Titre québécois | Nation destruction |
---|---|
Réalisation | Sam Levinson |
Scénario | Sam Levinson |
Musique | Ian Hultquist |
Acteurs principaux |
Odessa Young |
Sociétés de production |
Bron Studios Foxtail Entertainment Phantom Four |
Pays de production | États-Unis |
Genre | Comédie noire, thriller |
Durée | 110 minutes |
Sortie | 2018 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Assassination Nation, ou Nation destruction au Québec, est un film indépendant américain réalisé par Sam Levinson et sorti en 2018.
Décrit comme un thriller satirique avec une touche d'humour noir, il a été présenté en avant-première hors-compétition au festival du film de Sundance en janvier 2018 lors d'une séance de minuit[1].
Lors de sa sortie, il a reçu des critiques généralement positives de la part de la presse américaine mais également française[2]. Néanmoins, il a été un échec au box-office[3].
Lillian « Lily » Colson et sa bande sont en terminale au lycée de la ville de Salem dans le Massachusetts. Comme une grande partie de leur génération, elles partagent leur temps entre les cours, les réseaux sociaux et les fêtes dans cette société qu'elles considèrent comme misogyne, transphobe et remplie de masculinité toxique.
Un jour, le maire de la ville est victime d'un piratage, révélant au public ses photos à caractère sexuel. Sa carrière et sa réputation détruite, il se suicide en plein milieu d'un discours. Mais ce piratage n'est que le premier d'une série qui va se conclure sur le piratage global des données personnelles des habitants de Salem. La ville sombre alors dans la violence et des habitants commencent à revêtir des masques pour cacher leurs identités, maintenant publique. Entre agressions, règlement de comptes et autres attaques, la ville est à feu et à sang.
Un soir, plusieurs habitants armés décident de chercher l'identité du hacker pour l'abattre. Quand l'un des adolescents de la ville accuse Lily d'être derrière le piratage, elle et ses amies décident de s'armer pour survivre à cette nuit meurtrière.
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.
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En octobre 2016, Matthew Malek et Anita Gou Launch annoncent la création de leur société de production cinématographique, Foxtail Entertainment. Le duo dévoile que sa première production sera le film Assassination Nation, écrit et réalisé par Sam Levinson. Ils seront rejoints par les producteurs David S. Goyer et Kevin Turen[6].
En janvier 2018, un premier teaser est dévoilé et il est annoncé que le film serait diffusé en avant-première hors-compétition au festival du film de Sundance lors d'une séance de minuit[1].
Quelques jours après la diffusion en avant-première du film, le distributeur Neon annonce avoir acquis les droits de distribution du film. Il est également annoncé que le film serait co-distribué avec AGBO, la société de production d'Anthony et Joe Russo, à la suite de la signature d'un contrat de 10 millions de dollars. La co-distribution du film lui permet d'obtenir une sortie cinéma globale aux États-Unis au lieu d'une sortie limitée[7].
En juin 2018, la première bande-annonce du film est diffusée en ligne et dévoile la sortie américaine du film pour le [8]. Le mois suivant, la société digitale Refinery29 signe un contrat avec Neon pour se joindre à la distribution du film[9].
En septembre 2018, il est annoncé que le film sera diffusé au festival international du film de La Roche-sur-Yon le avant une sortie globale le au cinéma en France[10].
En décembre 2016, il est annoncé qu'Odessa Young, Suki Waterhouse, Hari Nef et la chanteuse Abra interpréteront le quatuor au centre du film[11].
Début mars 2017, Bella Thorne, Maude Apatow, Bill Skarsgård et Joel McHale rejoignent à leurs tour la distribution du film[12]. Ils sont rejoints en fin de mois par l'acteur et chanteur Noah Galvin[13].
En avril 2017, l'actrice Anika Noni Rose rejoint la distribution pour le rôle de Nance, une femme avec une terrible réputation dont les histoires avec des hommes mariés vont faire surface[14].
Le tournage du film a débuté en mars 2017 à La Nouvelle-Orléans dans l'État de Louisiane, aux États-Unis[15].
La scènes de l'attaque chez Nance Lacey, un plan-séquence, fût tournée en une seule prise et avec une seule caméra[16].
La musique originale du film a été composée par Ian Hultquist.
Sortie | |
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Enregistré |
2019 |
Durée | 1:07:59 |
Genre | Musique de film |
Format | |
Label | Lakeshore Records |
No | Titre | Artiste | Durée | ||||||
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1. | Mayor Bartlett | 1:32 | |||||||
2. | #Fail | 0:23 | |||||||
3. | The Life & Texts of Principal Turrell | 1:38 | |||||||
4. | Internet Trolls | 2:28 | |||||||
5. | I'm Not the Monster You Think I Am | 4:06 | |||||||
6. | Half of Salem | 2:18 | |||||||
7. | Slay ‘em High Killa | 4:48 | |||||||
8. | A Star is Born | 2:56 | |||||||
9. | Assassination Nation | 0:51 | |||||||
10. | Blow Us a Kiss | 1:52 | |||||||
11. | Take Salem Back | 1:33 | |||||||
12. | Marty's Confession | 3:03 | |||||||
13. | Home Invasion | 8:35 | |||||||
14. | On the Run | 0:49 | |||||||
15. | Kiss Me | 3:35 | |||||||
16. | Be Gentle | 2:32 | |||||||
17. | Crimson | 1:51 | |||||||
18. | The Shootout | 3:28 | |||||||
19. | Surrender | 1:04 | |||||||
20. | Rally Ur F_cking Crew | 3:17 | |||||||
21. | Trigger (Bonus Track) | 2:32 | |||||||
22. | Rage | Isabella « Machine » Summers | 5:18 | ||||||
23. | Brat | Abra | 5:11 | ||||||
24. | We Can't Stop | Sonic Boom of the South | 2:19 | ||||||
1:07:59 |
Site | Note |
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Metacritic | 56/100 |
Rotten Tomatoes | 72% |
Allociné |
Périodique | Note |
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CNews | |
Écran Large | |
L'Écran fantastique | |
Mad Movies | |
Le Figaro | |
Le Journal du dimanche | |
Les Fiches du cinéma | |
Les Inrockuptibles | |
Télérama | |
aVoir-aLire.com | |
Le Monde | |
L'Obs | |
Première | |
Ouest-France |
Aux États-Unis, le film a généralement reçu des critiques positives. Sur le site agrégateur de critiques Rotten Tomatoes, il obtient un score de 72 % de critiques positives, avec une note moyenne de 6,6/10 sur la base de 79 critiques positives et 30 négatives[2].
Le consensus critique rédigé par le site résume que le film jongle entre film d'exploitation et critique sociale avec un résultats parfois mitigé mais qui devrait plaire aux fans du genre grâce à son côté stylisé et son énergie viscérale[2].
Sur Metacritic, il reçoit des critiques un peu plus mitigés avec un score de 56/100 sur la base de 28 critiques[17].
En France, il reçoit également des critiques généralement positives. Sur le site AlloCiné, qui recense plusieurs critiques de la presse française, il reçoit 9 critiques positives et 4 négatives sur la base de 13 titres de presses collectés[18].
Pour Écran Large, « Il y a du style mais surtout de l'intelligence dans ce portrait explosif et halluciné d'une Amérique malade ». Le magazine L'Écran fantastique salut la mise en scène ainsi que la photographie et Mad Movies salut la réalisation[17].
Pour Les Fiches du cinéma, le film « remplit son contrat : dénoncer l'hypocrisie de l’Amérique contemporaine »[17]. La critique du magazine Les Inrockuptibles écrit que le film est « beaucoup moins cynique qu’il ne le laissait croire (…) et fait triompher cette fois-ci les opprimées »[19] et celle du Journal du dimanche le décrit comme « audacieux et trash »[17].
Parmi les moins convaincus : Le Monde, L'Obs et Première qui offrent des critiques négatives au film, peu convaincus par son côté « trop féministe et outrancier »[17].
Pays ou région | Box-office | Date d'arrêt du box-office | Nombre de semaines |
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France | 25 858 entrées[20] | 3 | |
États-Unis | 2 005 142 $[21] | 4 | |
Mondial | 2 513 904 $[22] | - | -
|
Lors de sa première semaine d'exploitation aux États-Unis, les distributeurs attendaient des bénéfices d'environs 4 millions de dollars. Un score plutôt léger, s'expliquant par le fait que le film soit une production indépendante interdite aux moins de 17 ans[23].
Néanmoins, le film ne récolte que 1 million de dollars, finissant à la quinzième place du box-office, devenant la pire première semaine pour un film en 2018[3]. Il termine son exploitation américaine après quatre semaines de diffusion et seulement 2 millions de dollars de bénéfices[21].
À la suite de ce flop financier, Tom Quinn, le fondateur de Neon, a commenté : « Sam Levinson a réalisé une réponse audacieuse, visionnaire et finalement cathartique face à l'horreur qu'est l'année 2018. Nous admettons être déçus que plus de gens ne soient pas venus ce week-end mais ceux qui l'ont fait ont été extrêmement positifs. Il va falloir du temps pour que Assassination Nation trouve son public »[3].
Pour l'analyste Jeff Bock, le film pourrait connaître un parcours similaire à celui de la comédie satirique Fatal Games. Un film qui avait également reçu des critiques positives mais connu un échec au box-office avant de devenir culte et gagner en notoriété au fil des années à la suite de son exploitation en vidéo[24].
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