Naissance | |
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Décès |
(à 83 ans) Biella |
Nom de naissance |
Vittorio Sella |
Nationalité | |
Activité |
photographe, alpiniste |
Père |
Venanzio Giuseppe Sella (d) |
Parentèle |
Quintino Sella (oncle) |
Sport |
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Vittorio Sella est un alpiniste et photographe italien, né le à Biella (Piémont, Italie) où il est mort le .
Vittorio Sella est le fils de l'industriel Giuseppe Venanzio Sella et de Clementina Mosca Riatel ; c'est à son oncle, Quintino Sella, fondateur du Club alpin italien, qu'il doit sa passion pour la montagne.
Il accomplit de nombreuses ascensions remarquables dans les Alpes, dont le premier hivernage dans le Cervin et le mont Rose[1] (1882), ainsi que la première traversée hivernale du mont Blanc (1888)[2].
Il prend part à diverses expéditions hors d'Italie[2] :
Lors des expéditions en Alaska, en Ouganda et au Karakoram (K2), il accompagne le duc des Abruzzes, Louis-Amédée de Savoie.
Sella poursuit la pratique de l’alpinisme jusqu'à un âge avancé, accomplissant son ultime tentative au Cervin à 76 ans : cette fois, il doit interrompre l'ascension à la suite d’un accident au cours duquel un de ses guides est blessé[2].
Sella meurt dans sa ville natale pendant la Seconde Guerre mondiale. Sa collection photographique y est aujourd'hui gérée par la fondation Sella[4].
Ses photos de montagne passent encore de nos jours pour être parmi les plus belles jamais faites[2]. Jim Curran estime que « Sella reste sans doute le plus grand photographe de la montagne. Son nom est synonyme de perfection technique et de raffinement esthétique[5]. »
La qualité des photos de Vittorio Sella s'explique en partie par l'emploi d'une chambre photographique de 30 × 40 cm, nonobstant la difficulté que comportait le transport d'un tel appareil, à la fois lourd et fragile, dans des endroits peu accessibles : pour pouvoir le transporter en toute sécurité, il a dû faire fabriquer des pièces spéciales, susceptibles d'être rangées dans des sacs de selle, des bâts et des sacs à dos adaptés[6]. Ses photographies ont connu une large diffusion, que ce soit à travers la presse ou dans les galeries, et ont été unanimement célébrées ; Ansel Adams, qui a pu en admirer trente-et-une lors d'une exposition que Sella avait organisée au Sierra Club américain, a dit qu'elles lui ont inspiré « un sentiment d’émerveillement de type religieux[7] ». Plusieurs de ses clichés ont été pris dans des montagnes dont il n'existait jusque-là aucune représentation, et ont pour cette raison une valeur autant artistique qu'historique ; par exemple, on a pu les utiliser pour mesurer le recul des glaciers du Rwenzori[4] en Afrique centrale.
Son nom a été donné à un refuge du parc national du Grand-Paradis en Vallée d'Aoste : le refuge Vittorio Sella près de Cogne à une altitude de 2 584 m, sur le sentier qui mène, d’est en ouest, de Valnontey (1 666 m) au col du Lauson (3 296 m).