Le vignoble de la côte de Beaune est un vignoble occupant une zone étroite de Ladoix-Serrigny au nord, jusqu'à Cheilly-lès-Maranges au sud, dans les départements de la Côte-d'Or et de Saône-et-Loire, le tout dans la région Bourgogne-Franche-Comté.
Il s'agit d'une des subdivisions du vignoble de Bourgogne (avec la Basse-Bourgogne, la côte de Nuits, la côte chalonnaise et le Mâconnais). C'est une des parties les plus prestigieuses du vignoble bourguignon, formant la côte d'Or avec la côte de Nuits. Les deux côtes ont des caractères bien marqués qui les distinguent. La côte de Beaune est plus méridionale, il y a environ un degré d'écart entre les moyennes des températures du sud de la côte de Beaune et celles du nord de la côte de Nuits[1]. Les expositions générales sont différentes : la côte de Nuits est exposée à l'est, celle de Beaune au sud-est. Les terrains sont également différents, la côte de Beaune située sur le synclinal de Volnay est sur des roches-mères plus récentes que la côte de Nuits située sur l'anticlinal de Gevrey.
Les côtes-de-beaune désignent par extension les différents vins produits le long de la Côte, à ne pas confondre avec le côte-de-beaune, le côte-de-beaune-villages et le bourgogne hautes-côtes-de-beaune qui sont des appellations plus restreintes.
La côte de Beaune a pour origine l'effondrement de la plaine de la Saône : elle en marque la limite occidentale, le long d'un réseau de failles de direction sud-sud-ouest nord-nord-est.
Cette bordure en forme de cuesta est composée de plusieurs couches datant de l'ère secondaire (principalement Jurassique), tandis que la plaine est composée de sédiments des ères tertiaires et quaternaire. Il y a une ondulation, le synclinal de Volnay, ce qui fait que les couches géologiques les plus anciennes sont relevées à l'extrémité sud de la Côte (à l'ouest de Dezize-lès-Maranges affleurent le grès du Trias et même le granite). On a, du haut de la Côte vers le bas, successivement :
Plusieurs cours d'eau entaillent les marnes et les calcaires de la Côte : le Rhoin à Savigny-lès-Beaune, l'Avant-Dheune à Pommard, le ruisseau de Saint-Romain à Meursault et le vallon de Saint-Aubin à Chassagne-Montrachet. Ceux-ci ont créé des cônes de déjection.
Les sols sur lesquels sont plantées les vignes sont composés d'éboulis provenant des calcaires du haut de la Côte, de limons rouges déposés aux époques glaciaires, de roches provenant de l'altération des couches sous-jacentes (naturellement ou lors des défoncements) et de la terre remontée par les humains[2].
Vingt communes viticoles occupent les pentes de la côte de Beaune, le long de la route des Grands Crus sur 30 kilomètres, chacune avec ses propres appellations ou dénominations en plus de celles propres à tout le vignoble bourguignon (bourgogne, bourgogne-grand-ordinaire, bourgogne-passe-tout-grains, bourgogne-aligoté, bourgogne-mousseux et crémant-de-bourgogne). Ce sont, du nord au sud, les communes suivantes (ne sont pas indiqués les premiers crus, qui sont trop nombreux) :
Les vignobles de la côte de Beaune produisent des vins rouges comme ceux de la côte de Nuits, mais ils sont particulièrement renommés pour leurs blancs. Ces derniers, issus du chardonnay, sont considérés comme parmi les meilleurs du monde.