Annie Ducaux

Annie Ducaux
Description de cette image, également commentée ci-après
Annie Ducaux en 1945 (photo studio Harcourt).
Nom de naissance Anne-Marie Catherine Ducaux
Naissance
Besançon, Doubs
Nationalité Drapeau de la France Française
Décès (à 88 ans)
Champeaux, Seine-et-Marne
Profession Actrice

Annie Ducaux est une comédienne française née le à Besançon (Doubs) et morte le à Champeaux (Seine-et-Marne).

Elle entra à la Comédie-Française en 1946, en fut sociétaire de 1948 à 1981, puis sociétaire honoraire à partir de 1982, commandeur de la Légion d'honneur et officier des Arts et des Lettres.

Après avoir étudié au Conservatoire national d'art dramatique où elle obtient le 1er prix de comédie, elle débute au théâtre de l'Odéon et interprète notamment sur scène les héroïnes de Racine, La Prisonnière d'Édouard Bourdet, ou encore l'impératrice Joséphine dans Napoléon unique de Paul Raynal[1]. Entrée à la Comédie-Française, elle en devient sociétaire en 1948 et pendant trente-cinq ans interprète avec succès les pièces des auteurs du répertoire – dont Molière, Shakespeare, Racine, Henry de Montherlant, Jean Giraudoux, Eugène Ionesco, Georges Feydeau, jouant indifféremment la comédie ou la tragédie[1].

Au cinéma (où elle débute en 1932), elle est dirigée en 1933 par Marcel Pagnol dans Le Gendre de Monsieur Poirier. Dans les années 1930, les réalisateurs la sollicitent principalement pour jouer dans des mélodrames, comme Les deux gosses de Fernand Rivers (1936), Conflit et Prison sans barreaux de Léonide Moguy (tous deux sortis en 1938), L'homme du Niger de Jacques de Baroncelli (1940). Pendant l'Occupation, elle trouve son meilleur rôle au cinéma dans Pontcarral, colonel d'Empire de Jean Delannoy (1942)[1], et participe à deux comédies à succès : L'inévitable Monsieur Dubois de Pierre Billon (1943) et Florence est folle de Georges Lacombe (1944). Elle tourne en 1961 son dernier film, La Princesse de Clèves de Jean Delannoy. Pour la télévision, elle incarne (entre autres rôles) à deux reprises la reine Marie-Antoinette, en 1958 dans un épisode de La caméra explore le temps (La mort de Marie-Antoinette) de Stellio Lorenzi, puis en 1963 dans la série télévisée Le Chevalier de Maison-Rouge de Claude Barma.

 Annie Ducaux en 1946 sur le tournage de Les Requins de Gibraltar
Annie Ducaux en 1947 sur le tournage de Les Requins de Gibraltar, en compagnie d'Irène Reinert (à gauche), l'épouse du réalisateur E.-E. Reinert (près de Villefranche-sur-Mer, France)

En 1982, elle met fin à sa carrière de comédienne, nommée aussitôt sociétaire honoraire de la Comédie-Française.

Vie privée

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On lui prête une liaison avec le comédien Jean Debucourt, sur le plateau du film de Marcel Pagnol, Le Gendre de Monsieur Poirier. Ce dernier joue le rôle du marquis Gaston de Presles et remplaçait parfois Pagnol à la direction[2].

Le mariage avec Jean Debucourt est fort peu probable puisqu'il était alors marié à Louise D'juin dont il a divorcé en 1923 après six ans d'union, puis il épouse en 1931 Marcelle Lesage dont il divorce en 1954.

Anne-Marie Ducaux, elle, a été mariée à Ernest Rupp (), dont elle a un fils, Gérard[3].

Jean-Jacques Gautier, critique redouté du Figaro, révèle dans un roman posthume avoir entretenu à partir de 1958 une relation passionnée avec Annie Ducaux, malgré le mariage de celle-ci, et en dépit du sien avec une ancienne comédienne, Gladys Lynn (1922-2002). Le manuscrit sera préservé par Gladys Lynn (Pauline dans le livre), qui laisse sa filleule le publier après sa propre mort[4].

Portrait de groupe pendant le tournage de Les requins de Gibraltar
(de gauche à droite) Irène et Emil-Edwin Reinert, Annie Ducaux, Yves Vincent, Vanda Gréville. Été 1947, une pause dans le tournage du film Les Requins de Gibraltar à Éden-Roc (Villefranche-sur-Mer).

Filmographie

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Télévision

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Bibliographie

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Notes et références

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  1. a b et c Olivier Barrot et Raymond Chirat, Noir et blanc : 250 acteurs du cinéma français, 1930-1960, Paris, Flammarion, coll. « Docs Témoignage », , 595 p. (ISBN 978-2-08-067877-5, OCLC 45791052), p. 208-212
  2. Jean-Jacques Jelot-Blanc, Pagnol inconnu, Paris, Flammarion, (ISBN 9782081255630, lire en ligne)
  3. Who's Who France
  4. Olivier Delcroix, « Le grand amour secret de Jean-Jacques Gautier », Le Figaro littéraire, no 18320,‎ , p. 2
  5. Les Archives du spectacle

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Lien externe

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