Claude Testot-Ferry | |
Naissance | Arnay-le-Duc |
---|---|
Décès | (à 83 ans) Châtillon-sur-Seine |
Origine | Royaume de France |
Arme | Cavalerie |
Grade | Colonel de la Garde impériale Maréchal de camp à la Restauration |
Années de service | 1789 – 1826 |
Commandement | Dragons de la Garde impériale, 1er régiment des éclaireurs de la Garde impériale |
Conflits | Guerres de la Révolution Guerres napoléoniennes |
Faits d'armes | Bataille de Hanau Bataille de Craonne |
Distinctions | Commandeur de la Légion d'honneur Chevalier de Saint-Louis Décoré du Lys |
modifier |
Claude Testot-Ferry, né le à Arnay-le-Duc et mort le à Châtillon-sur-Seine (Côte-d'Or), est un colonel et baron de l'Empire, puis maréchal de camp français.
Selon les Annales d'Arnay-Le-Duc (de Paul-César Lavirotte, 1837), le général baron Claude Testot-Ferry serait issu de la famille Testot, d'origine bourguignonne (département de la Côte-d'Or), qui d'ancienne date, a fourni de sages et fermes magistrats et ecclésiastiques, ainsi que plusieurs officiers de l'Armée Royale. Cet auteur ajoute qu'au nom de Testot fut joint celui de Ferry en 1698.
À la mort de son grand-oncle et parrain, Jean-Claude Testot dit Testot-Ferry, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis et capitaine de grenadiers royaux, Claude Testot ajouta le nom « Ferry » au sien.
Jean Tulard écrit que Claude Testot-Ferry fut « un des meilleurs colonels de Napoléon[1] ».
En 1789, engagé volontaire au 10e régiment de chasseur à cheval avec lequel il se distingue à la bataille de Valmy en 1792, puis est muté à l'Armée d'Italie en 1795 avec laquelle il participe à la campagne d'Italie. En 1797, devient officier, sous-lieutenant, sous les ordres du général Masséna et fait partie jusqu'en 1800 de l'Armée du Rhin. En 1803, jeune lieutenant, il part en Russie avec le colonel Auguste François-Marie de Colbert-Chabanais pour une mission diplomatique.
Sur les recommandations de ce dernier avec lequel il se lie d'amitié, il devient capitaine, aide de camp du général Marmont, dont il suit la carrière jusqu'en Espagne, puis à nouveau lors de la Restauration. Les deux hommes deviennent des amis véritables et sont enterrés dans le même cimetière Saint-Vorles à Châtillon-sur-Seine.
En 1805, il s'illustre lors de la bataille de Reifling (Autriche) où il fait prisonnier un bataillon entier d'Autrichiens (450 soldats et 19 officiers). Il est nommé premier aide de camp de Marmont, lors de la Campagne de Dalmatie, et participe à la victoire française lors de la bataille de Castel-Nuovo en 1807, qui assure les possessions françaises avant la création des provinces Illyriennes. Le 3 mars 1808, ayant fortement impressionné l'Empereur lors de leur première rencontre, Claude Testot-Ferry est nommé par Napoléon Ier personnellement chef d'escadron, et part avec le 13e cuirassiers pour la campagne d'Espagne où il retrouve le général Auguste François-Marie de Colbert-Chabanais peu avant sa mort et s'illustre lors du célèbre siège de Saragosse.
En 1811, il est appelé par Napoléon Ier au régiment des dragons de la Garde impériale, les dragons de l'Impératrice, avec le grade de major. En 1813, il commande le 3e escadron de la Vieille Garde à la bataille de Leipzig, puis le 2e escadron lors de la bataille de Hanau où il reçoit 22 coups de sabre et de lance avant d'être miraculeusement secouru puis soigné à l'arrière. Il ressort de cette campagne colonel, puis colonel-major, et prend le commandement du 1er régiment des éclaireurs de la Garde impériale, avec lequel il fait toute la campagne de France en 1814. Titré Baron sur le champ de bataille de Craonne par l’Empereur, il est fait prisonnier à peine deux semaines plus tard par les cosaques lors de la bataille d'Arcis-sur-Aube. Il parvient à s'évader et rejoint son régiment à Sens. Pendant les Cent-Jours, le colonel Testot-Ferry est nommé à nouveau premier aide de camp du maréchal Marmont et en mars 1815 escorte jusqu'à la frontière le roi Louis XVIII exilé à Gand.
Suivant les traces de Marmont, en 1817 il participe à l'organisation de la Garde royale et est nommé par le roi, colonel au Corps royal d'État-major. En 1826, sous Charles X, il part à la retraite avec le grade de maréchal de camp (équivalent d'alors de général de division). Rejetant les intrigues politiques, le général baron Testot-Ferry s'est distingué sur les champs de bataille : gravement blessé à de nombreuses reprises, il est plusieurs fois remarqué par l'Empereur. Mais par-dessus tout, il est fidèle à tous ses serments, sous tous les régimes d'une des périodes les plus troubles de notre histoire. Un preux dont la devise était : « il vaut mieux mériter sans obtenir, qu'obtenir sans mériter ».
La bataille de Craonne reste comme un des plus grands faits d'armes de Testot-Ferry. En effet, le régiment qu'il commandait était chargé d'enlever les plateaux que couronnaient les batteries russes. Mais la cavalerie tout entière se retrouva mise en déroute par l'infanterie russe. Sauvant la situation, le colonel Testot-Ferry réorganisa ses troupes et chargea à nouveau sous les yeux du maréchal Ney, et ce fut sous les yeux de l'Empereur qu'il enleva les batteries russes. Napoléon Ier lui conféra le soir même le titre de baron sur le champ de bataille.
Le général baron Testot-Ferry est un des deux seuls officiers impériaux à avoir été pris en photo. En effet, vers la fin de sa vie à Châtillon-sur-Seine, le procédé inventé par Daguerre en 1835 est au point. Il existe donc un daguerréotype de Claude Testot-Ferry à l'âge de 70 ans environ.
Le dolman porté par Claude Testot-Ferry, alors colonel-major du 1er régiment des éclaireurs de la Garde impériale est conservé au musée de l'Armée au château de l'Empéri à Salon-de-Provence, dans la célèbre collection Raoul & Jean Brunon.
Claude Testot-Ferry]] fut confirmé baron héréditaire par ordre de primogéniture par lettres patentes du roi Louis XVIII du 27 janvier 1815, avec règlement d'armoiries : d'azur à la fasce d'or, accompagnée en chef d'une tête de profil, casquée du même, accostée de deux étoiles d'argent, et, en pointe, d'un lion passant d'or, armé et lampassé de gueules, tenant de la patte dextre une épée d'argent[2].
(Armes du colonel baron Testot-Ferry devenues armes familiales)
Il épousa en premières noces Eugénie-Thérèse Marchand-Dunoue (†1816) dont Louis-Justin qui suit, auteurs de la branche aînée des barons Testot-Ferry, puis en secondes noces en 1821, Joséphine Fabry, dont Henri-Bernard-Alfred, auteur de la branche cadette[2].
Branche aînée (du premier mariage) :
Branche cadette (du second mariage) :