Naissance | |
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Décès | |
Nationalités | |
Activité | |
Père |
Peter Ivanovski (d) |
Mère |
Pauline Leonharda Podoska (d) |
Conjoint |
Prince Nikolaus de Sayn-Wittgenstein-Ludwigsburg-Berleburg (d) |
Enfant |
Jeanne Élisabeth Carolyne de Sayn-Wittgenstein, née Iwanowska, est une princesse russo-polonaise, née le et morte le [1] à Rome.
Elle fut la compagne de Franz Liszt de 1847 à 1861.
Karolina Elżbieta Iwanowska naît le . Elle vit au château de Woronińce, aujourd'hui Voronivtsi (Воронівці), en Ukraine, entre Kiev et Odessa, alors province de l'Empire russe.
En 1836, obéissant à son père, elle épouse le prince Nikolaus zu Sayn-Wittgenstein. Leur fille, la princesse Marie, naît le .
En février 1847, elle rencontre Franz Liszt, alors en tournée à Kiev[2]. En septembre de la même année, Liszt cesse son activité de pianiste virtuose pour se consacrer à la composition.
Le grand-duc de Saxe-Weimar-Eisenach offrant à Liszt le poste de maître de chapelle en « service extraordinaire », la princesse quitte la Russie avec sa fille et le rejoint à Weimar en . Ils y vivent douze ans à l'Altenburg. Ils accroissent le rayonnement musical de la ville en invitant de nombreux musiciens, dont plusieurs fois Berlioz, qui entretient avec la princesse une correspondance de 1852 à 1867. Elle l'encourage notamment à écrire Les Troyens, qu'il lui dédie, ainsi qu'à Virgile (Divo Virgilio). Auparavant, Liszt lui avait déjà dédié la partition de son poème symphonique Les Préludes.
Associé aux nombreuses déceptions de Liszt à Weimar, le scandale entraîné par le fait que le compositeur vit avec une femme mariée les pousse à quitter cette ville.
En 1860, elle se rend à Rome pour obtenir l'annulation de son mariage. Après deux audiences pontificales, elle reçoit l'autorisation d'épouser Liszt. La cérémonie est fixée à Rome (église San Carlo al Corso) pour le , jour des cinquante ans de Liszt. Mais la veille, la cérémonie est annulée[3]. Liszt commence ce qu'il appellera plus tard sa « vie trifurquée » : il séjourne à Rome, à Budapest, puis aussi à Bayreuth sans cesser de faire de longs séjours à Weimar, au premier étage d’une maison où le grand-duc lui avait fait aménager quatre pièces : la Hofgärtnerei;.
La princesse, recluse dans son appartement de Rome (93 Piazza di Spagna, puis 89, via Babuino)[4], se consacre aux études théologiques. Elle meurt huit mois après Liszt et est enterrée au cimetière teutonique de Rome.