Charles Simic s'est fait connaitre comme un poète minimaliste écrivant des poèmes laconiques, énigmatiques semblables aux haïkus bouddhistes japonais. En dehors de la poésie il a écrit divers essais touchant divers sujets comme le jazz, la philosophie, l'esthétique. Enfin il a diffusé la poésie yougoslave en traduisant les poètes de son pays d'origine. Il a écrit de nombreux articles dans des revues prestigieuses telles que la New York Review of Books, le New Yorker, la Harvard Review(en), la The Georgia Review(en).
Charles Simic est le fils de George et Hélène (Matijevic) Simic. De 1938 à 1954, Charles Simic vit en Yougoslavie, traversant dès son enfance les tragédies de son pays. Il a trois ans quand la Luftwaffe bombarde Belgrade. Le quand commence l'opération Châtiment, une bombe allemande détruit un immeuble à proximité de la maison de sa famille, tuant plusieurs de ses connaissances. Son père, un ingénieur, est arrêté par la Gestapo pour travailler en Allemagne, il s'évade et rejoint sa famille. En 1944, l'aviation des Alliés bombarde les fortifications nazies de Belgrade. À la fin de la guerre, la Yougoslavie est déchirée par une guerre civile entre royalistes, communistes, fascistes et sympathisants nazis. Puis il assiste à l'occupation de son pays en ruine par l'armée soviétique. Malgré les horreurs de la guerre, Charles Simic se passionne pour la littérature, notamment pour des auteurs tels que Dickens, Zola, Dostoïevski, la nuit il écoute à la radio Duke Ellington, Count Basie, Billie Holiday et d'autres jazzmen. Son père, redoutant le stalinisme emmène sa famille à Trieste, puis en France, pour enfin s'installer aux États-Unis le pour vivre dans un premier temps à New-York. Charles Simic entreprend ses études secondaires dans un établissement du Queens, puis son père ayant obtenu un emploi à Chicago, la famille s'établit à Oak Park dans la banlieue de Chicago[3],[4],[5],[6],[7],[8].
En août 1958, Charles Simic quitte Chicago pour New York. Il y mène une vie précaire, il vend des chemises pour gagner sa vie. La nuit il fréquente les boites de jazz de l'avant-garde. Grace aux conseils d'un libraire il découvre la Littérature latino-américaine et lit des auteurs comme Pablo Neruda ou Jorge Luis Borges qui vont l'inspirer, notamment en intégrant des éléments folkloriques, mystiques et érotiques[9].
À la suite d'une séparation douloureuse, il s'engage dans l'armée de 1961 à 1963. Il a ses quartiers successivement en Allemagne puis en France. Après deux années, il est démobilisé, et s'installe à New York avec Helen Dubin, qui deviendra son épouse en 1965. Charles Simic reprend ses études universitaires. Il est accepté à l'université de New York où il obtiendra son Baccalauréat universitaire (licence) en 1966, avec une spécialité en littérature russe[9].
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