Autrefois agricole, la commune est devenue très prisée : de nombreux pilotes et personnels navigants s'y sont installés, suivis par des professions libérales, magistrats, chirurgiens et commerçants[1].
Aumont-en-Halatte se situe dans le sud du département de l'Oise, à une distance orthodromique de 3,5 km au nord-ouest de la sous-préfecture Senlis, à 41 km de Beauvais, préfecture de l'Oise et à 44 km de Paris[2].
Au début du XIXe siècle, la commune était décrite de la manière suivante « Petite commune à périmètre rectaogulaire, irégulier, ayant les angles aux points cardinaux, à territoire sablonneux, çouvert de bois, s'élevant au nord sur les pentes du mont Alta[3]. ».
La l'ancienne route nationale 330 (actuelle RD 1330 reliant Senlis à Creil) constitue le principal axe routier, mettant la commune à 8,5 km de l'autoroute A1 par la déviation nord de Senlis, et à 7 km de Creil. La RD 1330 ne traverse pas le village, mais passe à 600 m au sud-ouest. La liaison est établie par la voie communale no 2, qui se poursuit comme RD 606e en direction d'Apremont. Senlis peut être directement rejoint par la voie communale no 3, qui passe sous la RD 1330 sans interconnexion.
Aumont ne compte que trois communes limitrophes, dont une, Verneuil-en-Halatte, ne partage que 1,6 km de limites communes avec Aumont, pour une circonférence totale de 12,4 km environ. Cette limite correspond à la route forestière de Fleurines, en forêt d'Halatte. Sinon, du point le plus septentrional, le carrefour Bourbon en forêt d'Halatte, au point le plus méridional, sur la D 330 (ancienne RN 330), Aumont donne sur Senlis à l'est, et sur Apremont à l'ouest[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 693 mm, avec 11,4 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Creil à 6 km à vol d'oiseau[8], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 662,2 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
La commune comprend une partie de la forêt d'Halatte, à laquelle elle doit son complément de nom. En effet, en dehors du village, le territoire communal est presque entièrement couvert de forêt, exception faite d'une unique parcelle agricole tout au sud. Une faible proportion de la forêt est constituée de bois privés, à savoir entre le village et la RD 1330 (bois du Roi, bois Renard) et au nord-ouest, près de l'aérodrome de Creil. Le mont Alta (142,4 m) et la butte d'Aumont à l'est de la forêt (124 m) sont constitués, en grande partie, de sables siliceuxlœssiques consécutifs à l'érosion du quaternaire. À ce titre, est à signaler une ancienne sablière au nord-ouest du village, où la nature a largement repris ses droits, créant ainsi une forme paysagère particulière.
Le mont Alta correspond également au point culminant d'Aumont. Il s'agit en fait d'un vaste plateau mesurant 2 km d'est en ouest, et autour de 400 m du nord au sud, avec des pentes relativement abruptes. La densité de la forêt ne permet toutefois pas de vues panoramiques, contrairement à la butte d'Aumont, d'où l'on peut facilement apercevoir Chantilly, Orry-la-Ville et Senlis. Globalement, l'altitude diminue successivement du nord vers le sud, si bien que le point le plus bas (64,7 m) de la commune est identique avec son point le plus méridional. Les cours d'eau sont par ailleurs absents du territoire communal.
La route des Fossés sur le mont Alta.
La mare du mont Alta.
Ancienne carrière d'Aumont, vue sur le versant nord de la cuvette.
Au , Aumont-en-Halatte est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[I 1].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (88,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (88,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (83 %), zones urbanisées (6,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,7 %), terres arables (4,9 %)[13]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Aumont-en-Halatte en 2018 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (7,6 %) supérieure à celle du département (2,5 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 89,8 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (89,5 % en 2013), contre 61,4 % pour l'Oise et 57,5 pour la France entière[I 4].
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Le nom de la localité est attesté sous les formes in villa Altimontis (vers 1129) ; Altus mons (1131) ; Alto mons (1164) ; apud altum montem (1182) ; et altum montem (1262) ; in villa de Aumont (1237) ; Manesserius de alto monte (1260) ; de Alto monte (1270) ; Aulmont (1258) ; aumont emprez Senlis (XIVe) ; terrouir daumont (1302) ; Aumont (1383) ; de hault mont (XIVe) ; Aulmont[3] (1478) ; Aumont les Senliz (1453) ; Aulmons (vers 1530) ; Aulmont pres Senlis (1597) ; Haumont (1673) ; Haumont (1711) ; Aumont (1667) ; Aumont la Montagne (1794)[15] ; Aumont-en-Halatte (1981)[16]. Durant la Révolution française, la commune, alors nommée Aumont, prend le nom de Aumont-la-Montagne[16].
Aumont tient son nom de la présence de la butte ou du mont Alta (Altus mons en 1131 ; Alto mons en 1164)[17] d'une hauteur d'environ 124 m au nord du village[18].
Les habitants payaient au chapitre de Saint-Evremont de Creil, le jour de la fête patronale, une rente de quatre deniers et mille Livres parisis, pour avoir la faculté de conduire leurs vaches boire dans l'Oise au port de la barre de Creil. Un nouveau contrat est passé en 1447[3]..
À la fin du XVIe siècle, les protestants sont autorisés à s'implanter à Aumont. Le prêche était situé sur le chemin de Senlis près de la forêt. « Le jour de Pâques 1633, soixante huguenots traversèrent la procession du village avec deux ânes chargés de quatre enfans qu'ils portaient à leur oratoire pour les baptiser, et causèrent quelques désordres. L'évêque Nicolas Sanguin s'en étant plaint au ·roi, on fit raser le prêche avec défense de le rebâtir, ni de teair aucune réunion sur la place. On essaya vainement de le rétablir en 1644, mais les protestants qui abondaient dans Aumont eurent permission d'en construire un autre au Tomberay »[3].
À la fin de l'épopée napoléonienne, le village est pillé le par les troupes prussiennes[3].
En 1841, le territoire était exploité en petite culture, sans jachère ni chevaux de labour ; les femmes travaillaient la terre à la bêche; les hommess étaient bûcherons ou maçons, et vendaient à Senlis le produit des jardina légumiers[3].
Au XIXe siècle, le sable extrait près d'Aumont, mis en fusion avec la soude d'Alicante, produisait les magnifiques vitres de Saint-Gobain. On nommait cette sablièrela hotte de sable de Gargantua. Son sable de couleur bleuâtre était chargé sur des bateaux en port de Creil.
Après consultation des conseils municipaux et communautaires concernés[25], la nouvelle intercommunalité, recréant de fait l'ancienne communauté de communes du Pays de Senlis (sans Orry-la-Ville)[26], dont la scission en 2010 avait créée ces deux intercommunalités, est constituée au par un arrêté préfectoral du sous le nom de communauté de communes Senlis Sud Oise, dont la commune est désormais membre.
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Les résultats des différentes élections montrent que le village d'Aumont-en-Halatte est très ancré à droite et au centre et les électeurs y sont très modérés tout en étant progressistes, favorisant peu les extrêmes. Le parti socialiste n'arrive souvent qu'en troisième position et est très loin de ses scores obtenus sur le plan national.
L'élection présidentielle de 2012 confirme cette tendance, puisque Nicolas Sarkozy obtient 53,42 % des suffrages au premier tour et devance très largement François Bayrou qui obtient 14,47 %. François Hollande, contrairement à la tendance nationale, n'arrive qu'en 3e position avec 13,68 % des suffrages. Au second tour, le président sortant réunit 72,22 % des suffrages exprimés, 27,78 % revenant donc à François Hollande[27]. À la présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy avait obtenu 71,54 % au second tour, 28,46 % revenant à Ségolène Royal. À noter qu'au premier tour, François Bayrou avait largement distancé la candidate socialiste en recueillant 21,69 % contre 16,14 %. Nicolas Sarkozy obtenant lui 55,82 % des suffrages exprimés[28].
Au référendum sur le traité constitutionnel pour l'Europe du , les Aumontois ont très majoritairement voté pour la Constitution européenne, avec 73,73 % de Oui contre 26,27 % de Non, avec un taux d'abstention de 21,20 % (France entière : Non à 54,67 % - Oui à 45,33 %)[29].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[36].
En 2021, la commune comptait 529 habitants[Note 3], en évolution de +5,17 % par rapport à 2015 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement âgée.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 26,3 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 34,4 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 230 hommes pour 234 femmes, soit un taux de 50,43 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[38]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ou +
0,4
10,2
75-89 ans
7,4
23,9
60-74 ans
26,2
28,4
45-59 ans
26,2
11,8
30-44 ans
12,4
8,8
15-29 ans
11,9
16,3
0-14 ans
15,5
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2021 en pourcentage[39]
Aumont-en-Halatte est l'une des communes françaises où la richesse moyenne par habitant est la plus élevée : en 2010, l'INSEE classe en effet Aumont-en-Halatte au 24e rang national pour le revenu fiscal médian par ménage : 39 176 €[40]. Elle est ainsi la commune la plus aisée du département de l'Oise et de la région Picardie.
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Église Saint-Gervais-et-Saint-Protais, route d'Apremont, au carrefour du centre du village face à la mairie : Une église à Aumont est mentionnée pour la première fois dans une bulle du papeLucius III de 1182. Elle se situait au même emplacement que l'église actuelle, bâtie pendant les XVe et XVIe siècles, avec réfection de la nef au XVIIIe siècle. L'édifice se compose de deux corps de bâtiment distincts séparés par un pignon : la basse nef de quatre travées et sans bas-côtés, et le transept avec le chœur au chevet plat, légèrement plus élevés. S'y ajoute une sacristie de 1842 devant la dernière travée de la nef, au sud. Le clocher en charpente, couvert d'ardoise (1839) et muni de deux fenêtres abat-son par face, se dresse au-dessus le croisillon sud du transept. On pénètre dans l'église par un portail très simple dans la façade occidentale, d'où trois marches descendent vers la nef. Cette dernière est non voûtée, et sa charpente est supportée par trois poutres rustiques. Le chœur et le transept sont cependant voûtés d'ogives, avec des nervures saillantes retombant sur des consoles ornées de pampres, et des clés de voûte pendantes. Les fenêtres sont en tiers-point, et dans le chœur, elles se composent de deux lancettes surmontées par une rose quadrilobe, de style flamboyant. Des boiseries du début du XVIIIe siècle décorent le chœur, et les bancs datent de la même époque. En 1873, le cimetière est transféré en-dehors du centre du village. L'état de l'église s'est dégradé pendant le XIXe siècle, et dès 1875, d'énormes réparations deviennent en principe nécessaires. Or, la commune n'est pas en mesure de financer ces travaux et sollicite le duc d'Aumale qui s'était montré généreux envers d'autres communes voisines. Mais se trouvant en pleine phase d'agrandissement de son château de Chantilly, il ne concède que deux cents francs, suscitant ainsi la colère des habitants. Les travaux sont ajournés plusieurs fois, si bien que l'église menace ruine dans l'après-guerre. Deux bénévoles de la commune se consacrent à la collecte des fonds pendant les années 1960, avec notamment l'organisation de sept grands concerts de musique classique à Senlis ente 1963 et 1971. Cette opération d'envergure permet définitivement de sauver l'église d'Aumont[41],[42],[43],[44],[45].
Monument aux morts, devant l'église : Son érection d'après les plans de l'architecte local Paul Filassier a été approuvée par le conseil municipal dans sa séance du 24 mai 1920, et il a coûté la somme de trois mille deux cents francs[46]. Le quatrième nom d'en haut sur la face tournée vers l'église est celui de Nissim de Camondo.
« Villa Béatrice », face à l'église, rue Henri-Dupriez : Elle aurait été bâtie sur les fondations d'un ancien château seigneurial et reçut sa forme actuelle après son rachat par le comte Moïse de Camondo, en 1904. L'on peut distinguer deux corps de bâtiment de forme et volumes différents, reliés entre eux. Les façades sur la rue sont sobres et peu représentatives, sans intérêt particulier, mais la façade sud sur le vaste parc est un élégant mariage entre brique (matériau) et pierre, dans un style éclectique. Un décor Renaissance des pays de Loire se mélange avec des éléments gothiques pour la partie orientale, tandis que la partie occidentale est une villa bourgeoise typique de la fin du XIXe siècle. C'est l'architecte Hubert Claparède qui fut mandaté pour agrandir et embellir la demeure. Après la mort de son fils Nissim de Camondo en combat aérien le 5 septembre 1917, la villa revint à sa fille Béatrice, arrêtée en 1943, déportée en 1944 et morte au camp de concentration d'Auschwitz le 4 janvier 1945 . Pendant un certain temps, la villa a appartenu au comité d'entreprise de la SNCF[47], puis elle a été subdivisé en appartements.
Lavoir, chemin du Lavoir, au nord de l'église : pour l'alimenter, la commune acquit une source proche de la fontaine Sainte-Geneviève auprès du prince de Condé, en 1793. Mais ce ne fut que le que le conseil municipal vota la construction du lavoir, à financer par la vente de bois communaux et grâce à la générosité de Mme Causse (plaque du 13 mai 1842). Le bassin est subdivisé en trois parties, et entouré de murs des quatre côtés. Les toits en appentis tout autour forment impluvium. Comme particularité, le poële pour le réchauffement de l'eau de lessive subsiste dans un coin. Deux entrées se situent aux extrémités de la façade est. Au sud, un petit bassin est aménagé à l'extérieur du bâtiment.
L'utilisation du lavoir était soumis à l'acquittement d'une taxe annuelle. Elle ne s'est arrêté qu'en 1975. Le lavoir a été restauré deux fois depuis, dont la première fois en 1985[48]
Le lavoir
Façade du lavoir.
L'intérieur du lavoir.
Le poêle du lavoir.
Fontaine Saint-Gervais, chemin du Lavoir : Cette source captée fournissait une eau particulièrement pure et légère, utilisée en pharmacie, et a de ce fait été bénie par l'église. Comme elle se situe en-dehors du village, l'eau fut acheminée dans un réservoir à proximité, moyennant une roue à godets à l'intérieur du petit bâtiment, actionnée par une manivelle. Le débit de la source n'était que de quinze litres à l'heure, et le réservoir avait une capacité de cinq cent quarante litres. Le mécanisme a été cassé par les occupants allemands pendant la Seconde Guerre mondiale[48],[49].
L'église Saint-Gervais-et-Protais.
Le monument aux morts.
La villa Béatrice, façade sud.
La fontaine Saint-Gervais.
Musée Henri-Barbusse, 4 chemin de la Gruerie : en convalescence chez un ami à Senlis, Barbusse repéra cette petite maison en lisière de forêt, et l'acheta en 1910 grâce aux droits d'auteur de son roman L'Enfer paru en 1908. Il la baptisa « Villa Sylvie » en référence au célèbre roman de Gérard de Nerval de 1853, dont l'action se déroule dans le sud de l'Oise, et la transforma successivement selon son goût. La « Villa Sylvie » fut un refuge et une résidence secondaire pour Barbusse, et il y accueillit des amis. Pour le musée, l'intérieur a été partiellement reconstitué, et un espace est dédié aux expositions temporaires[50]. Musée fermé pour une durée indéterminée pour motif de restauration.
Ancien puits public, en face du 55, rue Louis-Blanchet : situé sur une placette entre deux terrains privés, c'est un puits carré avec une margelle très ancienne. Les deux colonnes en pierre de taille supportant la poutre horizontale à laquelle est accrochée la poulie ont dû être remplacées dans leur partie supérieure.
Jardin d'agrément de monsieur Varillon, 65 rue Louis-Blanchet, conçu par Paul Véra en 1920, inscrit au pré-inventaire des jardins remarquables[51]. On ne visite pas.
Château Arthus, rue Louis-Blanchet / chemin du château : grosse demeure bourgeoise de la fin du XIXe siècle, construite après 1860. C'est un bâtiment rectangulaire de deux étages avec des combles, d'un toit à quatre pentes, occupant une superficie d'environ douze mètres sur dix au sol. Au rez-de-chaussée, la terrasse devant la façade occidentale est protégée par un toit supporté par des colonnes, et orné par des balustrades. À l'est, une extension sans étage se joint au bâtiment. La villa conserve toujours son aspect d'origine, mais n'a pas d'importance historique particulière[52].
Butte d'Aumont, route de Creil, à l'entrée ouest du village, au sud de la route (courte marche à pied depuis le parking) : colline de sable à l'orée de la forêt, offrant un panorama sur les massifs forestiers de la région, ainsi que sur Montataire, Creil et la cathédrale de Senlis. La légende veut que Gargantua soit passé par ici, sur le chemin vers le pays de Galles, et ait vidé sa botte pleine de sable. La butte aurait été un lieu sacré, sur son sommet se célébrait, au Moyen Âge, la fête des Brandons, d'origine païenne mais longtemps tolérée par le clergé. Le sable y est très pur et de couleur bleuâtre. Dès la fin du Moyen Âge jusqu'à 1800, la manufacture de Saint-Gobain en a prélevé environ 600 t par an, chargés sur bateau à Creil. L'exploitation a été arrêtée pour éviter la disparition de la butte. Toutefois, l'armée allemande s'est encore servi de ses sables entre 1940 et 1944, durant l'Occupation, pour aménager les pistes de sa base aérienne de Creil. On peut admirer sur la butte une flore particulière, avec, par exemple, la laîche des sables et le robinier. Le reboisement de 1993 a permis de sauver la butte de l'érosion et de la rouvrir aux promeneurs[48].
Aumont entre dans le périmètre du parc naturel régional Oise-Pays de France pour la totalité de son territoire. Son patrimoine naturel et paysager est protégé notamment par la zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) type 1 no national 220005064 « Massif forestier d'Halatte[53] » qui englobe la totalité du territoire communal, à l'exclusion seulement du village proprement dit et de la parcelle agricole tout au sud. La ZNIEFF est à Aumont la protection la plus récente.
Elle a été précédée sur la commune par le site naturel classé de la forêt d'Halatte et de ses glacis agricoles (classement par décret du 5 août 1993)[54] et par le site naturel inscrit de la vallée de la Nonette (inscription par décret du 6 février 1970)[55]. Contrairement à ce que suggère son appellation, ce site ne concerne pas que les communes traversées par la Nonette et ses affluents, mais bien la quasi-totalité de la portion du parc naturel régional incombant à l'Oise. - Les possibilités de randonnée pédestre sont nombreuses en forêt d'Halatte. Un sentier de petite randonnée (PR) fait le tour du mont Alta depuis le parking à l'ouest du village, route de Creil. Le sentier de grande randonnée 12 (GR 12) touche une extrémité du territoire communal, au carrefour du mont Alta, qui est partagé avec Senlis. Est à noter toutefois l'absence de liaison pédestre avec les communes voisines d'Apremont et Verneuil-en-Halatte.
Louis Andlauer (1919-1999), navigateur-bombardier aux Forces aériennes françaises libres, Compagnon de la Libération, y a détenu une résidence secondaire.
Henri Barbusse (1873-1935), écrivain français, acquit une petite maison à Aumont en 1910, qui devint sa résidence secondaire[30].
Raoul Bompard (1860-1939), ancien député de la Seine (de 1898 à 1902), conseiller à la Cour de Cassation, y a détenu une résidence secondaire.
Gabriel Grovlez (1879-1944), compositeur et pianiste, a séjourné régulièrement à Aumont dans une maison acquise en 1905. Il en a été conseiller municipal, et repose dans le cimetière communal[30]..
François Agostini, La Longue histoire d'Aumont-en-Halatte, S.l., Amis d'Aumont, , 126 p.
Didier Joseph-François, C. Leblanc et A. Vénacque, Commune d'Aumont-en-Halatte : Étude urbaine : Phase I-II Diagnostic - Compréhension du paysage d'inscription du village, analyse des évolutions du tissu et lecture des paysages bâtis, Orry-la-Ville, Parc naturel régional Oise-Pays de France, , 89 p. (lire en ligne [PDF])
Raymond Poussard, « Halatte : deux mille ans d'art et d'histoire autour d'une forêt royale : 2de partie : Autour de la forêt : Aumont, Beaurepaire, Chamant, Fleurines, Ognon, Pontpoint, Pont Sainte Maxence, Roberval, Senlis, Verneuil en Halatte, Villeneuve sur Verberie, Villers St Frambourg », Bulletin du G.E.M.O.B., Beauvais, Groupement d'Étude des Monuments et Œuvres d'art de l'Oise et du Beauvaisis (GEMOB), vol. 92-94, ; 119 p. ; p. 42-45.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ abcdef et gLouis Graves, Précis statistique sur le canton de Senlis, arrondissement de Senlis (Oise), Beauvais, Achille Desjardins,, , 276 p. (lire en ligne), p. 63-65.
↑Communes limitrophes et autres renseignements topographiques selon la carte topographique 1 : 25 000e « TOP 25 » de l'IGN, consultable en 3D sur le site « Geoportail » (consulté le ). Distances mesurées par l'outil proposé dans le mode de visionnage en 3D.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑« La nouvelle donne de l'intercommunalité », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne)« Sur les cendres encore fumantes de la communauté de communes du Pays de Senlis (CCPS), de nouvelles entités sont en train de naître, reflétant l'éclatement d'un Pays de Senlis désormais bien morcelé. Sur les dix-neuf communes qui composaient la CCPS, ce sont les treize villages rebelles ayant souhaité et obtenu la dissolution qui ont le plus avancé sur leur nouvelle organisation. (...) Ce nouveau regroupement intercommunal est désormais entré dans une phase plus concrète puisque le préfet de l'Oise vient d'en valider le périmètre et les statuts. Avec un peu moins de cinq mille habitants, les treize membres de Cœur Sud Oise ont désormais leur avenir intercommunal en main pour mettre sur pied la communauté de communes à échelle humaine dont ils rêvaient ».
↑« Des vœux en guise d'adieux pour Cœur Sud Oise », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne)« Senlis Sud Oise marquera la renaissance du Pays de Senlis — sans compter toutefois Orry-la-Ville qui a rejoint l'Aire cantilienne — mais dans un climat plus apaisé que celui qui avait conduit à la dissolution de ce dernier en 2009. De graves désaccords entre Senlis et les treize communes parties fonder Cœur Sud Oise avaient provoqué la séparation. « C'est surtout notre bilan humain qu'il faut mettre en avant, conclut Alain Battaglia. Cœur Sud Oise nous a permis de nouer des contacts très forts entre nous et, cet acquis-là, on ne nous l'enlèvera jamais ».
↑« Elections municipales à Aumont-en-Halatte », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le )« Plusieurs démissions sont à l'origine de cette élection municipale partielle, à commencer par le départ du maire, Isabelle Dautry, qui quitte l'Oise pour rejoindre le sud de la France. L'élue n'a pas caché qu'elle souhaitait voir sa première adjointe, Marie-Laure Thépenier, prendre sa succession ».
↑« Marie-Laure Thépenier élue maire », Le Parisien , édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le )« Comme cela était prévu, la première adjointe, Marie-Laure Thépenier, a été élue maire d'Aumont par l'assemblée. Elle succède à Isabelle Dautry, qui quitte la région ».
↑François Agostini, La Longue histoire d'Aumont-en-Halatte, S.l., Amis d'Aumont, , 126 p., p. 57 et 94-95.
↑Marc Durand et Philippe Bonnet-Laborderie, Senlis et son patrimoine : La ville en ses forêts, Beauvais, GEMOB, 2004 (réédition revue, corrigée et augmentée), 170 p. (ISSN1255-0078), p. 136.
↑Didier Joseph-François, C. Leblanc et A. Vénacque, Commune d'Aumont-en-Halatte : Étude urbaine : Phase I-II Diagnostic, Orry-la-Ville, Parc naturel régional Oise-Pays de France, , 89 p. (lire en ligne [PDF]), p. 52.
↑Dominique Vermand, Églises de l'Oise : Cantons de Chantilly et Senlis, Beauvais, Conseil général de l'Oise, avec le concours des communes des cantons de Chantilly et Senlis, , 54 p., p. 7.
↑Cf. Didier Joseph-François et al., Commune d'Aumont-en-Halatte - Étude urbaine, op. cit., p. 36-37.
↑Cf. Philippe Seydoux, Châteaux et gentilhommières des Pays de l'Oise : Tome II. Valois, Paris, Éditions de la Morande, s.d., 356 p. (ISBN978-2-902091-39-3) ; p. 48 ; et Didier Joseph-François et al., Commune d'Aumont-en-Halatte - Étude urbaine, op. cit., p. 36-37.
↑ ab et cCf. « Patrimoine naturel », sur Aumont-en-Halatte (site officiel) (consulté le ) ; et Didier Joseph-François et al., Commune d'Aumont-en-Halatte - Étude urbaine, op. cit., p. 50-51 et 55.
↑Cf. et Didier Joseph-François et al., Commune d'Aumont-en-Halatte - Étude urbaine, op. cit., p. 55.
↑Cf. Nora Şeni et Sophie le Tarnec, Les Camondo ou l'éclipse d'une fortune, coll. Hébraïca, Actes Sud, Arles 1997, 318 p., (ISBN2-7427-1421-9) ; p. 212-213.