Ștefan Vogoride, Стефан Богориди (Stefan Vogoridi) | |
Titre | |
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Prince de Valachie et de Moldavie | |
– (1 an et 2 mois) |
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Prédécesseur | Scarlat Kallimachis |
Successeur | Grigore IV Ghica |
Prince de Sámos | |
– | |
Prédécesseur | Création du titre |
Successeur | Alexandros Kallimachis |
Biographie | |
Nom de naissance | Στέφανος Βογορίδης (Stéphanos Vogoridès) |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Kotel (Bulgarie actuelle) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Constantinople |
Nationalité | Phanariote |
Religion | Chrétien orthodoxe |
Résidence | Phanar, Bucarest et Iași |
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Étienne Vogoridès (grec moderne : Στέφανος Βογορίδης; bulgare : Стефан Богориди; roumain : Ștefan Vogoride; turc : Stefanaki Bey) est né en 1782 à Kotel et mort à Constantinople le , dans l'Empire ottoman. C’était un Phanariote d’origine pontique[1] et bulgare, qui régna en 1821 et 1822 à Iași comme Caïmacan de Moldavie et à Bucarest comme Caïmacan de Valachie, puis devint prince de Sámos de 1833 à 1849/1852.
Selon les dictionnaires bulgares, il se serait appelé Staïko Vogoridi à sa naissance, et malgré la terminaison en -ίδης typiquement pontique, son paronyme viendrait de Boris, prénom du tsar Boris de Bulgarie (qui régna de 852 à 889). Originaire de Kotel dans l’actuelle Bulgarie et fils d’un marchand, Ioannès Vogoridis en grec, transcrit Ivan Bogoridi en bulgare, il avait des racines bulgares par son grand-père, le pope Vladislav (1739-1813), évêque de Vratsa en 1794 sous le nom de Sophronios de Vratsa[2]. Sophronios a été l’un des artisans de la renaissance du patriarcat de Tarnovo, ce que les protochronistes, très nombreux dans les Balkans, interprètent comme une attitude patriotique bulgare. En fait, à cette époque, et dans le système ottoman des « milliyets » (« nations » au sens religieux du terme), les chrétiens orthodoxes sujets de la « Sublime Porte », quelles que soient leurs langues et cultures, ne formaient qu’une seule communauté, et en l’absence de statistiques ethniques il est difficile de préciser qui était grec ou bulgare, surtout en Macédoine et Roumélie orientale où les langues étaient toutes parlées et où elles ne recoupaient pas forcément les religions, puisqu’il y avait des bulgarophones musulmans (les Pomaks) et des turcophones chrétiens (les Gök-Oğuz). La seule chose certaine est qu’Étienne Vogoridès était de culture grecque et que sa famille s’intégra dans le milieu Phanariote.
Comme beaucoup de Phanariotes, Étienne Vogoridès est polyglotte, parlant grec, turc, bulgare, russe, français, italien et roumain ; il entre au service de l’Empire ottoman comme Drogman (interprète), d’abord dans l’entourage d’Husrev Pacha dans les années 1790[3], qu’il accompagna en Égypte entre 1799 et 1803 ; de 1812 à 1819 il passe au service des hospodars de Moldavie comme préfet du port danubien de Galați, sous le règne du prince Scarlat Kallimachis. Il est promu successivement Agha (grade ottoman) en 1813, Stolnic (chef des juges moldaves) en 1814 et Hetman (général) en 1820.
Après l’écrasement de la révolution roumaine de 1821 et l’échec de l’intronisation de Scarlat Kallimachis, Étienne Vogoridès obtient en mai 1821 de remplacer le prince Alexandre Șuțu sur le trône moldave, mais il doit quitter sa fonction dès le [4]. Il revient à Constantinople où se concilie le Divan ottoman et sera en 1828 l’un des négociateurs du Traité d’Andrinople. Il devient enfin membre du Tanzimat.
Après la signature le du Protocole de Londres, entre la Turquie, la France, l'Angleterre et la Russie qui garantissait, entre autres, la sécurité des chrétiens ottomans, il est le premier Phanariote à être nommé Prince de Sámos en septembre 1833.
Étienne Vogoridès ne réside pas à Samos dont il confie la gestion à une série de Caïmacams (gouverneurs). Les exactions de ces exécutants sont telles que le dernier est expulsé par la population excédée en 1849. La « Sublime Porte » doit se résoudre à le relever de ses fonctions et à nommer comme successeur en novembre 1852 Aléxandros Kallimáchis, un fils de Scarlat Kallimachis.
Étienne Vogoridès meurt à Constantinople en 1859.
De son union en 1813 avec Ralou Skilitzès naissent 7 enfants dont :