Sociétaire de la Comédie-Française |
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Béatrice Dussan, dite Béatrix Dussane, née le dans le 5e arrondissement de Paris[1] et morte le dans le 14e arrondissement de Paris[2], est une actrice française.
Entrée à la Comédie-Française en 1903, elle en devient la 363e sociétaire en 1922 et sociétaire honoraire à partir de 1942.
Passionnée par le théâtre, Béatrix Dussane est reçue au Conservatoire d’art dramatique où elle suit les cours le mercredi et le samedi matin. Née Dussan, elle ajoute un « e » à son patronyme pour imiter la grande comédienne de l'époque Réjane (pseudonyme de Gabrielle Réju). Un premier prix de comédie classique couronne ses efforts le . Elle est engagée aussitôt comme pensionnaire par Jules Claretie, administrateur de la Comédie-Française. Le , elle fait ses débuts dans Le Malade imaginaire (rôle de Toinette). Nommée sociétaire en 1922, elle siège au Comité d’administration de 1935 à 1941.
En , Béatrix Dussane est révoquée et mise à la retraite par arrêté ministériel de Jean Zay. Après s'être pourvue en Conseil d'État, cet arrêté est annulé pour irrégularité[3]. Conférencière bien connue des cercles littéraires de l'Ouest, elle peut ainsi reprendre ses rôles de soubrette à la Comédie-Française, dans lesquels elle excellait. Mme Dussane est nommée sociétaire honoraire en 1942.
Nommée professeur d'une classe de d'art dramatique Conservatoire d'Art dramatique de Paris par arrêté en date du 8 novembre 1937 en remplacement de Rénée du Minil[4], elle aura comme élèves Sophie Desmarets, Robert Hirsch, Michel Bouquet, Maria Casarès, Denise Gence, Serge Reggiani, Daniel Gélin, Gérard Oury, Michel Le Royer, Alice Sapritch, Jacques-Henri Duval, Robert Dhéry et bien d’autres.
Dès les années 1920, elle donne des conférences, collabore à différentes revues (dont La Revue française, La Revue universelle, Le Journal de la femme, La Revue hebdomadaire, Le Journal, etc.) et publie plusieurs ouvrages sur le théâtre. À partir de 1951, elle tient une chronique dans Le Mercure de France[5].
Vers la fin de sa carrière, elle produit des émissions radiophoniques et télévisées consacrées à l'histoire du théâtre : Au jour et aux lumières, Des chandelles aux projecteurs, Tréteaux, Racontez-moi, etc.
Elle fut très proche du poète Tristan Derème jusqu'à sa mort en 1941. Elle fut mariée à Lucien Coulond, auteur dramatique et journaliste au Gil Blas, à Comœdia et au Journal.
La salle de conférence de l'École normale supérieure de la rue d'Ulm est nommée en sa mémoire. Elle a en effet donné des cours de diction aux normaliens[6].
Elle est inhumée au cimetière du Père-Lachaise (95e division)[7].