D’une famille d’artistes, Étienne Vigée est le fils de Louis Vigée et de Jeanne Maissin. Il brille dans les salons par les agréments de sa personne et la facilité de son esprit. Secrétaire de la comtesse de Provence, belle-sœur du roi, il succède à Sautreau de Marsy à la direction de l’Almanach des Muses en 1789.
Il accueille avec enthousiasme la Révolution qu'il chante dans ses vers. Cependant, lorsqu’il est arrêté comme partisan des Girondins, il rejoint dès lors les rangs du parti réactionnaire puis s'éloigne du monde politique.
Imitateur assez habile de Dorat et de Gresset, Vigée remplace La Harpe à l’Athénée, mais sera loin d’avoir le même succès comme professeur. Comme auteur dramatique, il trouve quelques situations heureuses et d’agréables détails de style et d’intrigue.
Le , Étienne Vigée épouse la sœur d'Auguste de Rivière, Suzanne (1764-1811), pianiste, cantatrice et comédienne amateur, dont une fille : Caroline Vigée (1791-1864), épouse Jean Nicolas Louis, baron de Rivière (1778-1861), et descendance, notamment Alfred de Rivière (1818-1893), sous-préfet de Saint-Malo et de Lannion.
Adèle Romany, Portrait d'Étienne Vigée dans son étude, 1800
Adèle Romany, Portrait de Suzanne de Rivière, épouse d'Étienne Vigée, vers 1795-1800
Épître aux membres de l'Académie française décriés dans le dix-huitième siècle, 1776[1]
Stances sur la mort de Colardeau, suivies de son Ombre aux Champs Élysées, 1776
Les Mœurs et la littérature, satire, à M. D*****, 1778
Ninon de Lenclos, comédie en un acte, en vers, suivie de Poésies fugitives, 1797
Mes conventions, épître suivie de vers et de prose, 1800
Manuel de littérature, contenant la définition de tous les différents genres de compositions, un traité de la versification française et des préceptes sur l'art de lire à haute voix ; à l'usage des deux sexes, 1809 ; 1828 Texte en ligne