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Ana María Blanch Ruiz |
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Anita Blanch |
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Ana María Blanch Ruiz, née le à Sagonte, en Espagne , et morte le à Mexico, est une actrice mexicaine de l'époque dorée du cinéma mexicain. Elle est nommée pour un prix Ariel de l'Académie mexicaine à trois reprises et remporte celui de meilleure actrice de soutien pour Diosas de Plata (en) en 1963.
Née à Sagonte dans la communauté valencienne en Espagne[1], Ana, qui s'appelait alors Anita, et sa sœur, l'actrice Isabelita Blanch (en), s'intéressent toutes deux au théâtre et s'établissent au Mexique durant les années 1920[2]. Elle se spécialise dans la comédie et débute au théâtre avec la pièce La cabalgata de los reyes[3]. Blanch devient ensuite tête d'affiche du prestigieux Ideal Theater de Mexico[4]. Avec sa sœur, elle fonde la Compañía de Teatro Anita Blanch et engage des artistes tel que Ángel Garasa (en), Rafael Banquells (en), José Cibrián (en)[5]. Tout au long de sa carrière, elle réalise maintes pièces de théâtre dont Quien te quiere a ti (1928), El sexo débil (1930), Don Juan Tenorio (1935), Arsénico y encaje (1942) et El escándalo (1947).
La carrière d'actrice d'Anita débute avec le film Luponini de Chicago en 1935[4]. Après une critique terrible, elle ne joue plus dans aucun film pendant une période de 6 ans[1]mais progresse sur scène avec des productions dont No hables mal de los gitanos d'Enrique Bohorques, La mujer legitima de Xavier Villaurrutia, Doña hormiga d'Alvarez Quintero (en) et El amor las vuelve locas d'Enrique Suárez[5]. Elle revient au cinéma avec le film ¡Ay, que tiempos, señor don Simón! en 1941 et ensuite dans plusieurs films à succès tels que ¿Quién te quiere a ti?, El conde de Montercristo, Alejandra, El abanico de Lady Windermere et La Baraque. Ce dernier film lui obtient une nomination de meilleure actrice aux prix Ariel en 1945[1].
Malgré ses succès, elle est exclue de l'industrie cinématographique en raison d'un conflit de travail entre les syndicats d'acteurs STPC et STIC[6]. Elle retourne alors au théâtre en 1945 et présente la comédie Siete mujeres de Navarro y Torrado[7], première représentation du Théatre Xicohténcatl à Tlaxcala. En 1951, elle joue dans Mamá nos quita los novios et retourne au cinéma plus tard durant l'année à la faveur de la fin du conflit de travail[8]. Blanch performe comme actrice au cinéma jusque dans les années 1980. Ses plus grands succès sont Tlayucan (1963) avec une nomination de meilleure actrice de soutien de Diosa de Plata[9], Los días del amor (1973) et Presagio (1975) lui obtenant tous deux des nominations de meilleure actrice de soutien des prix Ariel[10].
Blanch a également une carrière télévisuelle qui débute en 1960 avec la télésérie El Otro. Deux autres séries populaires dans lesquelles elle joue sont Mamá campanita et En busca del paraíso. Durant cette période, elle partage sa vie avec sa partenaire nouvelliste, journaliste et scénariste de films et télévision Josefina Vicens (en) avec qui elle vit jusqu'à son décès.
En 1970, avec Socorro Avelar (en), Dolores del Río, Irma Dorantes, Gloria Marín (en), Carmen Montejo (en), Silvia Pinal et Amparo Rivelles, elle se joint à un groupe nommé Rosa Mexicano qui a pour but de protéger les actrices et leurs enfants[11]. Idée de l'actrice Fanny Schiller[12], cette dernière pousse la Asociación Nacional de Actores (en) (Association nationale des acteurs) à créer des crèches pour les enfants des actrices[13].
Blanch meurt à Mexico en avril 1983[14].