Wilhelm Gottlieb Tennemann commence ses études dans la maison paternelle. Puis, il rejoint l'université d'Iéna, où il devint lui-même un des professeurs les plus distingués. Réunissant de profondes connaissances à un esprit méditatif et scrutateur, il porte le flambeau d'une saine critique dans toutes les parties de la philosophie, spécialement celle des Grecs.
Il complète et surpasse même les travaux de Johann Jakob Brucker et de Dietrich Tiedemann. Il répand un nouveau jour sur la doctrine de Platon. La traduction qu'il donne de l'Histoire comparée des systèmes de philosophie, relativement aux principes des connaissances humaines, par de Gérando, et les notes dont il l'a accompagnée prouvent qu'il ne s'est pas livré à des préventions exclusives.
On remarque surtout dans ses écrits une tendance éclectique et beaucoup de fidélité, d'exactitude dans l'exposition des opinions des philosophes qui ont été l'objet de ses recherches.
Tennemann a professé la philosophie à Marbourg et fut second bibliothécaire à l'université.
Il fut un des collaborateurs de la Gazette littéraire d'Iéna et du répertoire de ce journal, publié par Johann Samuel Ersch de 1785 à 1800.
Victor Cousin et Épagomène Viguier ont donné une traduction de son Manuel de l'histoire de la philosophie. La seconde édition de cette traduction, revue sur la cinquième édition allemande, est parue en 1839. Cousin avait déjà, dans son Cours de philosophie, signalé les qualités et les défauts de l'ouvrage de Tennemann[1],[2].
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Louis-Gabriel Michaud (dir.), Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes, Leiden, IDC, (1re éd. 1811-1862) (BNF37291381, lire sur Wikisource, lire en ligne), « Wilhelm Gottlieb Tennemann ».
Georg Rathgeber, Grossgriechenland und Pythagoras., Gotha (Opetz), 1866.
Wilhelm Münscher(de), Über kirchliches Leben und kirchliche Einrichtungen. Versuch einer Geschichte der hessischen reformirten Kirche. Erster Teil. Cassel (Luckhardt'sche Buchhandlung), 1850, p. 153.
Ulrich Sieg, Das Fach Philosophie an der Universität Marburg 1785–1866. Ein Beitrag zur Universitäts- und Wissenschaftsgeschichte unter besonderer Berücksichtigung von Problemen der Lehre und des Studiums (= Hessische Forschungen zur geschichtlichen Landes- und Volkskunde. Vol. 18). Verein für hessische Geschichte und Landeskunde, Cassel, 1989, p. 24–26.