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Il commence sa carrière professionnelle en 1939, en rejoignant la maison d'édition Manuel Láinez. Il participe à des magazines tels que Tit-Bits, Rataplán ou El Gorrión où il crée des comic strips comme Mariquita Terremoto, Kid Río Grande ou El Vengador (d'après un roman à succès).
En 1960, il commence à travailler pour des éditeurs européens via une agence artistique basée à Buenos Aires : il dessine quelques westerns et histoires de guerres pour la maison d'édition anglaise Fleetway. Cette période ne dure pas longtemps. Son fils Enrique dessine également quelques histoires de guerres pour Fleetway à la fin des années 1960 : Spy 13.
En 1962, il produit avec Héctor Oesterheld (desaparecido de la dictature argentine) peut-être sa plus importante bande dessinée : Mort Cinder. Il donne à l'antiquaire Ezra Winston son propre visage vieilli, et à son compagnon Mort Cinder celui de son ami Horacio Lalia. Mort Cinder paraît entre le (no 714 du magazine Misterix) et 1964.
En 1968, il dessine avec son fils Enrique sur un scénario de Héctor Germán Oesterheld une biographie en bande dessinée de Che Guevara : Che. Pour échapper à la répression du régime, on raconte qu'ils cachent les planches dans leur jardin[1].Cette légende est démentie par Enrique Breccia dans une interview donnée au magazine Casemate 18 () à l'occasion de la réédition de l'album aux éditions Delcourt.
Au cours de la décennie suivante, Breccia innove tant au niveau du noir et blanc que de la couleur en réalisant, sur des scénarios de Carlos Trillo, deux séries majeures : Un tal Daneri (Un certain Daneri) et Chi ha Paura delle Fiabe ? (Qui a peur des fables ?). Dans cette dernière, une satire sociale appuyée sur un détournement des contes des frères Grimm, il multiplie les collages et les mélanges de texture dans un style qui a une profonde influence sur des anglo-saxons comme Bill Sienkiewicz et Dave McKean.
Dans les années 1980, Breccia et Juan Sasturain travaillent à la série Perramus, satire féroce des régimes totalitaires sud-américains, tout en rendant hommage aux cultures populaires du sous-continent et qui marque l'apogée du style noir et blanc de Breccia.
Dans ses dernières œuvres, Breccia diversifie avec beaucoup de réussite sa production en couleur, notamment dans ses adaptations des nouvelles d'Edgar Allan Poe.
Ses liens avec l'Italie lui permirent de publier en 1985 le luxueux Quattro incubi (Quatre incubes) aux éditions Editiemme de Milan, avec lithographie (reprenant L'Ultime Visite du gentilhomme Malato, La Nuit de Camberwell (Jean Ray), La Marche de la mort rousse (Edgar Allan Poe), et Le Chat noir (Edgar Allan Poe).
Mort Cinder, scénario de Héctor Germán Oesterheld, Serg, 1974, après une prépublication dans la revue Phenix du no 29 au no 33 (réédité en trois tomes par Glénat en 1982, puis en deux tomes par Vertige Graphic en 1999 (le 3e restant annoncé))
Dracula, Dracul, Vlad ? Bah, Les Humanoïdes Associés, 1993
Le Cœur révélateur, adaptation de nouvelles d'Edgar Allan Poe, Les Humanoïdes Associés, 1995
Port Folio Sherlock Time - Faites vos jeux, avec Héctor Oesterheld, présenté par José Munoz, dans la revue 9e Art - Les cahiers du musée de la bande dessinée no 3, 1998
Alberto Breccia et Latino Imparato, Alberto Breccia, ombres et lumières : Conversations avec Latino Imparato, Vertige Graphic, coll. « Tracés » (no 2), (ISBN2-908981-02-5).
Laura Caraballo, Alberto Breccia : le maître argentin insoumis, PLG, coll. « Mémoire Vive » (no 27), , 128 p. (ISBN978-2-917837-32-0)