L'album est certifié disque de platine par la RIAA, quelques jours seulement après sa sortie sur Tidal, le . Sur son compte Twitter, la RIAA commente « 4:44 est certifié platine - le 13e album studio solo de Jay-Z à être platine (ou plus) »[2].
No I.D. a révélé que Jay Z l'avait déjà approché pour retravailler avec lui, mais il avait décliné[3]. Il explique qu'il ne se sentait pas inspiré à ce moment-là. Il a ensuite fait des recherches sur le travail de Quincy Jones pour s'inspirer. C'est la première fois que Jay Z collabore avec un seul producteur sur un album entier. Pour son inspiration, No I.D. cite des albums comme What's Going On (1971, Marvin Gaye), Confessions (album) (2004, Usher), The Blueprint (2001, Jay-Z), Illmatic (1994, Nas) et My Beautiful Dark Twisted Fantasy (2010, Kanye West, en essayant de ne pas reproduire certaines erreurs[3].
La chanson 4:44 est écrite par Jay Z alors qu'il vient de se réveiller à 4:44 du matin[4]. Il l'enregistre chez lui, avec le micro de Beyoncé[3].
Beaucoup de journalistes remarquent que cet album répond à celui de sa femme Beyoncé, Lemonade (2016), dans lequel elle révélait l'infidélité de Jay Z[5]. Dans sa chanson Sorry, Beyoncé chante notamment « You better call Becky with the good hair » ; dans Family Feud, Jay Z répond « Leave me alone, Becky »[6],[5],[7].
La sortie de 4:44 est annoncée via plusieurs affiches teaser à New York et Los Angeles et des bannières sur Internet. Une vidéo teaser est diffusée le lors des Finales NBA 2017. La vidéo met en scène Mahershala Ali, Lupita Nyong'o et Danny Glover. Elle s'achève par la mention « 4:44 – 6.30.17, Exclusively on Tidal »[8]. Le , jour de la fête des pères aux États-Unis, une vidéo intitulée Adnis est postée sur la page YouTube de Sprint[9].
Un second teaser est présenté le . Intitulé Kill Jay Z, on y voit un jeune homme portant un t-shirt avec la mention « Stay Black »[10]. Le , un troisième teaser est publié. Il s'agit de MaNyfaCedGod, avec Lupita Nyong'o[10].
L'album est publié le en exclusivité sur le site Tidal, ainsi qu'aux abonnés de Sprint.
Fin , il dévoile trois clips en même temps. Legacy, réalisé par Jeymes Samuel, avec notamment Susan Sarandon, Ron Perlman, Jesse Williams et Emile Hirsch, parle du système judiciaire américain et de ses failles. Dans le clip de Smile, Jay Z met en vedette sa propre mère, Gloria Carter, avec des flashbacks de ses jeunes années. Marcy Me, dirigé par Joshua et Ben Safdie et mis en lumière par Darius Khondji, met en scène un hélicoptère survole la ville alors qu'un enfant erre en ville[13],[14].
4:44 reçoit des critiques globalement positives. Sur l'agrégateur Metacritic, l'album obtient une note moyenne de 84⁄100, pour 4 critiques, indiquant « Universal Acclaim »[17]. Neil McCormik de The Telegraph donne une note parfaite, en soulignant notamment le caractère humain et les révélations que Jay Z fait sur ses propres défauts[20].
Smile est élue meilleure nouvelle chanson par le site Pitchfork[21].
Brittany Spanos de Rolling Stone décrit l'album comme « une excuse stupéfiante, brute et mûre [...] c'est tant une ode au partenariat et à la famille qu'un exemple de comment la vulnérabilité peut rendre l'art vraiment excellent » et affirme que la chanson 4:44 est la plus touchante de l'album[22].
Dans Le Figaro, Arthur Dubois apprécie que « Jay Z aborde des thèmes qu'il a jusque-là gardés dans sa sphère privée » mais regrette que « ses morceaux n'ont pas une teneur révolutionnaire musicalement » et que « les parties instrumentales sont en effet loin d'être novatrices »[23].
Dans GQ, Sheldon Pearce écrit notamment « Jay n’a pas été aussi précis ou compétent en une décennie, peut-être parce qu’il s’est finalement permis de révéler de vrais morceaux de lui-même ». Le journaliste met cependant davantage en avant les compositions de No I.D. : « Même si Jay prouve qu’il est un MC plus que capable, c’est No I.D. qui a fait la plus grosse prouesse. En produisant les 10 beats de 4:44, le beat-maker de Chicago a construit un sentiment de soul poussiéreuse qui va bien mieux à Jay que la production de Magna Carta qui penchait artificiellement sur le contemporain. Les samples ne sont pas juste esthétiquement beaux mais prennent aussi de la profondeur. Ils parlent quand Jay est silencieux, en disant souvent ce qu’il ne peut pas révéler[24]. »
The Story of O. J. contient un sample de Four Women, écrit et interprété par Nina Simone et de Kool Is Back, écrit par Gene Redd et Jimmy Crosby et interprété par Funk, Inc..
Smile contient des éléments de Love's in Need of Love Today, écrit et interprété par Stevie Wonder.
Caught Their Eyes contient un sample de Baltimore, écrit par Randy Newman et interprété par Nina Simone.
4:44 contient un sample de Late Nights and Heartbreak, écrit par Kanan Keeney et interprété par Hannah Williams and The Affirmations.