Wilhelm von Thoma

Wilhelm von Thoma
Wilhelm von Thoma

Naissance
Dachau
Décès (à 56 ans)
Dachau
Origine Allemand
Allégeance  Empire allemand
 République de Weimar
 Troisième Reich
Arme Deutsches Reichsheer
Reichswehr
Wehrmacht, Heer
Grade General der Panzertruppe
Années de service 1912 – 1945
Commandement 17. Panzer-Division
20. Panzer-Division
Deutsches Afrikakorps
Conflits Première Guerre mondiale
Guerre civile d'Espagne
Seconde Guerre mondiale
Distinctions Croix d'Espagne en or avec glaives et brillants
Croix de chevalier de la Croix de fer

Wilhelm Josef von Thoma, désigné à partir de 1916 comme Ritter (titre de noblesse, pouvant se traduire comme chevalier) ( à Dachau - à Dachau) est un General der Panzertruppe allemand qui a servi au sein de la Heer dans la Wehrmacht pendant la Seconde Guerre mondiale.

Il a été récipiendaire de la Croix de chevalier de la Croix de fer. Cette décoration est attribuée pour récompenser un acte d'une extrême bravoure sur le champ de bataille ou un commandement militaire avec succès.

Durant la Première Guerre mondiale, il sert avec distinction dans l'armée bavaroise, branche de l'armée impériale allemande, sur le front russe puis sur le front des Balkans après l'armistice de Brest-Litovsk et reçoit la plus haute décoration bavaroise, la croix de chevalier de l'ordre de Max-Joseph, ce qui lui confère le titre nobiliaire honorifique de "Ritter" (chevalier.)

Resté dans l'armée après 1918, il commande les forces terrestres (et notamment les chars d'assaut) de la légion Condor (plus connue pour son aviation et le bombardement de Guernica) envoyée par Hitler pour soutenir les forces rebelles franquistes lors de la guerre d'Espagne.

La guerre d'Espagne est pour les armées allemandes un véritable banc d'essai de leurs armes de pointe. Von Thoma, intéressé par la technique, suit de près la mise au point des nouveaux chars d'assaut allemands, les panzers et affine sur le terrain leur doctrine d'emploi.

Durant la seconde Guerre Mondiale, durant l’opération Barbarossa (l'invasion de l'Union Soviétique) il commande successivement la 17e puis la 20e division de Panzers et participe à la bataille de Moscou.

Il est ensuite versé dans l'Afrikakorps en Afrique du Nord, où il participe à la seconde bataille d'El Alamein Il est fait prisonnier en et interné avec d'autres officiers supérieurs allemands dans une suite "prisons dorées" en Angleterre. Ses conversations avec ses collègues (dont Ludwig Crüwell) sont mises sur écoutes et surveillées de près : les Alliés avaient aménagé des châteaux truffés de micros et espionnaient les conversations des officiers. Durant cette captivité, il dénonce auprès des autres détenus la folie d'Hitler et l'aberration de poursuivre cette guerre criminelle.

Informations recueillies par les services anglais

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Le responsable de l'espionnage scientifique britannique Reginald Victor Jones, considérait von Thoma, comme le général allemand le plus compétent en matière de techniques avancées et s'intéressait de près aux transcriptions de ses conversations.

Von Thoma, qui avait suivi avec von Brauschitch les premiers essais des fusées sur le polygone de tir berlinois de Kummersdorf par l'équipe embryonnaire d'amateurs de fusées réunies autour de Walter Dornberger et Wernher von Braun laisse filtrer des informations sur le développement du programme.

Les Britanniques envoient alors des avions de reconnaissance rapide Mosquito pour photographier le centre ultra-secret de Peenemünde sur les bords de la Baltique. Même si Jones doit batailler avec ses supérieurs incrédules pour faire admettre la faisabilité des V1 et surtout des fusées V2, à propergol liquide, ces renseignements (recoupés par d'autres sources) conduisent les Anglais à l'opération Hydra, bombardement massif du centre de recherches de Peenemünde, que les Allemands déménagent par la suite dans un complexe souterrain au camp de concentration de Dora (Mittelbau), employant de la main-d'œuvre concentrationnaire dans des conditions atroces.

Au sujet des armes blindées, von Thoma relate à ses collègues une cérémonie de présentation à Adolf Hitler de chars d'assaut soviétiques, dont le fameux T34, capturés sur le front soviétique. Hitler, voyant l'aspect extérieur particulièrement fruste du matériel russe (tôles non ébarbées, pièces brutes de forge ou de fonderie, peinture bâclée) s'était dit persuadé « que les tanks russes étaient de la merde et que les troupes allemandes n'avait rien à craindre d'une armée aussi mal équipée ».

Von Thoma qui avait démonté et examiné les chars russes de plus près était d'un avis diamétralement opposé : il avait constaté que les usinages cruciaux (alésage du canon, des portées d'arbres de transmission... etc.) étaient réalisés avec une excellente précision et qu'en fait le perfectionnisme allemand étendu à l'aspect extérieur des fabrications était plus une gêne qu'un atout en cas de production accélérée en temps de guerre, les Soviétiques ayant eu le bon sens de ne fignoler que les points réellement importants de la fabrication... opinion qu'il avait cependant gardée pour lui, sachant le danger qu'il y avait à se mettre dans les mauvaises grâces du dictateur[1].

Thoma (à droite) s’entretenant, peu après sa capture, avec Bernard Montgomery (à gauche).
Fahnenjunker
Fahnenjunker-Unteroffizier
Fähnrich
Leutnant
Oberleutnant
Hauptmann
Major
Oberstleutnant
Oberst
Generalmajor
Generalleutnant
General der Panzertruppe

Décorations

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Références

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Notes
Citations
  1. (en) Reginald Victor Jones, Most secret War, Londres, Penguin, réedition 2009, 608 p. (ISBN 978-0141042824)
  2. von Thoma a été blessé 4 fois durant la Première Guerre mondiale.
  3. Cette version unique de la version standard en argent a été présenté à von Thoma par les hommes de son commandement lors de la Parade du Jour de la Victoire Nationaliste à Madrid, Espagne, le 19 mai 1939.
  4. Date inconnue de l'obtention de cette médaille avant qu'il ne soit capturé, mais son service sur le Front de l'Est durant l'hiver 1941–1942 correspond aux critères d'attribution.
Source

Bibliographie
  • (de) Fellgiebel, Walther-Peer (2000). Die Träger des Ritterkreuzes des Eisernen Kreuzes 1939-1945. Friedburg, Allemagne: Podzun-Pallas. (ISBN 3-7909-0284-5).
  • (de) Scherzer, Veit (2007). Ritterkreuzträger 1939–1945 Die Inhaber des Ritterkreuzes des Eisernen Kreuzes 1939 von Heer, Luftwaffe, Kriegsmarine, Waffen-SS, Volkssturm sowie mit Deutschland verbündeter Streitkräfte nach den Unterlagen des Bundesarchives. Jena, Allemagne: Scherzers Miltaer-Verlag. (ISBN 978-3-938845-17-2).
Liens externes