Édouard Bénédictus est né de parents d'origine néerlandaise. Sa tante est Judith Gautier, fille de l'écrivain Théophile Gautier. C'est elle qui tente de le détourner d'études artistiques qu'elle juge vaines, et l'oriente vers la chimie. Le jeune-homme va étudier à Darmstadt, en Allemagne, sans pour autant abandonner ses velléités artistiques (peintures et compositions musicales)[2].
Entre 1902 (au plus tôt) et 1914, il fait partie du cercle des Apaches autour de Maurice Ravel.
Le , il dépose un brevet pour un procédé de verre feuilleté qu'il avait découvert en 1903 en faisant tomber accidentellement d'une échelle un bocal en verre contenant une solution celluloïdique, et en constatant que le bocal ne se brisait pas[3]. Le , il fonde la Société du Verre Triplex, qui est reprise par Saint-Gobain à partir de 1927[2],[4].
Durant les années 1920, délaissant les sciences appliquées, il est réputé pour ses créations de style Art déco, travaillant aux côtés de Jean Saudé, entre autres. En 1925, Laure Albin Guillot exécute son portrait photographique[5].
Le 17 janvier 1930, il épouse en secondes noces Marguerite Jeanne Violette Gounin (1882-1971), cantatrice, fille du peintre Henri Gounin, avec pour témoins Jean-Joseph Crotti et Suzanne Duchamp[6].
Malade, il meurt onze jours plus tard[7] et son éloge funèbre est prononcé par Paul Léon.
[préfacier] Jean Saudé, Traité d'enluminure d'art au pochoir précédé de notes par MM. Antoine Bourdelle, Lucien Descaves et Sem, Paris, Aux éditions de l'Ibis, 1925[8].
↑Jean-Marie Michel, « Le verre renforcé Triplex (verre feuilleté de sécurité) », in: Contribution à l'histoire des polymères en France, Société chimique de France ([PDF] notice historique en ligne).
Marie-Noël de Gary (dir.) (préf. Giorgio Manganelli), Édouard Bénédictus : Rythme et couleur de l'Art déco : gouaches, pochoirs, tissus, 1922-1930, Paris, Musée des arts décoratifs / Flammarion ; Roma, Carte segrete, 1986 (lire en ligne).