En chimie, l’électrosynthèse est une méthode de synthèse de substances chimiques selon des procédés électrolytiques. Le processus d’électrolyse consiste à forcer une réaction non spontanée en imposant un courant ou une tension avec simultanément oxydation anodique et réduction cathodique[1].
Les principales électrosynthèses réalisées à grandes échelles sont la production de l'aluminium par électrolyse (Al) et l’électrolyse des saumures de chlorure de sodium (NaCl) pour fabriquer du dichlore (Cl2), du dihydrogène (H2), de l'hydroxyde de sodium (NaOH) et des oxydes de chlore (hypochlorite de sodium (NaClO), chlorate de sodium NaClO3 et le perchlorate de sodium (NaClO4))[2].
L’électrosynthèse peut avoir les avantages suivants sur les procédés thermiques de synthèse[3] :
L’électrosynthèse organique a pour but la fabrication de molécules organiques par électrolyse de réactifs organiques. Elle peut avoir lieu en solution aqueuse ou dans un solvant organique.
L’électrosynthèse minérale a pour but d’élaborer des produits inorganiques métalliques ou non-métalliques selon des procédés électrolytiques. Cette méthode est préférée à d’autres procédés chimiques quand ceux-ci sont irréalisables (métaux très électroactifs et donc instables dans l’eau, difluor (F2)) ou quand la pureté obtenue n’est pas suffisante. Elle peut avoir lieu en solution aqueuse ou en sel fondu.
La plupart des métaux peut être récupérée, raffinée ou produite par électrolyse en grand tonnage[4].