Exploitant(s) | SNCF |
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Désignation | X 73501 à 73818 |
Surnom | Baleines bleues, Concombres, Suppos ou Saucisses |
Type | A TER |
Composition | Autorail monocaisse |
Couplage | UM jusqu'à 3 |
Construction | 318 autorails |
Constructeur(s) | Alstom, De Dietrich Ferroviaire |
Mise en service | 1999-2004 |
Effectif | 315 (5/01/2020) |
Affectation | TER, Intercités |
Écartement | standard (1 435 mm) |
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Carburant | gazole |
Moteur thermique |
2 moteurs MAN D 2866 LUH 21 12 L 6 cylindres en ligne |
Transmission | hydraulique Voith |
Puissance continue | 514 kW |
Capacité en carburant | 1 000 L |
Masse en service | 50 t |
Longueur HT | 28,900 m |
Largeur | 2,900 m |
Hauteur | 3,700 m |
Empattement | 17,500 m |
Empattement du bogie | 2,100 m |
Diamètre des roues | Ø840 |
Places assises |
61 pl. + 17 strapontins |
Vitesse maximale | 140 km/h |
Les X 73500, sont des autorails mono caisses, surnommés A TER, Baleines bleues, Concombres, Suppos ou Saucisses circulant principalement en France et dans quelques pays frontaliers, assurant les TER et Intercités (l'Aubrac) .
Ces engins ont été développés dans le cadre d'une coopération entre la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), la Deutsche Bahn (DB) et De Dietrich Ferroviaire en France et Linke-Hofmann-Busch (de) en Allemagne, deux firmes qui ont été rachetées par Alstom.
Seconde génération d’autorails TER modernes après les X 72500, les X 73500 constituent une très importante série (avec leurs dérivés X 73900 pour des dessertes transfrontalières), destinée aux dessertes rurales ou parfois périurbaines.
Leur conception moderne les a dotés d’équipements inconnus sur les précédentes générations d'autorails à savoir :
Ils sont couplables en unités multiples (UM) jusqu’à 3 éléments, entre eux seulement, c’est pourquoi on les surnomme « Saucisses » lorsqu’ils circulent en UM. Cependant, il n’est pas possible de passer d’un élément à un autre durant la marche. Une version transfrontalière apte à la circulation en Allemagne a été développée et circule sous le numéro de série X 73900. Deux engins ont été achetés par le Land de Sarre et revêtus de la livrée rouge de la DB, ce qui les rend similaires extérieurement aux VT 641. Les VT 641 sont les pendants allemands des X 73500 : ces deux séries sont issus d'une étude commune entre la SNCF et la DB pour la desserte de leurs lignes régionales. Les VT 641 sont donc similaires extérieurement, même s'ils ne sont pas compatibles avec les X 73500[6].
La Société nationale des chemins de fer luxembourgeois (CFL) a acquis 6 autorails similaires, numérotés 2101 à 2106, livrés entre octobre 2000 et avril 2001. Mais roulant uniquement sous caténaires, les CFL les ont revendus à la région Lorraine fin 2006[6]. Renumérotés X 73813 à 73818, ils ont été mis en conformité avec les autres engins X 73500, perdant toutes leurs spécificités luxembourgeoises, y compris la livrée CFL[6]. Ils circulent depuis dans la région Lorraine[6] et sont affectés à la supervision technique de flotte Lorraine (STF Lorraine ou SMN).
La cabine de conduite dispose d'un manipulateur unique pour la traction et le freinage. Sept crans de traction et quinze crans de freinage sont disponibles. L'ordinateur de bord gère le freinage en utilisant, en fonction des besoins, le frein hydrodynamique ou le frein pneumatique. La boite à leviers et le clavier permettant le réglage de l'ordinateur de bord se trouvent à droite. La commande de l'avertisseur sonore, la radio, les commandes d'ouverture et fermeture des portes, le KVB et le bouton poussoir d'arrêt d'urgence se trouvent à gauche. L'indicateur de vitesse se trouve quant à lui au centre du pupitre.
L'engin est équipé de 61 places fixes auxquelles il faut ajouter 8 strapontins situés longitudinalement, face aux toilettes, 6 strapontins sur les plates-formes d'accès et 3 strapontins à l'emplacement des portes-vélos ou porte-skis[7][source insuffisante].
En 2015, les éléments parcourent entre 5000 et 9000 km par mois[8].
Quasiment toutes les régions hors Île-de-France et Corse, à statuts particuliers, ont fait l’acquisition de ce type de matériel : seules les régions de Provence-Alpes-Côte d'Azur et des Hauts-de-France n’ont pas ou plus de X 73500. D’autre part, les CFL, qui disposaient d’autorails comparables (Série 2100), a cédé leur parc à la région Lorraine en 2006, ceux-ci s’étant révélés trop peu capacitaires face au trafic en hausse.
Ils circulent principalement sur des lignes rurales, peu fréquentées, car ils sont adaptés à un nombre de passagers limités.
Ils effectuent aussi des liaisons périurbaines, par exemple :
Les X 73500 sont des engins « mauvais shunteurs », du fait du nombre réduit d'essieux (quatre) et de leur relative légèreté. Pour remédier à ce problème, ils sont équipés d'une boucle inductive censée faciliter le shuntage. Malgré cela, ils ont été l'objet de multiples déshuntages. Le dernier incident médiatisé a eu lieu en gare de Sainte-Pazanne le : le déshuntage de l'autorail a engendré le changement de position de l'aiguillage sur lequel il était encore en train de rouler, le faisant dérailler[10]. Auparavant, c'est un autorail circulant entre Bayonne et Bordeaux le qui a déshunté sept fois et aurait franchi un passage à niveau encore ouvert[11],[12]. Enfin, en 2012, en Auvergne, sur la liaison entre Riom et Gannat[13]. Mais l'incident qui a eu les plus graves conséquences et qui aurait eu pour origine le déshuntage d'un X 73500 a lieu le à un passage à niveau de la commune de La Roche-Maurice, dans le Finistère : une voiture a été pulvérisée au passage d'un autorail alors que les barrières ne se seraient pas fermées, causant la mort de la conductrice du véhicule[14],[15].
Sur le réseau SNCF, il serait reporté en moyenne 40 déshuntages par an[16]. Plusieurs hypothèses sont évoquées, comme la légèreté du train ou le mauvais nettoyage du rail[16]. Pour pallier ce problème, ces autorails circulent par deux, permettant de réduire les risques de déshuntage du train tout entier[16]. Cette mesure de doublement de la composition d'une rame et donc de la surface de contacts roue-rail, en plus d'augmenter les frais supplémentaires d'exploitation, n'aurait pas semble-t-il apporté totalement les effets escomptés[17].
Depuis l'été 2017, les engins appartenant à la région Pays de la Loire sont pour une partie d'entre eux prêtés à d'autres régions. Les autres assurent les relations suivantes (en pool avec des engins Nouvelle-Aquitaine, ex-Poitou-Charentes) :
Jusqu'en décembre 2015, les engins ont assuré tout ou partie des relations suivantes :
Ils ont été inutilisés entre les deux dates citées, compte tenu des problèmes de déshuntage rencontrés (voir plus haut).
Au , les 315 X 73500 sont détenus par 11 propriétaires répartis de la façon suivante :
Propriétaire | Effectif total | STF | Observation |
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Auvergne-Rhône-Alpes | 84 | STF Auvergne : 41 STF Rhône-Alpes : 43 |
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Bourgogne-Franche-Comté | 48 | STF Bourgogne-Franche-Comté | |
Bretagne | 15 | STF Bretagne | |
Centre-Val de Loire | 20 | STF Centre-Tours | |
Grand Est | 16 | STF Alsace : 5 STF Lorraine : 11 |
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Hauts-de-France | 2 (inutilisés) | STF Hauts-de-France | 9 cédés à Bourgogne-Franche Comté 2 cédés à Occitanie |
Normandie | 25 | STF Normandie | |
Nouvelle-Aquitaine | 53 | STF Aquitaine : 50 STF Pays de la Loire : 3 |
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Occitanie | 38 | STF Occitanie | |
Pays de la Loire | 12 | STF Pays de la Loire | |
SNCF Voyages | 2 | STF Auvergne | Pour l'Aubrac et Le Cévenol (suivant les périodes) |
En 2023, la région Bretagne a entrepris de financer la rénovation de ses 15 engins ainsi que des 3 de la région voisine des Pays de la Loire qu'elle exploite[19]. Le chantier coûte 200 000 euros et deux semaines par rame[19]. Les sièges, la signalétique et le plancher de 5 engins sont notamment refaits[19]. Ils ressortent avec la nouvelle livrée extérieure du TER Bretagne : BreizGo[19].