Augustin Grégoire Arthur Gérard | ||
Le général Gérard présenté dans Le Miroir. | ||
Naissance | Dunkerque |
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Décès | (à 68 ans) Château-Gontier |
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Origine | Français | |
Allégeance | France | |
Arme | infanterie | |
Grade | Général de division | |
Années de service | 1875[1] – 1919 | |
Commandement | 41e division d'infanterie 2e corps d'armée 1re armée 8e armée |
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Conflits | Première Guerre mondiale | |
Distinctions | Légion d'honneur Médaille militaire Croix de guerre 1914-1918 1 palme Médaille interalliée de la Victoire Médaille commémorative de la Grande Guerre Médaille coloniale |
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Famille | Maurice Guillaume, Pierre Guillaume | |
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Augustin Grégoire Arthur Gérard, né le 21 novembre 1857 à Dunkerque et mort le 2 novembre 1926 à Château-Gontier, est un général de division français, grand-croix de la Légion d'honneur et médaillé militaire.
Avant la Première Guerre mondiale, il est chef d'état-major de Joseph Gallieni à Madagascar. Puis, au cours de la guerre, il commande le 2e corps d'armée lors de la bataille de la Marne puis successivement la 8e armée (dénommé « détachement d'armée de Lorraine » jusqu'au ) du au , la 1re armée du au , puis de nouveau la 8e armée du au .
Il est président du conseil de l'ordre du Grand Orient de France de 1921 à 1923.
Il est fils d'officier : sa famille est originaire d'Essoyes, son père, le capitaine Gérard est Capitaine de l'Infanterie 1817-1893
Il entre à onze ans au Prytanée national militaire de La Flèche. Il prépare Saint-Cyr. Admis en novembre 1875, il en sort sous-lieutenant à la 69e division d'infanterie. Il en sort dans l'infanterie; puis il passe dans l'infanterie de marine en 1885[2].
Il se marie le 12 mars 1890 à Elisabeth Vallois dont il divorce le 5 février 1896, puis avec Louise-Augustine-Marie Couët à Paris le 2 octobre 1902, morte le 12 juillet 1936.
Il choisit l'armée coloniale pour débuter dans la carrière militaire. Il est envoyé au Tonkin dans le 3e régiment de tirailleurs tonkinois.
Il y obtient les grades de lieutenant, de capitaine (1887). Il fait partie successivement de l'état-major de l'Indochine (1885-1887 et 1888-1889) et du Tonkin.
Il est ensuite envoyé en mission au Siam (1892-1895). Son retour en Indochine en 1892 est comme aide de camp du général Albert Duchemin. Il remplit deux missions : au Siam à Chanthaburi[3] lors de la Guerre franco-siamoise de 1893; En Chine à Long-Tchéou en 1893. Il devient chef de bataillon le 1er septembre 1894.
Il est à Madagascar en 1896, à ce dernier poste en qualité de chef d'état-major du corps d'occupation du général Joseph Galliéni pendant l'expédition de Madagascar[2]. Il lui est reproché d'avoir fait présenter des massacres effectués à Madagascar à Ambiky comme une superbe opération militaire[4]. Il est à Madagascar de 1896 à 1899. Chef d'état-major à Madagascar, il tient en même temps, de 1893 à 1897, les fonctions de secrétaire général.
Il est lieutenant-colonel en 1898 et passe dans l'infanterie territoriale[2]. Il est promu colonel en 1903. Colonel à Poitiers puis à Paris au 104e régiment d'infanterie[réf. nécessaire].
Il est envoyé par Georges Clémenceau lors de la crise vinicole du Midi dans le cadre de la Révolte des vignerons de 1907[2]. Il est chargé de l'enquête sur la mutinerie du 100e régiment d'infanterie[5], et les incidents de Narbonne du 19 au 20 juin 1907.
Il est général de brigade en 1909 à Remiremont. Membre du comité technique de l'infanterie, il est nommé général de division en décembre 1912[6].
Il commande en 1914 à la mobilisation le 2e corps d'armée, à Amiens, à la suite du décès de Marie-Georges Picquart.
Appelé en 1915 à commander le détachement d'armée Gérard[7] puis le détachement d'armée de Lorraine, il reçoit plus tard le commandement en chef de la 1re armée, puis de la 8e armée.
Le général Gérard exerce le haut commandement qui lui était confié selon les principes démocratiques[8]. Il échoue à la députation en Lorraine en 1919.
Après l'armistice, le général Gérard commanda les troupes de Rhénanie lors de l'occupation de la Rhénanie après la Première Guerre mondiale.
Affecté le 2 novembre 1919, à la 2e section du cadre de réserve, le général Gérard reçoit, peu avant, la médaille militaire[2]. Cette distinction lui est accordée par Georges Clemenceau. Passé au cadre de réserve, le général Gérard se consacre à la défense des idées républicaines. Il se retire à Château-Gontier, où « il se prodigua dans tous les milieux où l'on pratiquait la solidarité, la mutualité et où l'on défendait l'idéal républicain »[8].
Il est avec Gaston Doumergue, Paul Painlevé, Edouard Herriot, Ferdinand Buisson, Joseph Paul-Boncour, et Frédéric Brunet un des présidents d'honneur de La Fédération nationale des combattants (FNCR). Se classant à gauche, elle ne rassemble que des « républicains », c'est-à-dire des radicaux et des socialistes[9], dénonçant le faux apolitisme des grandes fédérations du monde combattant, l'Union Fédérale des Associations Françaises d'Anciens Combattants (UF) et plus encore l'Union nationale des combattants (UNC), et protestant contre la présence de l'Église catholique à des manifestations d'anciens combattants[10].
Ses obsèques civiles sont célébrées le 6 novembre 1926 à Château-Gontier. L'inhumation a eu lieu dans un cimetière de famille à Saint-Laurent-des-Mortiers.
En juin 1931, on place dans le caveau des Maréchaux, à l'Hôtel des Invalides, le cercueil du général Gérard[2]. La veuve Gérard effectue un legs à sa mort en 1936. Une partie de la collection est léguée au Musée d'art et d'archéologie - Hôtel Fouquet de Château-Gontier.
Augustin Gérard est initié en franc-maçonnerie en 1904 au sein de la loge « La Clémente Amitié » à Paris. Il est élu membre du Conseil de l'ordre du Grand Orient de France en 1920, puis président du Conseil de l'ordre de 1921 à 1923[11]. Titulaire du 33e et dernier grade du Rite écossais ancien et accepté, il est membre du Grand Collège des rites. Sa participation est décisive lors de la création de l'association maçonnique internationale en 1921 à Genève. Il est également membre par affiliation à la Grande Loge de France alors sous la présidence du général Peigné, cette double appartenance obédientielle se concrétise en tant que membre fondateur de la loge no 383 « La République »[2].