Wintersbourg | |
Mairie de Wintersbourg vue côté est (2014). | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Sarrebourg-Château-Salins |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Phalsbourg |
Maire Mandat |
André Soulier 2020-2026 |
Code postal | 57635 |
Code commune | 57747 |
Démographie | |
Gentilé | Wintersbourgeois |
Population municipale |
260 hab. (2022 ) |
Densité | 66 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 47′ 12″ nord, 7° 11′ 25″ est |
Altitude | Min. 254 m Max. 334 m |
Superficie | 3,95 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Phalsbourg |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
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Wintersbourg est une commune française située dans le département de la Moselle, en région Grand Est.
Cette commune se trouve dans la région historique de Lorraine et fait partie du pays de Sarrebourg.
Au Nord-Est du village se situe la source de la Zinsel du Sud.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de six communes :
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Zinsel du Sud[Carte 1].
La Zinsel du Sud, d'une longueur totale de 30,9 km, prend sa source dans la commune et se jette dans la Zorn à Steinbourg, après avoir traversé 15 communes[1].
La qualité de la Zinsel du Sud peut être consultée sur un site spécial géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de 1 °C)[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 906 mm, avec 11,4 jours de précipitations en janvier et 10,2 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Phalsbourg_sapc », sur la commune de Danne-et-Quatre-Vents à 8 km à vol d'oiseau[4], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 864,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −22 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site spécial publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Au , Wintersbourg est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (53,4 %), prairies (40,1 %), zones urbanisées (6,5 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Wintersberg en 1170, Wintremont en 1436, Wintesperch vers 1540, Winterssberg en 1601[14], Wintersberg en 1751[14], Vinstersbourg en 1793[15].
Winterschbuerj[16] en francique lorrain. Wintersburg en allemand standard.
En 1170, le village est nommé Wintersberg et appartient au domaine de l'abbatiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Neuwiller-lès-Saverne, dépendance de la principauté épiscopale de Metz. Cette possession fut confirmée dans une bulle du pape Alexandre III. Trouve-t-on là l’origine de la légende selon laquelle il y eut une abbaye ou un couvent à Wintersbourg ?
Cette question reste en suspens par manque de documentation. Quelques noms de sections agraires et lieux-dits de Wintersbourg semblent cependant évoquer un tel passé, par exemple :
Dès le Moyen Âge, l'imposition fiscale due était minutieusement levée par les seigneurs et le clergé. Le partage de la dîme était scrupuleux.
La moitié était réservée à la cure (paroisse) et l’autre moitié à l’abbaye. À partir du XVIe siècle, les comtes de Fénétrange se réservaient la moitié de la dîme sur le chanvre, le lin, les raves et les choux. Ces cultures semblaient prédominantes car leur mention apparait régulièrement dans les registres d’impositions seigneuriales.
Les biens de la cure (paroisse) étaient importants. Ils étaient composés comme suit :
En 1561, les terres et droits que possédait l’abbaye de Neuwiller-les-Saverne à « Wintremont », furent vendues aux seigneurs de Fénétrange.
C’est le prince palatin Otto-Heinrich qui introduisit la Réforme protestante en 1556. En 1560 une paroisse protestante fut créée à Wintersbourg. Le premier pasteur en exercice fut Wendel Krieger de 1570 à 1573. Sa mort nous est rapportée comme suit : « Il est tombé de sa fenêtre sur un couteau. Sa femme, cause volontaire de l’accident, se remaria six semaines plus tard avec un "rustre" cordonnier ! ».
La paroisse de Wintersbourg s’étendait sur les fidèles d’un grand nombre de villages selon les époques. On y trouve :
Fleisheim, Bourscheid, Zilling, Schalbach, Metting, Hangviller, Pfalzweyer, Berling, Vescheim, Bust et Phalsbourg.
De 1583 à 1586 le pasteur Georg Gunthart de Wintersbourg desservit aussi Vilsberg
Le prince de Zweibrücken (Deux-Ponts), comte de La Petite-Pierre (Lützelstein) régent de ces lieux, nommait les ministres du culte à Wintersbourg.
En 1605 une école confessionnelle fut créée à Wintersbourg.
Durant la guerre de Trente Ans (1618-1648) le village fut en grande partie détruit. Il n’y restait que six familles.
En 1688, Wintersbourg fut le théâtre d’un coup d’éclat de l’intolérance religieuse instiguée par le gouvernement militaire de Louvois sous les ordres du roi de France Louis XIV. Le pasteur Johann-Georg Windenius, en poste à Wintersbourg de 1686 à 1688, fut arrêté et envoyé, couvert de chaînes, à la prison de la forteresse de Metz parce qu'il avait enseigné le catéchisme à deux enfants réformés d'un village catholique voisin.
en service à Wintersbourg depuis la Réforme du XVIe siècle[17]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].
En 2022, la commune comptait 260 habitants[Note 2], en évolution de −2,62 % par rapport à 2016 (Moselle : +0,52 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Église luthérienne, construite en 1737. Avant 1884, elle était couverte d’un clocheton en bardeaux. Édification d'un clocher en pierres de taille et restructuration profonde de l'église dans les années 1884-1885[21].
L'édifice a été détruit par le feu les 20 et .
La configuration actuelle de l'église propose un décor intérieur assorti de beaux vitraux représentant l'archange saint Michel combattant le dragon, Jean-Baptiste, l'Annonciation et la Nativité[21].
En contrebas de l'église protestante, face est, subsistent quatre stèles de la deuxième moitié du XVIIIe siècle. Les épitaphes sont toutes en langue allemande. Deux de ces pierres tombales concernent des officiers militaires de confession protestante[22].