Brittany Ferries Bretagne Angleterre Irlande SA | |
Création | |
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Fondateurs | Alexis Gourvennec |
Forme juridique | Société anonyme à directoire |
Slogan | Une autre idée du voyage |
Siège social | Port du Bloscon Roscoff France |
Direction | Christophe Mathieu, président du directoire Jean-Marc Roue, président du conseil de surveillance |
Actionnaires | SOPARFI (57 %) CCI Bretagne (23 %) CMA CGM (12%) |
Activité | Transport maritime |
Filiales | Brittany Ferries Economy, Condor Ferries |
Effectif | 2 363 (fin 2018) |
SIREN | 927 250 217 |
Site web | brittany-ferries.fr |
Chiffre d'affaires | 441 810 800 € (au 31 octobre 2018) |
Résultat net | 9 425 800 € au 31 octobre 2018[1] |
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Brittany Ferries est une compagnie maritime française dont le siège est en Bretagne fondée en 1972 à Roscoff par Alexis Gourvennec. Elle est spécialisée dans le transport de passagers et de véhicules entre la Bretagne, la Normandie, le sud de l'Angleterre, le sud de l'Irlande et le nord de l'Espagne.
Brittany Ferries est créée le sous l’impulsion d’Alexis Gourvennec, financée par la SICA de Saint-Pol-de-Léon et par la Chambre de commerce et d'industrie de Morlaix, afin de proposer des débouchés commerciaux aux coopératives agricoles bretonnes, sur le marché britannique à la suite de l'adhésion du Royaume-Uni à la Communauté économique européenne, tout en prenant en compte le développement touristique de la région[2]. Le nom est alors BAI SA (pour Bretagne, Angleterre, Irlande), il s’agit d’une société anonyme au capital de 100 000 francs[3],[4]. Pour permettre sa création et son développement, un port en eau profonde a été construit entre 1970 et 1972 : le port de Roscoff - Bloscon.
La première traversée de la Manche est effectuée le par le ferrie Kérisnel. Le bilan pour cette première année d’exploitation affiche 18 000 personnes transportées, 6 000 camions pour un chiffre d'affaires de 7,7 millions de francs. L’année suivante, l’entreprise change de nom pour devenir Brittany Ferries et un nouveau bateau, le Penn-Ar-Bed, augmente le trafic. La compagnie commence à transporter ses passagers ; elle est à l'initiative du premier passage en Angleterre de la caravane du Tour de France 1974, la course effectue une boucle autour de Plymouth[5].
En 1976, la ligne Saint-Malo-Portsmouth est créée, et la compagnie achète le ferrie L'Armorique. Les lignes Roscoff-Cork et Plymouth-Santander sont ouvertes en 1978 et deux autres ferries rejoignent la flotte : le Cornouaille et le Prince of Brittany. En 1982 le capital social de l’entreprise est porté à 140 millions de francs et le ferrie Quiberon prend du service.
En 1985, Brittany Ferries rachète la compagnie Truckline Ferries et récupère deux bateaux de fret le Coutances et le Purbeck[6]. L’année suivante, l'ouverture d’une nouvelle plate-forme d'embarquement à Caen-Ouistreham permet la desserte de Portsmouth et Cherbourg est relié à Poole ; BF achète le Duc de Normandie. Cette même année, le million de passagers transportés est dépassé (1 142 000). Entre 1985 et 1989, trois nouveaux bâtiments agrandissent la flotte : le Normandie Shipper (fret sur la ligne Caen-Portsmouth), le Trégastel (1985 - Roscoff-Plymouth et Cherbourg-Poole) et le Bretagne (Plymouth-Santander et Roscoff-Plymouth-Cork)[7].
En 1990, Brittany Ferries transporte 2 639 000 passagers et trois millions en 1994, année de l’ouverture du tunnel sous la Manche, qui prend dès lors un pourcentage important du trafic transmanche. À l'occasion du Tour de France 1994, la compagnie transporte les coureurs et la caravane entre Portsmouth et Cherbourg.
En 2003, un nouveau navire, le Mont-Saint-Michel est mis en service sur la ligne Caen-Portsmouth, suivi du Pont-Aven en 2004. En 2005, la compagnie affrète le Normandie Express, un catamaran rapide capable de relier Cherbourg à Portsmouth en trois heures ; le Val de Loire est vendu, remplacé par le Pont-Aven en 2006[8]. Le chiffre d’affaires 2005 s’établit à 364,4 millions d’euros, en hausse de 5,1 % par rapport à l’année précédente. L’entreprise est la première compagnie maritime française de transport de passagers. C’est un des premiers employeurs de la région Ouest avec plus de 2 500 salariés permanents. L’ensemble de ses effectifs représente 20 % des effectifs de la marine marchande française.
L'année 2007 voit la mise en service du ferry de transport de fret Cotentin sur la ligne Cherbourg-Poole (et Poole-Santander le week-end). Construit par les chantiers Finlandais Aker Yards d’Helsinki, le navire a une capacité de 120 unités fret. Jean-Marc Roué succède à la présidence à Alexis Gourvennec, décédé le [9].
Le chiffre d’affaires en 2009 s'établit à 332,3 millions d'euros avec (56 % pour le trafic passager, 23 % pour le transport des véhicules industriels, 20 % de ventes à bord, 2 % divers), et 2 571 000 passagers, 789 000 véhicules de tourisme et 196 000 véhicules industriels. Elle compte 85 % de clients britanniques. Le nouveau navire L'Armorique effectue sa première traversée commerciale le , tandis que le Bretagne subit une refonte technique . Le fréteur Coutances cesse ses traversées commerciales aux couleurs de "Brittany Ferries" le 1er mai. Il est vendu à la compagnie "Conferrys", au Venezuela. Une nouvelle ligne est ouverte entre Santander et Portsmouth, puis en 2011 entre Porsmouth et Bilbao.
En octobre 2013, le fréteur MV Cotentin est affrété par la compagnie suédoise Stena Line sur la ligne Karlskrona—Gdynia sous le nom Stena Baltica.
En janvier 2014, la compagnie passe commande à STX France pour un ferry fonctionnant au gaz naturel liquéfié, avec une livraison prévue en 2016, le montant du contrat s'élevant à 270 millions d'euros. Ce futur navire, nommé Pegasis (Power efficient gaz innovative ship) pendant la phase d'études et de projet, aurait pu embarquer 2 450 passagers, 650 voitures et 60 camions. Il aurait dû être construit par les Chantiers de l'Atlantique à Saint-Nazaire[10]. Cependant, le , la compagnie annonce que la commande est suspendue, faute de financement suffisant[11].
En 2018, la compagnie affrète le Connemara et le positionne sur la ligne Roscoff-Cork, ce navire bat pavillon de complaisance Chypriote[12]. Une ligne reliant Cork à Santander ouvre aussi en 2018[13].
La même année, Brittany Ferries exploite 12 navires sur 11 lignes reliant le Royaume-Uni à la France, le Royaume-Uni à l’Espagne, la France à l’Irlande et l’Irlande à l’Espagne. Elle transporte environ 2,5 millions de passagers par an, dont 85 % sont britanniques, ainsi qu’environ 210 000 unités de fret. La compagnie a également confirmé la commande de 3 nouveaux navires, dont deux de type "Eflexer" propulsés au gaz naturel liquéfié (GNL) avec une livraison prévue post Brexit en 2022 et 2023 et destinés aux lignes reliant le Royaume-Uni à l'Espagne.
Le Galicia entre en service fin 2020 sur la ligne Portsmouth-Santander[14].
En 2020 et 2021, en raison du Brexit et de la crise sanitaire liée à la Covid, la "Brittany Ferries" doit faire face à un effondrement de ses trafics, ce qui provoque l'arrêt de plusieurs navires et crée des difficultés financières en dépit des aides de l'État (un prêt de 60 millions d'€) [15]. La compagnie signe un accord de partenariat avec la CMA CGM, laquelle lui accorde dix millions d'euros sous forme d'obligations convertibles en actions et un prêt de 15 millions d'euros remboursable sur huit ans[16].
En octobre 2021, l'État français annonce l'octroi d'une subvention exceptionnelle de 45 millions d'euros ainsi que l'abandon de créances à hauteur de 16 millions d'euros[17]. Brittany Ferries s'engage alors à ne pas supprimer d'emploi mais à réduire son activité de façon à réaliser environ 18 millions d'euros d'économie par an[18].
En janvier 2022, Brittany Ferries s'apprête à mettre à l'eau son premier navire propulsé au gaz naturel liquéfié (GNL), le Salamanca (construit par un chantier naval chinois) avant la mise en service progressive de trois autres navires nécessitant la même énergie d'ici à 2025[19].
En 2022 le trafic passagers revient à des niveaux rassurants et la compagnie devient un opérateur ferroviaire, en investissant et projetant de transporter par rail des camions et remorques entre Mouguerre (près de Bayonne) et Cherbourg[20].
En janvier 2023, Brittany Ferries signe un partenariat avec Lohr[21]. Cette dernière assure la fourniture de wagons spéciaux pour le transport de semi- remorques et de terminaux[22].
En 2023, la compagnie annonce deux millions de voyageurs et 200.000 camions transportés par an et, en moyenne à l’année, 2250 salariés (elle est toujours ainsi le premier employeur de marins français)[23].
Navire | Pavillon | Type | Construction | Entrée en flotte | Tonnage | Longueur | Largeur | Capacité | Vitesse | Statut | ||
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Passagers | Véhicules | Remorques | ||||||||||
Pont-Aven | Cruise-ferry | 2004 | 40 859 UMS | 184,30 m | 30,90 m | 2 415 | 650 | 85 | 27 nœuds | En service | ||
Santoña | Ferry | 2022 | 40 500 UMS | 214,50 m | 27,80 m | 1 015 | 550 | 155 | 23 nœuds | En service | ||
Salamanca | Ferry | 2021 | 40 500 UMS | 214,50 m | 27,80 m | 1 015 | 550 | 155 | 22 nœuds | En service | ||
Galicia | Ferry | 2020 | 41 671 UMS | 214,50 m | 27,80 m | 1 015 | 550 | 155 | 22 nœuds | En service | ||
Saint-Malo | Ferry | 2024 | 30 000 UMS | 194,70 m | 27,80 m | 1 290 | 550 | 63 | 22 nœuds | Livré | ||
Armorique | Ferry | 2009 | 29 468 UMS | 168,30 m | 26,80 m | 1 500 | 470 | 65 | 23 nœuds | En service | ||
Mont St Michel | Ferry | 2002 | 35 891 UMS | 173,95 m | 28,50 m | 2 120 | 830 | 118 | 21 nœuds | En service | ||
Normandie | Ferry | 1992 | 27 541 UMS | 161,40 m | 26,60 m | 2 123 | 648 | 84 | 20,5 nœuds | En service | ||
Bretagne | Ferry | 1989 | 25 015 UMS | 151,20 m | 26 m | 2 056 | 367 | 39 | 21 nœuds | En service | ||
Barfleur | Ferry | 1992 | 1999 | 20 133 UMS | 157,65 m | 23,30 m | 1 212 | 550 | 75 | 19,5 nœuds | En service | |
Cotentin | Roulier | 2007 | 22 252 UMS | 167,00 m | 26,80 m | 213 | 216 | 120 | 23 nœuds | En service | ||
MN Pelican | Roulier | 1999 | 2016 | 12 076 UMS | 155,5 m | 22,70 m | 8 | 0 | 100 | 20 nœuds | Hors service | |
Condor Libération | NGV | 2010 | 2022 | 6 307 UMS | 102 m | 72,95 m | 850 | 195 | / | 39 noeuds | En service |