Naissance | |
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Nom de naissance |
وداد جليل زند |
Pseudonyme |
وداد قعوار |
Nationalités | |
Formation |
Adawiya School (Tulkarm) (d) Université américaine de Beyrouth |
Activités | |
Enfant |
Mary Kawar (d) |
Date de baptême | |
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Membre de |
American center of oriental research. Amman (en) |
Mouvement | |
Site web |
(en) www.tirazcentre.org |
Distinctions |
Ordre d'Al-Hussein (en) () Prix du Prince Claus () Order of President Mahmoud Abbas () |
Widad Kawar (en arabe : وداد قعوار), née Widad Irani en 1931 à Tulkarem, est une collectionneuse d'objets d'arts ethniques et culturels jordaniens et palestiniens. Widad Kawar jouit d'une renommée internationale et est connue sous le surnom de Umm l'ibas al-falastini (la mère des robes palestiniennes).
Widad est née à Tulkarem dans une famille chrétienne[1]. Son père Jalil Zand Irani était un professeur et directeur d'école dans la Palestine sous mandat britannique. Elle a étudié dans une école quaker à Ramallah[2] puis à l'université américaine de Beyrouth[3].
Pendant ses vacances à Ramallah et Bethléem, Widad commence à apprécier et à s'intéresser aux costumes et à la broderie palestinienne[2].
Puis plus tard elle se marie à Kamel Kawar et déménage à Amman. Elle y fonde sa famille, tout en continuant son travail personnel. Elle était alors membre de la Young Men's Christian Association et de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient. Elle fit également du bénévolat en Jordanie, dans les camps de réfugiés d'Al-Wehdat et Jabal Al-Hussein[2].
La guerre de 1967 la confronta à une nouvelle réalité : la Palestine était maintenant occupée. Elle commença alors à collecter de nombreux artefacts, effrayée qu'ils puissent être supprimés[2].
Widad Kawar est actuellement membre du conseil d'administration du Centre américain pour la recherche orientale. Elle a récemment créé le Tirâz Centre [4] qui gère un petit musée à Amman qui abrite ses collections, voué à la préservation des traditions culturelles jordaniennes et palestiniennes.
Au cours de sa vie, elle a amassé une vaste collection de robes, costumes, textiles, et des bijoux au cours des cinquante dernières années, cherchant à préserver une culture qui a été largement malmenée par les conflits et les guerres[5]. Kawar a laissé sa collection à la disposition du public pour consultation et a exposé ses collections de robes palestiniennes partout dans le monde.
Elle a écrit de nombreux livres sur les broderies palestiniennes et cherche à fonder une galerie culturelle de la broderie. Récemment, elle a collaboré avec Margaret Skinner sur le projet Un trésor de points : les motifs de la broderie palestinienne, 1850-1950 (Rimal/Melisende)[6].
Elle a reçu une médaille du gouvernement de la Jordanie pour son travail en 1993[2].
En 2012, elle reçoit le prix du Prince Claus pour « sa contribution inestimable à la sauvegarde du patrimoine culturel mondial »[2].