Brécy | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Centre-Val de Loire | ||||
Département | Cher | ||||
Arrondissement | Bourges | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Terres du Haut Berry | ||||
Maire Mandat |
Christian Ferrand 2020-2026 |
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Code postal | 18220 | ||||
Code commune | 18035 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
1 011 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 26 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 07′ 30″ nord, 2° 37′ 13″ est | ||||
Altitude | Min. 149 m Max. 229 m |
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Superficie | 39,63 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Bourges (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Germain-du-Puy | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Cher
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
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Brécy est une commune française située dans le département du Cher, en région Centre-Val de Loire.
La commune de Brécy se situe dans une plaine peu accidentée et assez continue. Elle est traversée par la route nationale 151, allant de Poitiers à Auxerre et par la route départementale 12 allant de La Chapelle-d'Angillon à Nevers. Elle est arrosée par la rivière Tripande, affluent de l'Ouatier, qui prend sa source dans les prés du Crot. Les terres peuvent se diviser en 1/10 de terres fortes et 9/10 de terres calcaires. Le sous-sol est calcaire.
Outre la culture des céréales, on peut noter la culture de pommiers et des élevages importants de volailles -entreprises Gangneron, Sitbon et Lyon. Brécy est couverte par plusieurs bois et forêts notamment la forêt domaniale des Abbayes.
La commune dépend du canton des Aix-d'Angillon ; en 2015, à la suite du redécoupage des cantons du département, elle fera partie du canton de Saint-Germain-du-Puy[1],[2].
Rians | Étréchy | |||
Sainte-Solange | N | Gron | ||
O Brécy E | ||||
S | ||||
Nohant-en-Goût | Farges-en-Septaine | Villabon |
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 765 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Farges-en-Septaine à 6 km à vol d'oiseau[5], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 756,5 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Au , Brécy est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bourges, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[10]. Cette aire, qui regroupe 111 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (82,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (77,6 %), forêts (16,9 %), zones agricoles hétérogènes (2,7 %), prairies (1,5 %), zones urbanisées (1,4 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Brécy est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[14]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[15].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[16]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 65,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 425 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 227 sont en aléa moyen ou fort, soit 53 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[17],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[14].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[18].
Si l'on consulte le numismatique, on constate que le bourg de Brécy (Breciacum) serait très ancien : découvertes de monnaies mérovingiennes sur lesquelles on lit particulièrement le mot BRECIACO. En 1155, on trouve la mention vicaria de Berciaco, en 1190 ecclesia de Berci, de 1187 à 1256 terra de Berciaco et en 1256 vigeria de Berciaco, en 1357 moulins molendinum de Bercy. Les mentions anciennes de Brécy indiquent donc que ce nom a subi une métathèse : il a existé sous les formes Berci ou Bercy dont le thème semble être Berciacus tiré du nom de famille gallo-romain BERCIUS.
Vers la fin de son règne Charles VII qui habitait presque constamment le Berry, résida plusieurs fois au Château de Brécy du Berry, notamment en 1460 comme l'attestent les ordonnances ou lettres patentes datées de ce lieu. La châtellenie de Brécy comprenait les paroisses de Sainte-Solange et Moulins sur lesquelles le seigneur avait justices haute, moyenne et basse, droits de châtellenie et sel à contrats. Le château a été rebâti au XVe siècle. Les fiefs de Billeron et de Villecomte en dépendaient. Francheville et la Girarderie se trouvent sur le territoire communal, à l'est, dans la direction d'Etréchy.
Les plus anciens seigneurs (ils s'en qualifiaient ainsi, notamment en l'an 1249) appartenaient à la maison de Nemours-Villebéon : Ursion/Orson II ou III de Villebéon-Nemours († 1242), fils ou petit-fils d'autre Ursion/Orson Ier ou II, Sr de Méréville (1165-1233), Chambellan de France, et petit-fils de Gautier, Sr de Villebéon (vers 1125-1205 ; issu de la famille Le Riche), chambellan de France, époux d'Aveline de Nemours[19]. Brécy entra en la Maison de Linières par le mariage de Guillaume IV († ap. 1289), seigneur de Linières, avec l'héritière Jeanne de Villebéon-Nemours († vers 1268/1275), fille d'Orson III, dame de Méréville, d'Aschères et Rougemeont en Beauce, et de Brécy en Berry.
Leur fils Jean III († 1338), Sr de Linières, posséda les mêmes terres, et ses descendants en ont joui longtemps après lui, dont les Beaujeu-Amplepuis (la fille héritière de Jean V de Linières († ap. 1432), Jacqueline de Lignières, épousant Edouard de Beaujeu-Amplepuis, petit-fils de Guichard VI de Beaujeu). La châtellenie passe ensuite dans la maison de Culan(t) en deux temps[20] :
Ladite terre et le château de Brécy furent achetés vers 1765 par Jean Charles Alexis Gauthier de Rougemont, échevin de Paris. Son fils aîné, Charles-Edme Gauthier de Brécy (1753-1836), lecteur des rois Louis XVIII et Charles X, auteur de plusieurs ouvrages dont des Mémoires, en prit le nom. Au XXe siècle le château a appartenu à la famille de Villers, aux barons de Segondat de Montesquieu puis aux Duranel de Valois. Il est actuellement la propriété de la famille Paszkiewicz.
Brécy a une histoire religieuse assez riche. En effet une tradition dit que le meurtrier de sainte Solange, patronne du Berry, aurait été un seigneur de Brécy. Par ailleurs, de 1614 à 1618, ce château a été un site huguenot où se tenaient des assemblées de prière, desservies par les pasteurs de Sancerre, messieurs Poissonet et Alard. À côté de Francheville, le domaine de la Girarderie a été une des propriétés en Berry aux XVe et XVIe siècles de la famille Girard dont le chef Jean Girard, sieur des Bergeries, échevin de Bourges, était mort lorsque sa veuve Guyonne de Cucharmois, protestante, se réfugia à Genève, en 1551 ou 1554, avec les plus jeunes de ses douze enfants. Plusieurs descendants de cette famille restés en France ont aussi embrassé la religion réformée, notamment Étienne Girard de Chaillou qui, à la Révocation de l'Édit de Nantes était pasteur de Corbigny dans la Nièvre. Il se retira ensuite en Angleterre avec sa femme Anne Chaudrat. Guyonne mourut à Genève en 1567, non sans avoir (1560) déshérité ceux de ses enfants qui n'avaient pas embrassé la religion réformée… Dispersée à Issoudun, dans toute la France, en Savoie, en Suisse, cette famille a eu une grande postérité et donna notamment des pasteurs, jurisconsultes et autres juristes à Genève et à Lausanne.
Vers 1616, Jean Chenu, Bailli de Brécy eut à faire le procès d'une bande de présumés sorciers des paroisses de Brécy et de Sainte-Solange qui se réunissait pour le sabbat au carroi Billeron (carrefour en langue berrichonne). Quatre d'entre eux furent condamnés à mort par le bailli de Brécy. Ayant fait appel au Parlement de Paris, ils firent le voyage dans une charrette entourée d'archers des prisons du château de Brécy à la Conciergerie de Paris. Un seul Guillaume Legeret fut exécuté, pendu malgré ses 74 ans en place de Grève ; les autres furent bannis du bailliage de Brécy et de la Prévôté et Vicomté de Paris « pour le temps et espace de 9 ans » et condamnés « en la somme de 600 livres tournois, …prises solidairement sur leurs biens par égale portion envers ledit sieur de Brécy, …leur a baillé le chemin pour prison ». Le seigneur haut justicier dans la justice duquel se jugeait le procès était Louis (III) de Culant, alors mineur, pour lequel agissait sa mère Claude de Gamaches de Jussy, veuve de Jean (III) de Culant, gentilhomme ordinaire de la Chambre du roi Henri III.
Bien avant, Francheville a été une commanderie importante pour les Templiers. Membre de la Commanderie de Jussy-le-Chaudrier, nous en trouvons la preuve dans deux chartes de 1288 qui faisaient partie des archives de la seigneurie d’Avor. Les Templiers étaient au nombre de sept, y compris le commandeur, frère Guy Buriaz, précepteur de la baillie de Francheville. Un seul - frère Emard de Leront - était qualifié de chevalier parce qu'il possédait ce titre avant son entrée dans l'ordre. Les autres se nommaient frères Pierre Balart, Robert Lemoyne, Pierre de Lodes, Le Gangneour et frère Simon Cornevin.
La commanderie de Francheville ne fut plus ensuite qu'un domaine considérable avec droits seigneuriaux, chapelle, cens et rentes. Dès le XVe siècle le logis seigneurial avait disparu.
Depuis le Moyen Âge, Brécy est une étape pour le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Les habitants, qui pourraient s'appeler les Bréciens ou Berciens, aiment le vocable Brécyliens en souvenir des chroniques journalistiques du football où l'Étoile Sportive de Brécy portait haut leurs couleurs…
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[25].
En 2021, la commune comptait 1 011 habitants[Note 2], en évolution de +6,2 % par rapport à 2015 (Cher : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Les armoiries de Brécy se blasonnent ainsi : D'argent à la croix ancrée alésée de gueules, cantonnée en chef de deux arbres de sinople fûtés de sable, au lion d'or brochant, au chef d'azur chargé d'épis de blé couchés à senestre et liés d'or. |