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Souriau est entré à l'École normale supérieure en 1912 après un an de service militaire. Mobilisé comme sous-lieutenant d'infanterie en il fera quatre ans de campagne et de captivité. Reçu premier à l'agrégation de philosophie en 1920[2], il enseigne aux lycées de Sarreguemines puis de Chartres. Il est reçu docteur ès-lettres en 1925 (mention Très Honorable), avec une thèse Pensée vivante et perfection formelle agrémentée d'une thèse complémentaire L'Abstraction sentimentale. Il devient Professeur à l'Université d'Aix-en-Provence (1925-1929) puis à Lyon (1929-1941), enfin à l'Université de Paris - la Sorbonne.
En 1939, Souriau publie aux éditions Félix Alcan L'Instauration philosophique et pose les fondements de sa pensée instauratrice. Il y développe l'idée d'une philosophie esthétique des propositions philosophiques qu'il nomme « philosophèmes ».
En 1969, Souriau publie chez Flammarion La Correspondance des arts, qui se propose de définir l'architectonique des lois et d'organiser le vocabulaire commun aux œuvres d'art par delà les disciplines artistiques. Dans cet ouvrage, il détaille son « Système des Beaux arts » selon les deux modes d'existence : Phénoménale et « réique » (ou « chosale »). Dans ce dernier mode d'existence, il distingue les arts présentatifs des arts représentatifs.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Souriau participe à l'aventure de la filmologie en écrivant des articles dans la Revue internationale de filmologie (1947 — 1962). En plus, il est membre de fondation de l'Association Française pour la Recherche Filmologique[3].
Il conduit les travaux du Vocabulaire de l'esthétique[4] qui ne sera publié qu'après sa mort, en 1990. Parmi ses nombreux écrits, on relève également une recherche sur l'ensemble des « situations dramatiques », dont il s'efforce de définir par analyse les principales composantes.
Étienne Souriau a classé les Sept arts – dans son livre : La Correspondance des arts, Éléments d’esthétique comparés, 1947 – en distinguant entre elles leurs caractéristiques sensorielles (ou qualiasensibile). Chaque classe peut produire un art sur deux niveaux : représentatif ou présentatif, soit :
« Mélanges d'esthétique et de science de l'art offerts à Etienne Souriau » par « ses collègues, ses amis et ses disciples », (S N), Paris, Librairie Nizet, 1952, 277p.
David Lapoujade, Les existences moindres, Minuit, coll. "Paradoxe", 2017 .
Fabien Le Tinnier, L'ontologie du cinéma selon Étienne Souriau (1947-1954), dir. Pierre-Henry Frangne, mémoire en Histoire critique des arts, Université Rennes 2, 2013.
"Etienne Souriau", Nouvelle revue d'esthétique 2017/1 (lire en ligne)
↑Archives du Nord, commune de Lille, acte de naissance no 2176, année 1892 (avec mention marginale de décès) (consulté le 10 octobre 2014)
↑« Étienne Souriau », Trivium. Revue franco-allemande de sciences humaines et sociales - Deutsch-französische Zeitschrift für Geistes- und Sozialwissenschaften, (ISSN1963-1820, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Bruno Latour, Reflections on Etienne Souriau’s Les différents modes d'existence, Melbourne, re.press (ISBN9780980668353, lire en ligne), p. 304-333