Vicente Escrivá

Vicente Escrivá
Naissance
Valence, Région de Valence
Espagne
Nationalité Drapeau de l'Espagne espagnol
Décès (à 85 ans)
Madrid, Communauté de Madrid
Espagne
Profession réalisateur, scénariste, écrivain, producteur

Vicente Escrivá Soriano, né le à Valence et mort le à Madrid, est un réalisateur, scénariste, écrivain et producteur espagnol[1].

Titulaire d'un doctorat en philosophie et en lettres de l'université de Valence, Vicente Escrivá Soriano écrit à partir de la fin des années 1940 des scénarios pour la société de production Cifesa et crée des histoires au ton épique et religieux, très au goût de l'époque, comme La mies es mucha (1950) et Pequeñeces (1950). En 1950, il fonde avec le réalisateur Rafael Gil la société Aspa Films, pour laquelle il écrit les scénarios de grands succès de l'époque comme Agustina de Aragón (1950), Balarrasa (1951) et De Madrid al cielo (1952).

Il a également travaillé comme acteur dans le film El canto del gallo (1955), de Rafael Gil. Des années plus tard, il jouera un rôle dans Juego de amor prohibido (1975), d'Eloy de la Iglesia.

En 1960, il fait ses débuts de réalisateur avec El hombre de la isla (es). Deux ans plus tard, il tourne Dulcinée (1963), une coproduction entre l'Espagne, l'Allemagne et l'Italie inspirée du personnage créé par Miguel de Cervantes dans le roman de chevalerie Don Quichotte de la Manche, lauréat du Prix du meilleur film du Cercle d'Escriptors Cinematogràfics, ainsi que le premier prix du Sindicato Nacional del Espectáculo (es). Le film Montoyas y Tarantos (1989), qui a remporté deux prix Goya dont celui du meilleur film, est l'un des points forts de sa filmographie.

Parmi les autres œuvres de cette période, citons Cateto a babor (es) (1970) réalisé par Tito Fernández et scénarisé par lui-même, ainsi que ses réalisations Vente a Alemania, Pepe (es) (1971), Zorrita Martínez (es) (1975) et La lozana andaluza (es) (1976), Una abuelita de antes de la guerra (es) (1975) ou El virgo de Vicenteta (ca) (1979), la seule film tourné en valencien[2].

À la fin de sa vie, il s'est concentré sur la télévision et a créé et réalisé des séries à succès telles que Réquiem por Granada (1991) pour TVE et sur Antena 3 Lleno, por favor (1993-1994), ¿Quién da la vez? (1995), Éste es mi barrio (1996-1997) et Manos a la obra (1998-1999), cette dernière étant celle qui a eu le plus de succès auprès des téléspectateurs et ayant été diffusée jusqu'en 2001 après la mort du réalisateur[3].

En tant qu'écrivain, il a publié deux biographies, Tomás de Villanueva (prix extraordinaire de la Fiesta del Libro) et Jornadas de Don Juan de Rivera. De la biographie, Escrivá passe au roman, avec deux succès qui le consacrent comme romancier, Una raya en el mar et Un hombre en la tierra de nadie[4]. Les deux premières éditions de ces livres ont été épuisées en vingt jours. Il passe du roman au cinéma et remporte deux premiers prix nationaux : celui du Sindicato Nacional del Espectáculo avec son scénario Españoles sobre Italia et celui du Consejo Superior de Misiones, avec La mies es mucha (litt. « La moisson est abondante »). Avec Jornadas de Miguel de Cervantes, il remporte le Prix national de littérature narrative en 1947.

À sa mort, conformément à ses souhaits, il a été incinéré et ses cendres ont été dispersées dans la mer au large de Xàbia[5].

Son fils José Antonio Escriva est également réalisateur et scénariste de télévision et de cinéma.

Filmographie

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Réalisateur

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Scénariste

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Notes et références

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  1. (es) AGUSTÍN RUBIO, « DE VOCACIÓN, SUPERVIVIENTE », sur 150valencianos.lasprovincias.es
  2. (es) « El Virgo de Visanteta (1979) », sur ficcioenvalencia.com
  3. (es) « Vicente Escrivá: el niño huérfano y ambicioso que viajó de la Falange al destape », sur epoca1.valenciaplaza.com
  4. (es) Vicente Escrivá, Un hombre en la tierra de nadie, Ediciones Sagitario, coll. « Coleccion Sagitario », (lire en ligne)
  5. (en) « Vicente Escrivá », sur findagrave.com

Liens externes

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