) pour son album Silver Throat: Bill Cosby Sings(en). Inspirée par son grand-père[18], elle raconte les déboires d'un homme qui frôle la mort à trois reprises. Plus longue que la version de Wonder, elle obtient la 4e position au Billboard Hot 100[19] et la 18e du classement R&B[20]. Seuls les crédits originaux furent conservés bien que la version de Cosby contiennent des paroles totalement distinctes[21].
En 1994, C.J. Lewis(en) réinterprète la chanson dans un style rap/reggae pour son album Dollars. Reprenant la mélodie mais transformant les paroles, son single entre dans les classements de plusieurs pays : 10e au Royaume-Uni[22], 24e en Belgique néerlandophone[23], 18e en Irlande[24], 11e en Nouvelle-Zélande[23] et 19e aux Pays-Bas[23].
Martha and the Vandellas dans leur medley live Dancing in the Street / I Can't Help Myself (Sugar Pie, Honey Bunch) / Sweet Soul Music / Uptight (Everything's Alright) paru sur leur album Martha and The Vandellas Live paru en ,
En 1977, Shalamar sur l'album Uptown Festival dans le medley Going to a Go-go/I Can't Help Myself (Sugar Pie, Honey Bunch)/Uptight (Everything's Alright)/Stop! In the Name of Love/It's the Same Old Song/The Tears of a Clown/Love Is Like an Itching in My Heart/This Old Heart of Mine (Is Weak for You)/Baby Love/He Was Really Sayin' Something,
En 1980, Georgie Fame sur l'album Closing the Gap,
En 1981, Buddy Rich sur l'album Swingin' New Big Band[26],
En 1996, Noël Gallagher reprend la ligne rythmique de Uptight dans le titre Step Out destiné à l'album (What's The Story) Morning Glory?. Le titre devait à l'origine occuper la piste n°8 de l'album[28] mais Stevie Wonder exigea 6%[29] (voire 10%[28]) des royalties. Oasis a refusé et l'a ôté de l'album mais il est toutefois resté sur le cd single de Don't Look Back in Anger, et créditant en contrepartie Wonder, Moy et Cosby aux côtés de Gallagher[30]. Cette opération a permis au groupe britannique de ne verser que quelques milliers de livres à Wonder, au lieu d'une somme bien plus importante résultant de la vente du million d'items de (What's The Story) Morning Glory?[28].
En 2009, le 24e épisode de la troisième saison de la série américaine Hannah Montana s'intitule Uptight (Oliver's Alright), en référence au titre de Wonder[32].
En 2013, dans l'épisode Wonder-ful de la série Glee, chantée par le personnage de Cassandra July, incarnée par Kate Hudson (saison 4, épisode 21),
En 2017, dans la série This Is Us (saison 1, épisode 12).
↑(en) Craig Werner, Higher Ground: Stevie Wonder, Aretha Franklin, Curtis Mayfield, and the Rise and Fall of American Soul, Crown, (ISBN978-0-307-42087-9, lire en ligne)
↑ a et b(en) Uptight (Everything's Alright) - Stevie Wonder | Song Info | AllMusic (lire en ligne)
↑Art Manke, Emily Osment, Mitchel Musso et Jason Earles, Uptight (Oliver's All Right), It's a Laugh Productions, Michael Poryes Productions, (lire en ligne)