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Charles Eugène Barrois |
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Université de Lille Service géologique national (d) |
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Société géologique du Nord () Académie des sciences () Académie américaine des sciences () Royal Society () Académie américaine des arts et des sciences () Royal Society of Edinburgh () Société géologique et minéralogique de Bretagne (d) () Académie pontificale des sciences () Académie des sciences de Russie Académie bavaroise des sciences Académie des sciences de l'URSS (en) Académie des sciences de Göttingen Académie royale des sciences exactes, physiques et naturelles Académie des sciences de Saint-Pétersbourg Société géologique de France |
Maître | |
Distinctions | Liste détaillée |
Charles Barrois, né le à Lille et mort le à Sainte-Geneviève-en-Caux, est un géologue français, professeur à l'Université de Lille. Il est issu d'une famille de grands industriels du Nord de la France.
Charles Barrois étudie la géologie dans sa ville natale avec le professeur Jules Gosselet. Ses premiers travaux détaillés, Recherches sur le terrain Crétacé supérieur de l'Angleterre et de l'Irlande, paraissent dans les Mémoires de la société géologique du Nord en 1876. Les régions géologiques du groupe crayeux (en) de Grande-Bretagne y sont pour la première fois situées avec précision. Ces résultats sont la base de travaux postérieurs qui confirment les principales caractéristiques mises en évidence par Charles Barrois. En 1876, il collabore au levé géologique de France et en 1878 il est nommé maître de conférences en géologie à l'Université de Lille. Il succède en 1902 à Jules Gosselet comme professeur sur la chaire de géologie qu'il occupe jusqu’à sa retraite en 1927[1].
Dans d'autres mémoires, entre autres sur les roches du Crétacé des Ardennes et du bassin d'Oviedo en Espagne, les calcaires d'Erbray du Dévonien, les roches Paléozoïque de Grande-Bretagne et du nord de l'Espagne et les roches granitiques et métamorphiques des Îles britanniques, Charles Barrois montre qu'il est un pétrologue accompli autant qu'un paléontologue et géologue de terrain.
Maîtrisant plusieurs langues et bénéficiant d'une aisance matérielle par le biais de sa famille, il effectue plusieurs séjours à l'étranger dans des universités en Grande-Bretagne, États-Unis et Allemagne.
Pionnier de la géologie du Massif armoricain[2], il va associer l'activité géologique de la Faculté lilloise à l'exploitation du bassin houiller du Nord et du Pas-de-Calais. Il est président de la Société géologique du Nord à six reprises. Ses élèves Louis Dollé, André Duparque et Pierre Pruvost ainsi que Paul Bertrand et Henri Douxami poursuivront ses travaux[3].
Le , il est nommé conservateur des collections géologiques du Musée d'histoire naturelle de Lille[4]. Il est à l'origine de la création du Musée Houiller de Lille, inauguré en 1907, mettant en valeur les collections de paléobotanique du musée[5].
Il est inhumé au Cimetière de l'Est à Lille.
Sa renommée s'étend en dehors du territoire français, il commence à être reconnu en Grande-Bretagne avant de l'être en France. En 1881, il est récompensé par la médaille Bigsby et en 1901 par la médaille Wollaston. Il devient membre de l'Académie des sciences en 1904. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur en 1888 puis commandeur en 1923. Son frère est le zoologiste Jules Henri Barrois (1852-1943).
En 1931, la Compagnie des mines d'Aniche met en service la fosse Barrois à Pecquencourt, qui, après la nationalisation, est devenue un des sièges de concentration les plus modernes du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais. L'église Saint-Charles de Montigny-en-Ostrevent, construite par la Compagnie des mines d'Aniche, est consacrée en son honneur à son saint patron.
Un restaurant universitaire de l'Université Lille 1 à Villeneuve-d'Ascq porte son nom ainsi que l'ancienne carrière Barrois située entre les villes de L'Hôpital (Moselle) et Freyming-Merlebach.
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