Aviação Naval Brasileira | |
Emblème de l'AvN | |
Création | 1916-1941 1965-Présent |
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Pays | Brésil |
Allégeance | Forces armées brésiliennes |
Branche | Marine brésilienne |
Type | Aéronautique navale |
Rôle | Appui aérien Défense aérienne Lutte anti-sous-marine Reconnaissance aérienne Transport |
Effectif | 1 150 personnels |
Garnison | BAeN São Pedro da Aldeia |
Ancienne dénomination | Service de l'aviation navale |
Surnom | AvN Força Aeronaval |
Couleurs | |
Équipement | 83 aéronefs (2015)[1] |
Guerres | Première Guerre mondiale |
Commandant | contre-amiral Paulo Ricardo Finotto Colaço |
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L'aviation navale brésilienne (en portugais : Aviação Naval Brasileira) est la composante aérienne de la marine brésilienne, actuellement connu sous le nom de Força Aeronaval (Force aéronavale). Les rôles de l'aviation navale comprennent maintenant l'appui du porte-avions São Paulo, la défense aérienne du l'espace maritime du Brésil, la reconnaissance, le transport de personnels et la lutte anti-sous-marine. L'AvN est également responsable des opérations aéroportées du Corps des Marines brésilienne. Elle est placée sous le commandement du ComForAerNav (Commandant de la Force Aéronavale), souvent au grade de contre-amiral, chargé de superviser l'appui des aéronefs à partir de navires de la marine du Brésil.
L'aviation navale possède son siège sur la base aéronavale de São Pedro da Aldeia, qui a pour mission de maintenir à niveau l'ensemble du parc aérien, et où est également basé le Centre d'éducation et de formation de la force aéronavale. Toutefois, les escadrons sont répartis dans l'ensemble du pays.
Les A-4 Skyhawk, opérants à partir du porte-avions São Paulo, a fait du Brésil l'un des rares pays à posséder jusqu'à son retrait en 2018 des avions à voilure fixe embarqués, avec les États-Unis, la Russie, l'Inde, la Chine, la France, l'Espagne, l'Italie et la Thaïlande.
La Direction de l'aviation navale brésilienne est formée en août 1916, après la création de l'école de l'aviation navale brésilienne et de la flottille de l'aviation brésilienne. Les aviateurs brésiliens ont participé à des opérations de patrouille au cours de la Première Guerre mondiale, au sein de la Royal Naval Air Service puis de la Royal Air Force.
Le 20 janvier 1941, la création d'une force aérienne indépendante marque la dissolution du service de l'aviation militaire (Serviço de Aviação Militar) de l'armée de terre brésilienne et du service de l'aviation navale (Serviço de Aviação Naval) de la marine brésilienne.
De la mi-1942 jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'armée de l'air brésilienne eu ainsi pour rôle de patrouiller au-dessus de l'Atlantique. Ainsi, le 31 juillet 1943, le sous-marin allemand U-199, qui était situé sur la surface, est repéré au large de Rio de Janeiro. Il est coulé par des charges de profondeurs lancées d'un hydravion américain Martin PBM Mariner de l'escadron VP-74 et de 2 avions brésiliens Consolidated PBY Catalina et Lockheed Hudson[2]. L'attaque fit 49 morts et 12 survivants parmi les membres d'équipage.
La Marine brésilienne, quant à elle, dut participer à la Seconde Guerre mondiale sans sa composante aérienne qui se révélera essentiel à la conduite d'opérations militaires en mer tout au long du conflit. Ainsi, en 1952, l'aéronavale refait surface dans sa deuxième phase avec la création de Direction Aéronautique de la Marine. La Marine cherchant à acquérir de nouveau ses propres moyens aériens, le Brésil fait l'acquisition du porte-avion NAeL Minas Gerais (ex-HMS Vengeance de la Royal Navy) en 1956, et subit une refonte de grande envergure aux Pays-Bas de la mi-1957 à décembre 1960 au terme de laquelle il en sort presque neuf[3]. Mais après des frictions intenses avec la FAB, la Marine, en vertu du décret présidentiel de 1965, est limitée à l'utilisation d'aéronefs à voilure tournante.
En 1996, une étude indique que l'avion A-4 Skyhawk appartenant à la force aérienne du Koweït, et sa disponibilité à la vente, répond aux besoins de la Marine, en raison, notamment, de son excellent rapport qualité-prix et de quelques heures de vol par cellule. Avec le décret présidentiel no 2.538 du 8 avril 1998, la marine du Brésil a retrouvé le droit d'exploiter ses propres appareils à voilure fixe afin qu'ils puissent opérés à partir de ses navires. Ainsi, dans la même année l'aviation navale reçu 20 Skyhawk monoplaces et trois biplaces de formation pour une valeur de 70 millions de dollars US[4]. Ils reçurent respectivement les désignations AF-1 et AF-1A. La formation des pilotes fut effectuée au sein de la force aérienne brésilienne, l'aviation navale argentine et de l'United States Navy.
Le 30 septembre 1999, l'enseigne de vaisseau de 1re classe Alvarenga de la marine brésilienne devient le dernier élève-pilote à effectuer un appontage sur un porte-avions aux États-Unis à partir d'un Skyhawk. Il est aussi le dernier pilote de Skyhawk de l'école de l'aviation navale de l'US Navy à gagner ses ailes. Le 26 avril 2000, le premier AF-1 (A-4KU) atterrit au Brésil. L'avion N-1007 est piloté par le lieutenant-colonel de l'US Marine Corps James Edwin Rogers. Un mois plus tard, le même avion est piloté pour la première fois par un pilote de la marine brésilienne qui effectue également le premier touch-and-go sur le porte-avions NAeL Minas Gerais. En janvier 2001, le premier appontage et catapultage d'un A-4 sur le Minas Gerais est exécuté par le commander Daniel G. Canin, suivie deux jours plus tard par le premier pilote de la marine brésilienne à atterrir sur un porte-avion brésilien[5].
En 2012, lors de la cérémonie commémorant les 96 ans de l'aviation navale, ont été transférés, à la section opérationnelle de la marine, quatre hélicoptères SH-60B Seahawk (désignation locale MH-16), récemment acquis par la Força Aeronaval. Incorporé au sein du 1er escadron d'hélicoptères anti-sous-marin (HS-1), l'appareil possède une avionique et de nombreux capteurs de la dernière génération. En 2014, deux autres unités du même modèle seront reçues pour remplacer le SH-3A/B, qui, depuis plus de 40 ans, est utilisé par l'aviation navale brésilienne.
Ordre de bataille en 2015 :
Aéronefs | Origine | Type | En service[1] | Versions | Désignation locale | Notes |
---|---|---|---|---|---|---|
Avion de chasse | ||||||
Douglas A-4 Skyhawk | États-Unis | Avion d'attaque au sol | 2 1 |
A-4MB TA-4MB |
AF-1 AF-1A |
Rachetés d'occasion au Koweït et livrés en septembre 1998. 5 monoplaces et 2 biplaces sont modernisés. Le dernier remis en mars 2022[6] |
Avion de transport | ||||||
Grumman C-1 Trader | États-Unis | Avion de transport | 0 (4) | KC-2 | N'a pas encore effectué de vol en date de juillet 2022. | |
Hélicoptère | ||||||
Aérospatiale AS332 Super Puma | France Brésil |
Hélicoptère de transport moyen | 5 2 |
AS-332F1 AS-532Mk.1 |
UH-14 | Construit sous licence par Helibras |
Aérospatiale AS350 Écureuil | France Brésil |
Hélicoptère de transport léger | 19 9 |
HB350B HB355F |
UH-12 UH-13 |
Construit sous licence par Helibras |
Bell 206 | États-Unis | Hélicoptère utilitaire polyvalent | 14 3 |
206B-2 206B-3 |
UH-6 IH-6B |
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Eurocopter EC725 Caracal | Union européenne Brésil |
Hélicoptère de transport | 3 (13) | UH-15 | Construit sous licence par Helibras | |
Westland Lynx | Royaume-Uni | Hélicoptère de transport et de lutte anti-sous-marine | 6 6 |
Mk.21 Mk.21A |
SAH-11 AH-11 |
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Sikorsky SH-60 Seahawk | États-Unis | Hélicoptère naval multimission | 4 (4) | SH-60B | MH-16 | |
Sikorsky SH-3 Sea King | États-Unis Italie |
Hélicoptère de transport et de lutte anti-sous-marine | 9 | ASH-3D |
Le Commandant de la Force Aéronavale doit fournir un soutien adéquat aux commandements des opérations dans l'exécution de leurs missions afin de contribuer à la réalisation des opérations navales et des opérations terrestres à caractère naval[7]. De nombreux officiers supérieurs, puis officiers généraux se sont ainsi succéder à la tête du commandement de la force aéronavale[8].