Charles Konan Banny | |
Fonctions | |
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Premier ministre de Côte d'Ivoire | |
– (1 an et 4 mois) |
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Président | Laurent Gbagbo |
Gouvernement | Banny I et II |
Prédécesseur | Seydou Diarra |
Successeur | Guillaume Soro |
Ministre de l'Économie, de l'Industrie et des Finances | |
– (1 an et 4 mois) |
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Président | Laurent Gbagbo |
Premier ministre | Lui-même |
Gouvernement | Banny I et II |
Prédécesseur | Bohoun Bouabré |
Successeur | Charles Koffi Diby |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Divo (Côte d'Ivoire) |
Date de décès | (à 78 ans) |
Lieu de décès | Neuilly-sur-Seine (France) |
Nature du décès | Covid-19 |
Nationalité | Ivoirienne |
Parti politique | PDCI |
Fratrie | Jean Konan Banny |
Profession | Économiste |
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Premiers ministres de Côte d'Ivoire | |
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Charles Konan Banny, né le à Divo (Côte d'Ivoire) et mort le à Neuilly-sur-Seine (France), est un économiste et un homme d'État ivoirien. Il est notamment Premier ministre de 2005 à 2007.
Né le à Divo, Charles est membre de la famille Banny dont il est le fils de François Konan Banny Sr, frère cadet de l’intendant général François Konan Banny Jr, frère cadet de Jean Konan Banny, demi-frère de l'ex-conseiller spécial de la primature Firmin Brou.
En 1968, il sort diplômé de l'École supérieure des sciences économiques et commerciales (ESSEC)[1].
Il commence sa carrière en 1969 et obtient le poste de chargé de mission à la Caisse de stabilisation et de soutien des prix des productions agricoles en Côte d'Ivoire (Caistab), un fonds de solidarité et de soutien dans le domaine agricole ivoirien. En 1970, Konan Banny rejoint l'Organisation inter-africaine du café (OIAC), dont il devient secrétaire général adjoint, puis secrétaire général.
En 1976, il commence une carrière de banquier avec son entrée à la BCEAO. Une décennie plus tard, il devient directeur national de la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) pour la Côte d'Ivoire[1].
Gouverneur par intérim de la BCEAO de 1990 à 1993 (son prédécesseur était Alassane Ouattara, Premier ministre sous le dernier mandat du président Félix Houphouët-Boigny), il en est gouverneur en titre du à 2005.
Il aurait créé en , sans y avoir été autorisé ni par le Conseil des ministres de l'UEMOA, ni par la Conférence des chefs d'État, le Fonds d'actions communautaires de l'Union monétaire ouest-africaine (FAC-UEMOA), doté d'un budget de 40 milliards de francs CFA - c'est du moins la critique qui a été formulée contre lui, à la conférence extraordinaire des chefs d'État de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) tenue à Niamey le , par le président de la République du Sénégal. Afin d'y voir plus clair, les chefs des États membres de la BCEAO demandent un audit, lequel révélera un déficit estimé à plusieurs milliards de francs CFA[2][réf. à confirmer].
Il est nommé Premier ministre ivoirien le , en pleine crise politico-militaire.
Dans la nuit du 19 au , des déchets toxiques sont déversés en Côte d'Ivoire. Charles Konan Banny présente alors sa démission et celle de son gouvernement au président Laurent Gbagbo, qui le reconduit immédiatement dans ses fonctions. Banny forme une nouvelle équipe ministérielle le .
Il quitte la tête du gouvernement le [3].
Dans le sillage de la crise ivoirienne de 2010-2011 ayant opposé Laurent Gbagbo à Alassane Ouattara, Charles Konan Banny est président de la Commission pour le dialogue, la vérité et la réconciliation (CDVR) de septembre 2011 à décembre 2014.
Charles Konan Banny dépose sa candidature à l’élection présidentielle de 2015 pour la Coalition nationale pour le changement (dissident PDCI). Mais il se retire avant le premier tour, dénonçant comme la quasi-totalité de l’opposition une « mascarade électorale »[4]. Son retrait intervenant après la validation de sa candidature par le Conseil constitutionnel, il figure cependant sur les bulletins de vote et obtient 0,3 % des suffrages exprimés, Alassane Ouattara étant réélu avec 83,7 %[5].
Infecté par le SARS-CoV-2 (Covid-19) à Abidjan, Charles Konan Banny est évacué vers la France le . Il meurt à l'hôpital américain de Neuilly le 10 septembre suivant, à 78 ans[6],[7].
En 2023, le stade de Yamoussoukro est baptisé du nom de Charles Konan Banny[8].