Buzet-sur-Baïse | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Lot-et-Garonne | ||||
Arrondissement | Nérac | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Albret Communauté | ||||
Maire Mandat |
Jean-Louis Molinié 2020-2026 |
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Code postal | 47160 | ||||
Code commune | 47043 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Buzéquais | ||||
Population municipale |
1 246 hab. (2022 ) | ||||
Densité | 59 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 15′ 32″ nord, 0° 18′ 00″ est | ||||
Altitude | Min. 22 m Max. 143 m |
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Superficie | 21,15 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Lavardac | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Lot-et-Garonne
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Liens | |||||
Site web | http://www.buzet-sur-baise.fr/public/ | ||||
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Buzet-sur-Baïse (Busèth en gascon) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de Lot-et-Garonne (région Nouvelle-Aquitaine).
Ses habitants sont appelés les Buzéquais[1].
La commune se situe sur la rive gauche de la Garonne à 4 kilomètres de la confluence de la Baïse avec le fleuve, au cœur de la moyenne Garonne, région géographique du bassin aquitain définie par le géographe Pierre Deffontaines.
La commune (2 115 hectares) s'étend sur trois terroirs : la terrasse (où se trouve le village), le coteau (qui surplombe la terrasse à l'ouest et qui est soit boisé, soit planté de vignes) et la "plaine" (la vallée inondable de la Baïse et de la Garonne), à l'est.
Buzet-sur-Baïse se situe au croisement de plusieurs micro-régions géographiques : la vallée de la Garonne, l'extrémité nord des collines de Gascogne et l'extrémité est de la forêt des Landes. Le terroir de la terrasse et du coteau est particulièrement propice à la culture de la vigne alors que les terres de la vallée sont occupées par des cultures de fruits et légumes et de céréales (maïs).
Les communes limitrophes sont Aiguillon, Ambrus, Damazan, Montgaillard-en-Albret, Saint-Léger, Saint-Pierre-de-Buzet, Thouars-sur-Garonne, Vianne et Xaintrailles.
Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 756 mm, avec 10,2 jours de précipitations en janvier et 6,6 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Nérac à 14 km à vol d'oiseau[6], est de 13,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 735,7 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Au , Buzet-sur-Baïse est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11] et hors attraction des villes[12],[13].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (87,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (31,4 %), cultures permanentes (24,6 %), zones agricoles hétérogènes (23,9 %), forêts (11,2 %), zones urbanisées (3,1 %), eaux continentales[Note 1] (2,3 %), prairies (1,9 %), mines, décharges et chantiers (1,5 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Buzet-sur-Baïse est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[15]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[16].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue à débordement lent de cours d'eau, notamment la Garonne, le Canal latéral à la Garonne et la Baïse. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1988, 1990, 1992, 1999, 2009, 2014, 2019 et 2021[17],[15].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines), des glissements de terrain et des tassements différentiels[18]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune[19].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[20]. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (91,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 2],[21].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1991, 2003, 2009 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2018[15].
La commune est en outre située en aval des barrages de Grandval dans le Cantal et de Sarrans en Aveyron, des ouvrages de classe A[Note 3]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[23].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Buzet-sur-Baïse est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[24].
Le sens du toponyme « Buzet » demeure assez obscur. Certains le rattachent au latin bucetum, désignant un pacage pour les bœufs, ou au latin buxum (bois ou buis). D'autres à l'occitan bosa (bouse) ou enfin à une dérivation d’un mot germanique désignant une gouttière, ou un petit canal (buse) ; c’est cette origine qui est privilégiée par J. Herbillon[25] pour le nom de Buzet sur la commune de Floreffe en Belgique wallonne.
Pour E. Nègre[26], le toponyme Buzet pourrait dériver d’un nom de personne germanique, Bositto. Mais pour le Buzet de Pont-à-celles (Belgique), J. Herbillon pense qu’il dérive de Bullitiacum, la propriété de Bullitius (un document de 980 mentionne le nom de Bulien).
En ce qui concerne Buzet-sur-Baïse, l’origine sylvestre et donc latine pourrait être la plus probable, compte tenu de l’implantation des premières occupations humaines de l’époque romaine puis médiévale. C'est d'ailleurs cette origine qui semblerait correspondre aux six hameaux de communes du Sud-Ouest portant le nom de Buzet. Par conséquent, si cette étymologie peut-être privilégiée toutes les hypothèses restent ouvertes[27].
Le site de Buzet a été occupé depuis la période préhistorique. À l’époque romaine des villae (exploitations agricoles) étaient réparties sur la terrasse.
Au Moyen Âge, un bourg s’est développé autour du château, sur l’éperon rocheux qui domine la vallée du ruisseau de Bénac et la vallée de la Baïse. Il y avait plusieurs châtelains (des co-seigneurs) qui possédaient chacun un bâtiment : pour l’un il reste la tour dans le parc du château actuel et pour l’autre un château à l’origine de type « gascon » qui correspond au corps de logis situé entre les deux tours du XVe siècle.
À la fin du Moyen Âge, il n’y avait plus qu’un seul seigneur qui a modernisé le château en lui ajoutant les deux tours puis une autre tour-escalier sur la façade sud et au XVIIIe siècle deux ailes aujourd’hui disparues. Ce sont les familles Flamarens, Beaumont puis Noailles qui jusqu’en 1929 ont occupé le château de Buzet (actuellement propriété de la Cave des Vignerons de Buzet).
Vraisemblablement à partir de la fin des guerres de religion, le petit hameau de vignerons situé au bord du ruisseau de Bénac (ruisseau de la Paix) s’est développé. Le bourg de Lagravère est progressivement devenu plus peuplé que le bourg du haut qui fut abandonné entre 1830 et 1860. Les châtelains ont d’ailleurs racheté toutes les maisons qui restaient ainsi que l’ancien hôtel de ville et l’église paroissiale pour créer un superbe parc paysager.
Les Buzéquais ont développé Lagravère en y bâtissant un nouvel hôtel de ville (1838), un presbytère (1858) et une église (terminée en 1858 et consacrée en 1862). C’est donc un village-rue aux maisons assez simples datant pour la plupart du XIXe siècle. Le creusement du canal latéral à la Garonne (inauguré en 1856) a quelque peu modifié le paysage de Buzet mais a surtout permis le développement des activités commerciales déjà importantes grâce à la Baïse.
L’activité principale a toujours été l’agriculture et en particulier la viticulture ce dont attestent les documents d’archives ainsi que la carte de Belleyme (fin du XVIIIe siècle). Il y avait également une intense activité de minoterie dans les différents moulins du ruisseau de Bénac mais surtout dans l’imposant moulin de la Baïse (qui appartenait à l’origine aux comtes de Flamarens). Au lendemain de la guerre de 1914-1918, il fut transformé en usine de crayons par des industriels belges (usine « Franbel ») et cette activité fit connaître Buzet dans toute la France durant l’entre-deux-guerres et jusque dans les années cinquante. Au début des années 1960, l’activité cessa et le bâtiment fut transformé en cellulose qui n’entra jamais en production. Depuis le site est à l'arrêt mais on y a maintenu une production d’électricité. Il existe quelques jolis manoirs sur le territoire de la commune comme celui du Genthieu, sur la route de Damazan ou de Gache sur le coteau. Mais la puissance et la richesse des seigneurs de Buzet a, jusqu’au XXe siècle, écarté toute concurrence ! Buzet est désormais connu dans le monde entier grâce à la Cave des Vignerons qui a vu le jour dans les années cinquante par la volonté d’une poignée de viticulteurs ayant voulu s’affranchir de la tutelle des négociants. C’est une réussite autant qualitative que commerciale, au-delà des espérances de ses créateurs.
Buzet est devenue Buzet-sur-Baïse par décret du président de la République du 12 décembre 1921[28] malgré un premier refus, le conseil municipal, qui avait entamé la procédure au mois d'août, a obtenu gain de cause. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, Buzet possède une usine de renommée nationale : la fabrique de crayons FRANBEL et on veut éviter que des commandes ou des courriers importants aboutissent à 140 km de leur destination (à Buzet en Haute-Garonne qui ne devient Buzet-sur-Tarn qu'en juin 1958).
Comme vient de l'établir Jean-Pierre Koscielniak (dans son étude Les barbelés oubliés... Le camp de Buzet-sur-Baïse, Le Passage, MRLG, 2015), un camp, dénommé Centre de séjour surveillé pour indésirables, fut érigé en bordure du canal de à . Il accueille des "prohitlériens", des défaitistes, des pacifistes mais surtout des communistes visés par le décret Daladier de . Parmi eux, d'anciens et futurs députés mais aussi le maire de Malakoff (Léon Piginnier), celui de Vitry-sur-Seine (Charles Rigaud) et plusieurs conseillers municipaux de Meaux. Les conditions de vie sont spartiates. À la fermeture de la structure, les internés sont évacués en Haute-Vienne (camp de Saint-Germain-les-Belles). Le 22 juin 1944, les SS du régiment Deutschland stationnés à Aiguillon (Lot-et-Garonne) et qui avait un cantonnement au château de Buzet exécutaient six patriotes, comme le rapporte Jacques Brissaud dans son ouvrage Crimes de Guerre en Agenais[29]. Les SS ont également tué cinq autres personnes entre le et le . En avril, ils avaient arrêté trois membres d'une famille d'agriculteurs et leur employé, soupçonnés d'aider la résistance ; le fils fut tué en tentant de s'échapper (il a sauté dans la Garonne lors du transfert et fut mitraillé puis retrouvé noyé) et les trois autres disparurent en déportation[29].
Blason | Palé et contre-palé d'or et de gueules de six pièces[30]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Le blason de Buzet a été réalisé à la suite de la campagne d'enregistrement des armoiries consécutive à l'édit royal du . Le les consuls de Buzet ont répondu à la sénéchaussée de Condom qu'il n'y avait que le seigneur qui avait des armoiries, "la communauté n'en a jamais eu ni n'en prétend avoir"[31]. Mais elle va être contrainte d'en adopter : l'année suivante, les armoiries de Buzet figurent dans l'armorial général d'Hozier (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1114668/f169.image). Comme 934 villes et 2 171 villages de France (mais seulement quelques villes et villages en Guyenne), Buzet a dû s'acquitter de ce nouvel impôt sur les armoiries[32].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[36].
En 2022, la commune comptait 1 246 habitants[Note 4], en évolution de −3,93 % par rapport à 2016 (Lot-et-Garonne : −0,18 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
L’activité est dynamisée par la Cave des Vignerons de Buzet mais aussi le tourisme fluvial (Aquitaine Navigation), la transformation des semences de betteraves (KWS) et la tonnellerie (Tonnellerie Saint-Martin).