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André Rouveyre, né le à Paris et mort le à Barbizon, est un écrivain, journaliste, dessinateur de presse et caricaturiste français.
André Rouveyre est le fils d'Édouard Rouveyre (1849-1930), un éditeur parisien érudit installé rue des Saints-Pères, auteur entre autres d'un essai, Connaissances nécessaires à un bibliophile[2], et très lié à Octave Uzanne. André Rouveyre entre aux Beaux-Arts de Paris[3], devenant l'un des derniers élèves de Gustave Moreau. Il quitte l'école au bout de trois années[4], mais il y devient l'ami d'Henri Matisse[5].
Pour vivre, il se fait dessinateur de presse et collabore à de très nombreux périodiques. Il commence en 1899 avec Le Polichinelle, Le Sourire, Le Rire, Le Pêle-Mêle, et Le Petit Illustré amusant, puis Le Frou-frou (1900-1904), Le Cri de Paris (1906, puis 1922), Je sais tout (1910), Comœdia (1913), ou encore le Lustige Blätter, etc.[3]
Rouveyre circula dans un milieu cosmopolite et finit ses jours dans le fief des impressionnistes, à Barbizon, au no 14 de la Grande Rue, en lisière de la forêt de Fontainebleau. Il a publié en 1921 Souvenirs de mon commerce[6] d'après ses relations avec Rémy de Gourmont, Guillaume Apollinaire[7], Jean Moréas et Jules Soury.
Les talents de journaliste de Rouveyre sont principalement célèbres pour la polémique quelque peu stérile qu'il eut avec Paul Claudel. Rouveyre a croqué Claudel dans quatre dessins publiés par le Mercure de France à la suite des premières de ses pièces dont en 1914, L'Otage.
Il a connu le peintre et graveur suisse Pierre-Eugène Vibert qui a réalisé plusieurs gravures d'après ses dessins de nus féminins[8].
Il a légué sa correspondance avec Henri Matisse et André Gide mais aussi confié, dès 1940, la momie d'une danseuse de l'époque de Ptolémée IV à la mairie de Fontainebleau, momie qu'il avait acquise auprès d'un antiquaire, mais venant des collections de Théophile Poilpot, dispersées après son décès en 1915[9].
André Rouveyre meurt le et est inhumé au cimetière de Barbizon.
La Bibliothèque historique de la ville de Paris conserve un fonds André Rouveyre composé de divers dessins, correspondances, gravures sur bois ou encore des papiers personnels, notamment grâce au don de ses petits-enfants en 1992.
Connu pour son amitié avec Henri Matisse, 1 182 lettres ont été échangées entre les deux hommes, lesquels se sont connus dans l'atelier de Gustave Moreau en 1896. La Première Guerre mondiale les réunit dans le Midi où ils s'étaient réfugiés.
Matisse et Rouveyre ont produit plusieurs travaux en commun comme Repli avec pochoir, douze lithographies et linogravures paru aux Éditions Bélier en 1947, ou Apollinaire avec ses sept lithographies paru en 1953 aux Éditions Raisons d'être.
Une exposition en 2005 à Paris au musée du Luxembourg, « Matisse, une seconde vie », met en avant leur complicité ; des lettres et un portrait de Rouveyre sont présentés au public. Amedeo Modigliani et Edmond Heuzé ont aussi portraiturés Rouveyre.
Son amitié avec Paul Léautaud est celle de toute une vie. Il apparaît dans plus de 400 pages du Journal littéraire de Léautaud (qui en compte 6 000)[10].
En 1946, André Rouveyre publie aux Éditions du Bélier un Choix de Pages de Paul Léautaud dont il rédige l'introduction. Sa correspondance avec Léautaud, non publiée — des extraits figurent dans le Choix de Pages —, a été déposée par ses soins à la Bibliothèque nationale de France.
André Rouveyre est l'auteur de nombreux albums illustrés par ses soins[3], dont :