Sénateur du Second Empire | |
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Cardinal-prêtre (d) Saints-Boniface-et-Alexis | |
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Président Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie | |
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Sénateur du royaume de Sardaigne | |
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Président Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie | |
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Archevêque de Chambéry (d) Archidiocèse de Chambéry (d) | |
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Évêque diocésain Diocèse de Maurienne | |
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Naissance | |
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Décès | |
Nationalités | |
Activités |
Prêtre catholique (à partir du ), évêque catholique (à partir du ), homme politique |
Consécrateurs | |
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Membre de |
Alexis Billiet, né le aux Chapelles et mort le à Chambéry, est un homme d'Église, archevêque puis cardinal savoisien.
Alexis Billiet naît le aux Chapelles, dans la vallée de la Tarentaise. Le village se trouve dans le duché de Savoie, qui fait partie à cette période du royaume de Piémont-Sardaigne.
Berger, il fut ordonné prêtre en 1807, vicaire général en 1818, évêque de Saint-Jean-de-Maurienne le , puis archevêque de Chambéry en 1840.
Il est nommé sénateur du royaume de Sardaigne, par décret royal du par Charles-Albert de Sardaigne.
Il fut créé cardinal par Pie IX en 1861, avec le soutien de Napoléon III. Ce dernier lui offre même la fonction de sénateur de l'Empire[1].
André Palluel-Guillard, dans La Savoie de la Révolution à nos jours, XIX-XXe siècle, le décrit ainsi « ...Il participe à la fondation de l'Académie de Savoie d'autant plus activement qu'il est persuadé, à la différence d'Auguste Comte, que la science ne peut aboutir qu'à Dieu et la religion. Ce personnage froid, maigre, au regard lourd, était plus moraliste qu'un théologien, plus administrateur qu'un pasteur. Son autorité et son expérience en imposaient à tous mais s'il était obstiné et catégorique il sut se montrer modéré, patient et diplomate... »[2].
En 1815, il est l'un des membres fondateurs de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, président de 1844 à 1850, puis de 1854 à 1855, il est nommé président perpétuel honoraire[3],[4]. Il est aussi membre national non-résident de l'Académie royale des Sciences de Turin. Il rédige d'ailleurs de nombreuses études non pastorales sur la province ou des ouvrages dont le Bienheureux Liguori (1823).
Face au projet d'annexion de la Savoie à la France, Alexis Billiet a une attitude de prudence et de réserve. Pourtant la politique anticléricale de Cavour et les visées du roi de Sardaigne sur les États pontificaux accompagnant le Risorgimento, avec le concours de Garibaldi, auraient pu le pousser à prendre parti. Il disait ainsi : « ... La réunion de la Savoie à la France paraît être en ce moment le vœu d'un certain nombre de personnes. Dans une question aussi grave et aussi délicate, nous croyons devoir recommander à tous les prêtres du diocèse de ne prendre absolument à aucune part aux manifestations que l'on pourrait faire à cette fin.... »[5]. Toutefois, les prêtres seront les premiers agents du projet, ayant souffert de la loi sarde du , dite de l'incamération, à savoir la nationalisation des biens ecclésiastiques.