Les échelles de Sheldon ont été mises au point en 1948, par un numismate américain, William Sheldon, lors d'une étude des « early large cents » (grandes pièces de 1 cent des premières années de la République américaine).
La première échelle hiérarchise les états de conservation des monnaies sur 70 grades notés 1 à 70. Théoriquement, une monnaie évaluée 70 a un état 70 fois meilleur qu'une monnaie évaluée 1.
La deuxième échelle hiérarchise les états de rareté des monnaies sur 8 niveaux, notés R1 à R8, en fonction des effectifs connus et recensés (aux États-Unis, lors de la mise en coque des monnaies par les services d'évaluation comme PCGS ou NGC). L'appréciation de l'abondance d'une monnaie aux niveaux R1 à R3 est laissée au libre arbitre du numismate. On peut néanmoins réserver le niveau R3 aux millésimes dont les effectifs peuvent être estimés dans les centaines, c'est-à-dire entre 200 (haut de R4) et 1 000 exemplaires connus. Le niveau R2 peut être réservé aux monnaies dont les effectifs se comptent dans les milliers (entre 1 000 et 10 000). Le niveau R1 concernant les monnaies à effectifs abondants (supérieurs à 10 000 exemplaires).
L'utilisation des chiffres des tirages officiels comme estimateurs de la population survivante pose plusieurs problèmes :
Indice | État de rareté | Effectifs connus |
---|---|---|
R-1 | Courante | |
R-2 | Assez courante | |
R-3 | Peu courante | |
R-4 | Très peu courante | 76-200 |
R-5 | Rare | 31-75 |
R-6 | Très Rare | 13-30 |
R-7 | Extrêmement Rare | 4-12 |
R-8 | Rareté insigne | 1-3 |