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Nom de naissance |
Claude Jacques Roger Berge |
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Formation |
Université de Paris (jusqu'en ) École des Roches |
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Père | |
Parentèle |
René Berge (d) (grand-père paternel) Antoinette Faure (d) (grand-mère paternelle) Félix Faure (arrière-grand-père) |
A travaillé pour |
Université de Paris (- International Computing Centre (en) (- Université de Paris (- Université de Princeton (- Centre national de la recherche scientifique (- |
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Membre de | |
Directeur de thèse | |
Distinctions |
Lemme de Berge, Berge equilibrium (d), Berge knot (d), formule de Tutte-Berge, Berge conjecture (d) |
Claude Berge, né le à Paris et mort dans cette même ville le , est un mathématicien et artiste français.
Mathématicien, il contribue notamment au développement de la théorie des graphes et de l'analyse combinatoire, et crée la notion de graphe parfait. Artiste, il est membre fondateur de l'Oulipo, nouvelliste, sculpteur et collectionneur.
Claude Jacques Berge, né le , est le fils du psychanalyste et écrivain André Berge et l'arrière-petit-fils du président Félix Faure[1],[2]. Il a 2 enfants : Delphine Berge Chofflet et Vincent Berge.
Il suit ses études à l'École des Roches à Verneuil-sur-Avre, puis à la Faculté des sciences de Paris et devient docteur en sciences mathématiques[2].
Chercheur au Centre national de la recherche scientifique en 1952, il y devient directeur de recherches. Il enseigne comme professeur en 1956 à l'université de Princeton aux États-Unis, puis de 1957 à 1964 à l'Institut de statistique de l'université de Paris. À partir de 1965, il est directeur à Rome du Centre international de calcul[2]. Il dirige pendant 25 ans le laboratoire combinatoire du CNRS. Il enseigne aussi en Inde, aux Philippines, à Pékin, à Bombay, au Canada[3].
Sur le plan mathématique, Claude Berge est un des créateurs de la théorie des graphes telle que nous la connaissons actuellement, notamment grâce à son livre Théorie des graphes et ses applications publié en 1958. Il introduit la notion de « graphes parfaits », et pose une conjecture qui ne sera démontrée que plus tard, et qui a donné lieu au théorème des graphes parfaits ou « Berge graphs ». Il est également l'auteur d'ouvrages majeurs en topologie et en analyse combinatoire, qui seront plus tard traduits en anglais et restent actuellement des références incontournables en ces matières. Son directeur de thèse était André Lichnérowicz.
En 1993 le prix Euler lui est décerné – conjointement avec le Professeur R.L. Graham – par l'Institute for Combinatorics.
Il est membre de la Société mathématique de France, de l'American Mathematics Society, de la société d'économétrie, de l'association française d'informatique et de recherche opérationnelle[2].
Sur le plan artistique, Claude Berge est membre fondateur de l'Oulipo en 1960[4], et il a proposé de même l'OuLiPoPo (Ouvroir de Littérature Policière Potentielle). Il est l'auteur d'ouvrages littéraires, notamment des nouvelles ou romans policiers comme Qui a tué le duc de Densmore ? qu'il écrit, où tout est construit selon le fait que le coupable peut être déterminé de façon unique par un théorème algébrique du mathématicien Elias M. Hagos[5].
Il est aussi sculpteur et collectionneur d'arts, notamment d'art asmat de Nouvelle-Guinée[4]. Enfin, il est l'inventeur de divers jeux de plateau, notamment une version du jeu de Hex.
Il meurt le dans le 10e arrondissement de Paris[6].
La bibliographie mathématique de Claude Berge comporte environ 130 publications[7].