Chanteloup (Ille-et-Vilaine)

Chanteloup
Chanteloup (Ille-et-Vilaine)
Mairie de Chanteloup.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Ille-et-Vilaine
Arrondissement Redon
Intercommunalité Bretagne Porte de Loire Communauté
Maire
Mandat
Vincent Minier
2020-2026
Code postal 35150
Code commune 35054
Démographie
Gentilé Canteloupéen
Population
municipale
1 851 hab. (2021 en évolution de +0,33 % par rapport à 2015)
Densité 106 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 58′ 00″ nord, 1° 36′ 51″ ouest
Altitude 60 m
Min. 38 m
Max. 109 m
Superficie 17,53 km2
Type Bourg rural
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Rennes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bain-de-Bretagne
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Chanteloup
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Chanteloup
Géolocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine
Voir sur la carte topographique d'Ille-et-Vilaine
Chanteloup
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
Voir sur la carte administrative de Bretagne (région administrative)
Chanteloup
Liens
Site web www.chanteloup35.fr

Chanteloup est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine, en région Bretagne.

Géographie

[modifier | modifier le code]
Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Carte avec les communes environnantes
Communes limitrophes de Chanteloup
Orgères Bourgbarré Corps-Nuds
Laillé Chanteloup Brie
Crevin Le Petit-Fougeray Saulnières

Le bois de Pouez de 355,73 hectares se trouve à l'ouest de la commune.

Description

[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Sud Est », avec des étés relativement chauds et ensoleillés[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 769 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 6,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande à 13 km à vol d'oiseau[4], est de 12,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 691,0 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Au , Chanteloup est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rennes, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[9]. Cette aire, qui regroupe 183 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[10],[11].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (79,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (40,4 %), zones agricoles hétérogènes (24,8 %), forêts (17,9 %), prairies (12,7 %), zones urbanisées (3,6 %), eaux continentales[Note 2] (0,6 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le nom de la localité est attesté sous les formes Ecclesia de Cantu luppi en 1347, ecclesia de Cantu lupi en 1516[13].

Selon une tradition qui reste incertaine le nom proviendrait du fait qu'à une date indéterminée du haut Moyen Âge des loups affamés se seraient introduits dans l'église et auraient fait sonner les cloches[14].

Plan de la butte du Chalonge (ancienne motte féodale).

La première mention de la paroisse, sous le nom Cantuluppi, date de 1347.

Une motte féodale, entourée de douves et une grande cour en forme de fer à cheval encerclée par un fossé et un talus, se trouvent au lieu-dit « butte du Chalonge »[15].

Temps modernes

[modifier | modifier le code]

Des épidémies de peste sont survenues en 1640 et 1719.

L'église paroissiale actuelle a été construite en 1750.

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Chanteloup en 1778 :

« Chanteloup ; au bas d'un coteau ; à 3 lieues ½ au Sud-Sud-Est de Rennes, son évêché, sa subdélégation et le siège où ressortit sa haute justice. On y compte 1 200 communiants[Note 3]. La cure est à l'alternative. Son territoire, arrosé des eaux de la rivière d'Izé, qui le traverse, est fertile et abondant en grains, foin et fruits. Ses maisons nobles sont : Beauvais, la Ville-Thebert et Beau-Chêne[16] »

Le XIXe siècle

[modifier | modifier le code]

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Chanteloup en 1843 :

« Chanteloup (ecclesia de sancta lupi, sous l'invocation de saint Martin) ; commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom, aujourd'hui succursale. (...) Principaux villages : Grée et Haute-Grée de Pouez, la Croix des Sept-Fours, le Cormier, les Landelles, la Cornillère, les Cruaux, le Frèche, la Tremblais, la Regère, Maison-de-Riffray, Caran, Bourg-du-Petit-Fougeray, la Sauvagère, le Haut et le Bas-Val, la Basse et Haute-Chauvière, le Pouez. Superficie totale 2 648 hectares 89 ares 06 centiares, dont (...) terres labourables 1 226 ha, prés et pâturages 305 ha, bois 309 ha, vergers et jardins 56 ha, mares et canaux 47 ha, landes et incultes 588 ha (...). Moulins : 3 (du Rocher, du Bois-Marchais, du Morihan, à vent). Cette commune est traversée de l'est au nord et limitée dans une faible partie nord [faux, dans une faible partie Est] par la rivière d'Ize. Le château de Chanteloup est la principale habitation de cette commune. Il y a foire le premier mardi de septembre ; le lendemain si ce mardi est le premier du mois, à cause de la foire de Rennes. Le Petit-Fougeray, section de cette commune, a été érigé desservance en 1831. Géologie : schiste argileux. On parle le français [en fait le gallo][17]. »

Le XXe siècle

[modifier | modifier le code]

La Belle Époque

[modifier | modifier le code]

Une ligne de tramway des TIV (Transports d'Ille-et-Vilaine) allant de Rennes au Grand-Fougeray en passant par Chartres, Noyal-sur-Seiche, Pont-Péan, Orgères, Chanteloup, Le Sel, Saulnières, Pancé, Bain et La Dominelais fut construite à partir de 1909[18] ; mise en service en 1910, la ligne était longue de 64 km ; elle ferma en 1937 ; les tramways y circulaient à environ 25 km/h[19].

La Première Guerre mondiale

[modifier | modifier le code]
Le monument aux morts de Chanteloup.

Le monument aux morts de Chanteloup porte les noms de 31 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; la plupart sont décédés sur le sol français, à l'exception d'Aristide Pairain, soldat au 176e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi en 1916 en Grèce dans le cadre de l'expédition de Salonique[20].

L'Entre-deux-guerres

[modifier | modifier le code]

Le Petit-Fougeray, qui dépendait jusque-là de Chanteloup, est devenu une commune indépendante en 1936.

La Seconde Guerre mondiale

[modifier | modifier le code]

Le monument aux morts de Chanteloup porte les noms de 3 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles Lucien Fraleux, sous-officier au 270e régiment d'infanterie, décédé le à Bruges (Belgique)[20].

Politique et administration

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1971 mars 1989 Pierre de Saint-Hénis   Ancien dirigeant d'une société de transports
mars 1989 mars 2008 Rémi Bignon UDF Agriculteur retraité
mars 2008 mars 2014 Patrick Thélohan DVG Cadre France Télécom
mars 2014 En cours Vincent Minier[21] LREM Consultant, Président de la Communauté de communes
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23].

En 2021, la commune comptait 1 851 habitants[Note 4], en évolution de +0,33 % par rapport à 2015 (Ille-et-Vilaine : +5,32 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 1931 4561 4611 5251 5541 5101 5101 6621 602
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 5231 5381 5221 4331 5711 5421 5711 5761 537
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 4911 4341 4461 2391 2601 264838775800
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
7607728239399431 1091 4381 5161 788
2018 2021 - - - - - - -
1 8001 851-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture et patrimoine

[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]
  • Église paroissiale Saint-Martin (elle date des XIe, XVIIe et XVIIIe siècles)[26].
  • Le bois de Pouez, avec ses belles promenades le long des chemins de randonnées traversant la forêt.

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]
  • Bélom, auteur de bandes dessinées françaises.

Sur les autres projets Wikimedia :

  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  3. Personnes en âge de communier.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Chanteloup et Saint-Jacques-de-la-Lande », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Rennes-Saint-Jacques » (commune de Saint-Jacques-de-la-Lande) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Rennes-Saint-Jacques » (commune de Saint-Jacques-de-la-Lande) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
  9. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Chanteloup ».
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Rennes », sur insee.fr (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. « Etymologie et Histoire de Chanteloup », infobretagne (consulté le ).
  14. « Etymologie et Histoire de Chanteloup », infobretagne (consulté le ).
  15. Varia, « La Motte du Chalonge », Bulletin de la Société archéologique d'Ille-et-Vilaine,‎ , pages 300-304 (lire en ligne, consulté le ).
  16. Jean-Baptiste Ogée, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", 1778, consultable https://archive.org/stream/dictionnairehist01og#page/184/mode/2up
  17. A. Marteville et P. Varin, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, t. 1, Nantes, Vatar Fils Aîné, (lire en ligne), page 163.
  18. « Tramway de Rennes au Grand-Fougeray », La Dépêche bretonne,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. « TIV Rennes Le-Grand-Fougeray », sur e-monsite.com (consulté le ).
  20. a et b « Chanteloup. Monument aux Morts (Relevé n° 32903) », sur MémorialGenWeb, (consulté le ).
  21. « Vincent Minier entouré de cinq adjoints pour diriger la commune », Ouest-France, 2 avril 2014.
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. « http://inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/dossier/eglise-paroissiale-saint-martin-chanteloup/da4eba80-bf28-494d-8386-0dd5785f0f37 ».
  • Registre historique de la paroisse de Chanteloup... livre de paroisse... table BMS 1600 à 1823. (Archives I&V - Cote 1 J 713.)
  • Seigneurie de Chanteloup (1450 - 1787), baronnie de Poligné (bailliage de Fougeray). (Archives I&V - Cote 1 J 557-558.)

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Thomas Cassigneul, Paroisse et communauté dans le pays de Rennes. La vie religieuse à Chanteloup aux XVIIe et XVIIIe siècles (1613-1791), 2003, (Archives d'I&V - Mémoire 2 J 847).

Liens externes

[modifier | modifier le code]