Nom de naissance | Đoàn Thế Nhơn |
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Alias |
Tràng Thiên |
Naissance |
Binh Dinh (Indochine française) |
Décès |
(à 89 ans) Santa Ana (Californie) (États-Unis) |
Activité principale | |
Distinctions |
Genres |
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Œuvres principales
Hai mươi năm văn học miền Nam 1954-1975 (1986)
Đoàn Thế Nhơn dit Võ Phiến est un écrivain vietnamien, né au le à Trà Bồng au Viêt Nam et mort aux États-Unis en 2015.
Il est l'auteur d’une quarantaine d’ouvrages et est considéré comme une figure majeure de la littérature contemporaine vietnamienne[1].
Võ Phiến de son vrai nom 'Đoàn Thế Nhơn nait le au village de Trà Bồng, district de Phù Mỹ dans la province de Bình Định au Viêt-Nam. Il est le fils de Đoàn Thế Cần (père) et de Ngô Thị Cương (mère) et le frère aîné de Đoàn Thế Hối (1932-) connu sous le nom de plume de Lê Vĩnh Hoà.
Il fait ses études à Quy Nhơn et rentre à l’école Thuận Hóa à Hué en 1942. Sa première chronique intitulée Những đêm đông (Nuits d’hiver) est publiée dans la revue Trung Bắc Chủ Nhật en 1943.
En 1945, il intègre l’armée Việt Minh jusqu’en 1946 puis il se rend à Hanoï à l’école Văn Lang afin de poursuivre ses études. En 1948, il se marie avec Võ Thị Viễn et enseigne dans l’interzone V de la République démocratique du Viêt Nam alors en guerre avec la France.
En , il est arrêté par les autorités communistes puis il est relâché en . Lors de la partition du Viêt-Nam, il rejoint le Sud[2].
À la fin de l’année 1954, il travaille un temps à Hué au sein du Département d’information du régime nationaliste puis retourne à Quy Nhơn. C’est dans cette ville qu’il publie ses premières œuvres littéraires : Chữ tình (1956) et Người tù (1957). Pendant la période de la République du Viêt Nam (1955-1975), il publie des articles dans les deux grandes revues culturelles de l’époque Sáng Tạo et Bách Khoa.
Il acquiert sa renommée avec Mưa đêm cuối năm (Pluie nocturne de fin d'année) publié en 1958 à Saïgon. Désormais installé dans la capitale du Sud Viêt-Nam, il est le correspond régulier de nombreuses revues littéraires : Bách Khoa, Khởi Hành, Mai, Sáng Tạo, Thế Kỷ 20, Tân Văn, Văn…
En 1960, il reçoit le Prix national de littérature du Viêt-Nam (Sud) et devient membre du jury de la commission qui délivre le prix[2].
En 1962, il fonde la maison d’éditions Thời Mới (Temps Nouveaux) et réédite ses premières œuvres.
En tant que professeur de littérature, il siège au Conseil national de la culture et de l'éducation de 1970 à 1974. Il enseigne les lettres à l'Université Hòa Hảo à Long Xuyên et à l'Université Nam Phương à Saïgon de 1973 à 1975[2].
Avant 1975, il est aussi connu pour avoir traduit des œuvres de Stefan Zweig, André Maurois et Fiodor Dostoïevski.
Après la chute de Saïgon, il rejoint les États-Unis et s'installe en Californie avec sa femme et ses deux enfants. L’ensemble de son œuvre est alors interdite par le nouvel État communiste (République socialiste du Viêt Nam).
En exil, il poursuit sa carrière d’écrivain en publiant régulièrement des romans, des nouvelles, des essais littéraires, des chroniques ou des poésies et devient un des auteurs vietnamiens les plus respectés de la diaspora. En particulier, il rédige en 1986 un panorama de la littérature du Sud Viêt-Nam qui le mène quelques années plus tard à éditer une collection de sept volumes sur le sujet (1999). Avec cette étude magistrale, il est considéré par la communauté vietnamienne exilée comme celui qui a su préserver tout un pan de la culture de la défunte république[3]. Il participe au développement de la littérature vietnamienne d’outre-mer avec la revue Văn Học Nghệ Thuật de 1978 à 1979 puis de 1985 à 1986.
Ses œuvres complètes sont éditées en neuf volumes par les éditions Văn Nghệ en Californie en 1993. Il poursuit son œuvre jusqu’en 2009 date à laquelle il publie un dernier ouvrage intitulé Cuối cùng (Enfin). Au total, il comptabilise 25 œuvres éditées avant 1975 au Sud Viêt-Nam et 19 autres en exil aux États-Unis[4].
Il est mort à 7 heures du soir le à Santa Ana en Californie à l’âge de 90 ans.
Deux ouvrages édités sous le pseudonyme Tràng Thiên sont parus au Viêt-Nam en 2014[1].
Les traductions en anglais de ses écrits restent dispersées dans divers recueils littéraires comme Vietnamese Short Stories: An Introduction édité et traduit par James Banerian (1985) ; War and Exile: A Vietnamese Anthology édité par Nguyễn Ngọc Bích (1989) ; The Other Side of Heaven: Post-War Fiction by Vietnamese and American Writers sous la direction de Wayne Karlin, Lê Minh Khuê et Trương Vũ (1995) et Virtual Lotus: Modern Fiction from Southeast Asia édité par Teri Shaffer Yamada (2002). Son ouvrage La littérature au Sud-Vietnam 1954-1975, traduit par Võ Đình mai et publié en 1992 à Melbourne, représente la seule traduction existante de l'œuvre de Võ Phien sur l'histoire littéraire de la République du Viêt-Nam[2].
Liste établie à partir des données de Worldcat[5], de l'article de la critique littéraire Thuy Khue[6] consacré à cet auteur et du site Mémoires d'Indochine[7].