Esquissée dès 1910 et achevée le , elle a été créée à l’opéra Garnier le sous la direction de Philippe Gaubert, avec André Pernet dans le rôle-titre. Unique opéra du compositeur, cette œuvre s'inscrit parmi les compositions lyriques majeures de la première moitié du XXe siècle[1].
Le livret versifié rassemble Œdipe-roi et Œdipe à Colone de Sophocle en un seul bloc linéairement orienté vers une fin au message humaniste. Le rôle d'Œdipe est prépondérant, au point d'avoir parfois fait penser à un « monodrame » avec personnages secondaires[2]. La musique, utilisant le principe des leitmotive hérité de Wagner, mais ayant également des parentés avec Claude Debussy et Arthur Honegger et anticipant sur Olivier Messiaen, exploite une très vaste étendue des ressources du langage musical et de l'expressivité vocale[3].
Une version en roumain élaborée sous la supervision de l'auteur a été créée à Bucarest par Constantin Silvestri en 1958.
La partition, d'une durée de 2h30 environ, est publiée aux éditions Salabert. Elle est dédiée à la princesse Marie Cantacuzène, qu’Enesco épousera en 1937.
David Ohanesian (Œdipe), Ioan Hvorov (Tiresias), Valentin Teodorian (le berger), Elena Cernei (Jocaste), Zenaida Pally (la Sphinge), Dan Iordachescu (Créon), Maria Sindilaru (Antigone), etc., Orchestre et Chœurs de l'Opéra national roumain, Mihai Brediceanu (dir.) - Electrecord, 1966 (version en roumain)
En 2018, Mat Maneri et Lucian Ban écrivent une relecture de l'opéra Œdipe (1931) de Georges Enesco, entre musique de chambre et jazz contemporain, Œdipe Redux. La création mondiale a lieu le à l'Opéra de Lyon, auditorium unterground.