Armen Lubin est un écrivain participant activement au mouvement littéraire arménien de France dès la fin des années 1920[1]. Ainsi, il publie des romans en arménien sous le nom de Chahan Chahnour : son premier roman, Retraite sans chanson, date ainsi de 1929[3]. Il dirige pendant un temps la revue Menk[1]. Pendant les années 1930, il est aussi l'auteur d'articles dans Abaka[1].
Vers 1936-1937, il est atteint d'une tuberculose osseuse[1] (ou alors une ostéolyse[3]), ce qui le rend invalide et le conduit d'hôpital en hôpital après la perte de sa maison en 1949[3].
En 1945, il commence à écrire en français sous le pseudonyme d'Armen Lubin après s'être partiellement remis de ses problèmes de santé[3]. Il connaît une certaine notoriété et remporte des prix littéraires[3]. Il transcende la douleur par une création poétique tendre, souvent gaie et amère, et à l'écoute des êtres les plus faibles.
Il revient à l'écriture en arménien après 1958[1].
Le Passager clandestin - Sainte Patience - Les Hautes Terrasses et autres poèmes, 2005, préface de Jacques Réda, coll. Poésie/Gallimard.
La retraite sans fanfare. Histoire illustrée des Arméniens à leur arrivée à Paris suite au génocide de 1915-1916, 1929 (trad. française, L'Act Mem, 2009).
Jean Rousselot, Dictionnaire de la poésie française contemporaine, Paris, Larousse, , 255 p. (BNF37484150)
Yves Leclair, Armen Lubin ou l'étranger en souffrance in L’École des lettres (lycée) no 3, éditions l'École des loisirs, Paris, .
(en) Greg Kerr, « 'Travail d'abolition': Illness and Statelessness in Armen Lubin », Irish Journal of French Studies, vol. 14, , p. 39-53 (lire en ligne)