Il étudie à Vienne, à Prague, à Leipzig, puis après un long séjour d'un an à Paris, à Mannheim. C'est durant ce long parcours qu'il étudie le piano avec Ignaz Moscheles et la théorie avec Ernst Friedrich Richter[1] et Salomon Jadassohn[1]. Il retrouve enfin ses parents en 1870, dans le petit village bohémien de Žáky. Il s'installe finalement à Prague en 1871, où il a du mal à se faire connaître comme compositeur et vit en donnant des concerts et des leçons.
Il est tout de même engagé comme second chef et chef de chœur au Théâtre national en 1875 puis dès 1878, aussi comme maître de chœur de l'église russe. Il abandonne toutes ces fonctions en 1881 pour se consacrer exclusivement à l'enseignement privé. C'est dans ce contexte qu'il rencontre l'amour de sa vie en 1886, sa jeune élève cultivée, Anežka Schulzová (1868-1905). Leur grand amour réciproque prend forme en 1892 et durera jusqu'à la mort du compositeur.
C'est dans ses œuvres instrumentales que se manifeste le mieux son talent, synthèse entre l'univers musical d'inspiration populaire tchèque et la rigueur de structure austro-germanique. Son chef-d'œuvre, la Troisième Symphonie en mi mineur, considérée comme une des plus belles symphonies de la musique romantique tchèque, vise à une unification thématique et à une progression harmonique brahmsienne dans sa volonté d'organisation, tout en possédant un caractère naturellement chantant typique de son pays.
Son œuvre est d'écriture solide, pénétrée de poésie ; elle traduit l'influence de Wagner, de Schumann et surtout de Smetana. Il se distingue dans le genre du mélologue ou mélodrame, caractérisé par une déclamation sur un fond symphonique.
7 Poèmes symphoniques (dont un est perdu 1873-1900) ; Othello (opus 6, 1873) ; Záboj, Slavoj à Luděk (opus 37, 1873) ; Toman et la nymphe des bois (opus 49, 1875) ; La Tempête (opus 46, 1880) ; Printemps (opus 13, 1881) ; Vigilinz pour petit orchestre (1883) ; Vesna (opus 13, créé en 1881)
Soir d'été ou Au crépuscule (V podvecěr), Idyll, tableau poétique pour orchestre, œuvre la plus célèbre de Fibich surnommée "poème" opus 39, 1892, créé en 1894.
Impressions du pays, suite pour orchestre (opus 54, 1897-1898)
Komenský, ouverture festive et solennelle (opus 34, 1892)
Ouverture pour une comédie (opus 35 (opus 19 à l'origine), 1873)
Oldřich a Božena, ouverture de concert (opus 52, 1898-1899)
Une Nuit au château de Karlstejn, ouverture (opus 26, 1886)
Fantaisie orchestrale en forme d'ouverture (1871-1872)
Prologue pour l'ouverture du nouveau théâtre tchèque (1876)
Grande musique de construction Monographique du Théâtre National (1881)
Chants du soir (Večerní písně) Cinq chansons sur des poèmes de Vitězslav Hálek (opus 5, 1871)
4 Ballades sur des textes d'Otakar Kučera (opus 7, 1872-1873)
6 Chants sur des textes de R. Burns, Čelakovský et K. Groth (opus 12, 1872-1881)
Les Rayons du printemps (Jarní paprsky) sur des textes de Jaroslav Vrchlický, Eichendorff, Goethe, J. Mosen, Shi-king, Sturm, Geibel, Groth, J. G. Fischer (opus 36, 1870-1893))