Cet article concerne des agrumes de Papouasie. Pour le genre de mollusques céphalopodes éteint, voir Clymenia (zoologie).
Clymenia était un genre de Rutaceae tropicale qui n'a jamais été clairement démontré, monotypique avec l'unique espèce C. polyandra, il a été séparé de Citrus par Swingle (1939)[1] et par Tanaka (1954) sur la base de la morphologie des vésicules pulpaires. De nos jours, il est inclus dans Citrus[2] (ou dans Fortunella)[3].
La taxonomie a été discutée. Berhow et al., en 2000 suggèrent un caractère hybride de kumquat Fortunella x Citrus sur bases biochimique et taxonomique. La thèse de Andrés García Lor (supervision de Luis Navarro) en 2013 Organización de la diversidad genética de los cítricos met fin au genre Clymenia, il s'appuie sur les analyses génétiques: «Clymenia polyandra ne peut pas être un hybride interspécifique ou intergénérique. En accord avec Bayer et al. (2009)[7] et Morton (2009) qui ont placé Clymenia proche de Microcitrus et d'Eremocitrus [ ] Clymenia, Microcitrus et Eremocitrus, clade frère de celui formé par C. maxima et C. medica, confirmant leur probable relation étroite»[8].
Par la suite le partage des Citreae en 2 clades composés pour l'un des espèces Clymenia, Eremocitrus, Microcitrus, Oxanthera et C. medica pour l'autre des espèces Fortunella et Poncirus est admis[9],[10]. Clymenia fait partie du genre Citrus dans un clade avec les limes australiennes et néo-guinéennes[8].
Les petits fruits sont de saveur douce et citronnée, très segmentés, à pulpe jaune. Ils contiennent un grand nombre de graines polyembryonnées[11].
L'espèce C. polyandra est souvent devenue Fortunella polyandra (Ridl.) Yu. Tanaka, synonyme Citruspolyandra (Ridl.) Burkill, Clymeniapolyandra (Ridl.) Swingle (adopté par U.C. Riverside[12]), Fortunellapolyandra (Ridl.) Tanaka[13] (Tanaka l'apparente au groupe des papeda[14] et le tenait pour hybride de C. macroptera et de C. medica). T. K. Lim titre son article Citrus japonica ‘Polyandra’, et donne comme synonymes: Atalantia polyandra Ridley, Citrus swinglei Burkill ex Harms, Fortunella swinglei Tanaka[15].
Localement le fruit est nommé a-mulis par les habitants de Namatanai en Nouvelle Irlande[16], d'où son nom chinois de 北愛爾蘭橘 (Běià i'ěrlán jú) mandarine irlandaise[17]. Kumquat malais est usuel, en espagnol kumquat malayo, en anglais malayan kumquat, en chinois 马来亚金柑 (Mǎláiyà jīngān), en japonais マラ イキンカン (Marai kinkan)[18]. Le fruit dont on mange la peau est utilisé en cuisine est-asiatique[19], il serait cultivé en Malaisie[20].
La plante a été hybridée avec succès[21]. Elle est inerme, aux feuilles elliptiques, acuminées aux deux extrémités, pétiole très court sans ailes. Les fleurs apparaissent à l'aisselle des feuilles, les étamines très nombreuses (50 à 100). Le fruit de 7 × 5 cm est mamelonné; la pulpe est sucrée[22].
Clymenia platypoda B.C.Stone 1985[23] diffère de la précédente par la forme de la feuille (elle a été considérée comme un hybride de C. polyandra)[24]. Dans sa description (1985) Benjamin C. Stone parle d'un arbre de 20 m de haut, découvert en Papua Barat (Papouasie de l'ouest) qui est une province d'Indonésie à statut spécial, à l'époque Irian Jaya Barat, il hésite à le classer Citrus[11].
L'information disponible sur cette espèce est très limitée.
Lemon papua décrit par Gallesio (1811) et J. Burman[25] ou «Agrume verdâtre d'Amboine à fruit tuberculeux. Agrume verdastro, Limon ventricosus. Malaice lemon Purrut »[26], Lemon Martin[27], s'apparente au combava (C. hystrix).
↑Walter T. Swingle, « CLYMENIA AND BURKILLANTHUS, NEW GENERA ALSO THREE NEW SPECIES OF PLEIOSPERMIUM (RUTACEAE—AURANTIOIDEAE) », Journal of the Arnold Arboretum, vol. 20, no 2, , p. 250–263 (ISSN0004-2625, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Muhammad Sarwar Khan et Iqrar Ahmad Khan, Citrus: Research, Development and Biotechnology, BoD – Books on Demand, (ISBN978-1-83968-723-5, lire en ligne), p. 16
↑(en) S. Mukhopadhyay, Citrus: Production, Post Harvest, Disease and Pest Management, CRC Press, (ISBN978-1-4822-8021-0, lire en ligne), p. 7
↑(en) G.A.C. Beattie, Paul Holford, D.J. Mabberley, P. Broadbent et al., « Aspects and insights of Australia-Asia collaborative research on huanglongbing », IRCHLB Proceedings, , p. 46 à 64 (lire en ligne [PDF])
↑ a et b(en) Andrés García Lor, 2013, Valencia, Universitat Polytechnica de Valencia, , 280 p. (lire en ligne), p. 127 et sq.
↑(en) O. P. Pareek et Suneel Sharma, Systematic Pomology (Vol. 1-2) (Set), Scientific Publishers, (ISBN978-93-87741-03-4, lire en ligne), p. 598
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↑ a et b(en) Proceedings of The Academy of Natural Sciences (Vol. 137, No. 2, December 1985), Academy of Natural Sciences (ISBN978-1-4379-5535-4, lire en ligne), p. 224
↑« clymenia », sur citrusvariety.ucr.edu (consulté le )
↑(en) « Limau Pagar », sur specialtyproduce.com (consulté le )
↑(en) Rudolf Mansfeld, Mansfeld's Encyclopedia of Agricultural and Horticultural Crops: (Except Ornamentals), Springer Science & Business Media, (ISBN978-3-540-41017-1, lire en ligne)
↑(la) Het Amboinsche kruid-boek. Dat is, beschryving van de meest bekende boomen, heesters, kruiden, land-en water-planten, die men in Amboina, en de omleggende eylanden vind, na haare gedaante, verscheide benamingen, aanqueking, en gebruik: mitsgaders van eenige insecten en gediertens, ... door Georgius Everhardus Rumphius, ... Nagezien en uitgegeven door Joannes Burmannus, ... Eerste [-6] deel, (lire en ligne)
↑Giorgio Gallesio, Traité du citrus, L. Fantin, (lire en ligne), p. 182
↑(en) Emanuel Bonavia, The Cultivated Oranges and Lemons, Etc. of India and Ceylon, Applewood Books, (ISBN978-1-4290-1430-4, lire en ligne), p. 307