Claude Durand

Claude Durand
Claude Durand, lors du Livre sur la Place à Nancy en 2011.
Fonction
Président-directeur général
Librairie Arthème Fayard
-
Biographie
Naissance
Décès
(à 76 ans)
Paris 13e
Sépulture
Nom de naissance
Claude Ernest DurandVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
L'empereur Claude
Le pape de l'édition[1]
Pseudonyme
François ThuretVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Période d'activité
Autres informations
Distinction
Œuvres principales
Vue de la sépulture.

Claude Durand, né le à Livry-Gargan et mort le [2],[3] à Paris[4], est un éditeur, traducteur d'anglais et espagnol en français[5] et écrivain français.

Claude Durand est le fils de Félix Durand et de Suzanne Thuret. Époux de la traductrice Carmen Perea (1937-2016)[6], il a deux fils, Jean-Marc et Frédéric[7].

Claude Durand entre dans la vie active à quatorze ans et devient instituteur à dix-neuf ans, après un passage par l'École normale d'instituteurs de Versailles[7] ; il exerce un temps cette profession, faisant écrire à chaque élève un roman pendant l'année scolaire. Il milite dans sa jeunesse pour Pierre Mendès-France et à la Ligue des droits de l'homme[8]. Après avoir envoyé un manuscrit, il entre en 1958 comme lecteur aux éditions du Seuil. En 1965, il devient éditeur à la direction de la collection « Écrire »[9]. Il crée ensuite la collection « Combats »[10] publiant des auteurs de gauche d'Amérique latine et des pays de l'Est. En 1967, il découvre Gabriel García Márquez avec Cent ans de solitude, dont il réalise une traduction en compagnie de sa femme Carmen, et en 1973 sort L'Archipel du Goulag d'Alexandre Soljenitsyne. En 1978, il accède au poste de directeur général des éditions Grasset qu'il quitte bientôt pour les éditions Fayard[11] en 1980. Il prend sa retraite d'éditeur en 2009[12].

Claude Durand n'a écrit qu'un seul livre durant sa carrière d'éditeur, La Nuit zoologique, qui a cependant obtenu le Prix Médicis en 1979. En 2010, il publie une fiction, J'aurais voulu être éditeur, sous un pseudonyme qu'il dénonce paradoxalement dès la quatrième de couverture et poursuit une carrière d'écrivain. Par ailleurs, il tient à partir de 2010 un bloc-note mensuel dans le magazine international de langue française La Revue.

Claude Durand a traduit en français des œuvres de Gabriel García Márquez, Isabel Allende, Jorge Semprún, Alan Sillitoe, ainsi que d'autres auteurs hispanophones ou anglophones.

Comme autres livres polémiques, il publia Une jeunesse française et La Face cachée du Monde de Pierre Péan ou La Bible des Peuples, attaqué par des éditeurs religieux. Il a également publié Serge Klarsfeld, et Renaud Camus au nom de la liberté d'expression. Certains livres font régulièrement l'objet de campagnes de dénigrement médiatiques ; à cela, il répond : « un des fléaux de la vie intellectuelle de ce pays, c'est que lorsqu'on est à court d'arguments contre quelqu'un et qu'on veut néanmoins l'exécuter, on a tout de suite recours à la bombe atomique : on l'accuse d'être antisémite, raciste, pédophile, quand ce n'est pas les trois à la fois »[8].

Il a accompagné des centaines d'auteurs au cours de sa carrière, dont Hélène Carrère d'Encausse, Élisabeth Badinter, Jean Delumeau, Régis Debray, Max Gallo, Régine Desforges, Frédéric Vitoux, Jacques Attali, Jean Vautrin, Patrick Besson ou encore Michel Houellebecq et fait publier en France des ouvrages de personnalités politiques comme François Mitterrand, Alain Peyrefitte, Lech Wałęsa, Hillary Clinton, Shimon Pérès et Nelson Mandela. Il quitte son poste de PDG de Fayard en 2009[8].

En , il fait partie des dix-neuf signataires de « Touche pas à ma pute ! Le manifeste des 343 salauds » pour protester contre les sanctions qui pourraient toucher les clients des prostituées[13]. Il est candidat à l'Académie française[14] le 14 novembre 2013 au fauteuil de Félicien Marceau : il affronte Didier Van Cauwelaert et obtient 7, 9 et 8 voix aux trois tours contre 7 à chaque tour pour son concurrent (avec 26 votants, c'est donc une élection blanche).

Il est inhumé au cimetière de Montmartre (division 20).

Décorations

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Filmographie

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Notes et références

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Liens externes

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